La maîtrise du feu a ses propres exigences. Il faut disposer de matériaux pour contrôler son énergie et la mettre au service de l’artisanat ou du confort domestique. Pour ce faire, la terre cuite est la matière réfractaire par excellence.
Lorsque l’on parle d’un matériau réfractaire, cela signifie qu’il doit pouvoir résister à une exposition directe au feu, ou à des chaleurs extrêmes. Le simple pot à cuire réalise cette prouesse, comme d’autres éléments en terre cuite mis au jour.
A Develier-Courtételle, on a découvert de petits creusets à base arrondie et profil épais. La présence discrète de résidus de bronze, sur leur paroi interne, atteste de leur usage. Malgré leur apparente fragilité, ils devaient pouvoir atteindre sans dommage la température de fusion du métal, située bien au-delà de 1000°C.
Dans les verreries de Court et de Rebeuvelier, ce sont des creusets circulaires ou ovales de plus grandes dimensions qui servaient à la fabrication du verre. Des dépôts de verre résiduels recouvrent encore le fond de ces récipients.
Afin de profiter d’un bon feu, sans être enfumé, il est agréable de disposer d’un bon poêle. Successeur de l’hypocauste de l’Époque gallo-romaine, cet élément de confort s’imposa dans les riches demeures à partir du 13e siècle. En plus d’être agréable au regard par leur revêtement glaçuré en faïence, les catelles, ou carreaux de poêle, devaient pouvoir emmagasiner un maximum de chaleur afin de la restituer dans l’atmosphère de la pièce, par convection.