Vers la fin du Paléolithique, puis au Mésolithique, d’autres outils et armes de chasse font leur apparition, comme la pointe de flèche, directement associée à une nouvelle invention : l’arc.
A la fin des glaciations, avec le réchauffement du climat, de vastes forêts remplacèrent la toundra. Les techniques de chasse durent s’adapter à ce nouvel environnement et à un nouveau gibier, composé de cerfs, de sangliers et de chevreuils. La flèche remplaça la sagaie dans l’équipement du chasseur, et l’arc, le propulseur. Dans les campements des chasseurs-cueilleurs mésolithiques de Saint-Ursanne-Les Gripons et de Bure-Montbion, vers 6500 av. J.-C, on dégage à partir des nucléus de très petits éléments, appelés microlithes, lesquels, assemblés sur une hampe, composent l’armature de la flèche. La production de ces microlithes, souvent en forme de triangles scalènes, démontre une excellente connaissance des ressources locales, car seule la matière première la plus adaptée a été utilisée, à savoir le silex d’Alle et celui de Courchavon.
Au Néolithique, l’armature des flèches prend la forme triangulaire que tout le monde leur connait aujourd’hui et qui se retrouve dans leur version métallique. La base, qui peut être droite, concave, convexe ou à pédoncule, se distingue en fonction des époques.
A l’Époque moderne, on taille encore du silex, utilisé comme pierre à fusil. Il est alors importé de Meunes, dans le Loir-et-Cher, en France. Selon sa qualité, une pierre pouvait amorcer entre cinquante et cent cartouches avant d’être mise au rebut.