Monthly Archives: February 2009

Lausanne participe à Europeana

Il y a bientôt une année, nous rendions compte dans ce blog de la prochaine mise en ligne de la base documentaire Europeana, Cette mise en ligne a bien eu lieu comme prévu le 20 novembre de l’année dernière, et elle permet de consulter à partir d’une requête unique les collections d’un grand nombre de musées dont le Rijksmuseum, la British Library ou le Musée du Louvre. Mais, à peine ouvert, ce portail culturel a dû être rapidement fermé, en raison d’un trop grand afflux de visiteurs que le système mis en place ne semble pas apte à gérer. Aussi, pour l’heure, Europeana reste en phase de test, ce qui veut dire que toutes ses fonctionnalités ne sont pas accessibles en tout temps comme celle de s’inscrire ou de rentrer dans le système. Actuellement, Europeana propose la consultation de 2 millions d’objets numérisés. A terme, plus de 6 millions y seront accessibles.Une nouvelle date de lancement, pour la version finale, est annoncée pour le courant de l’année 2010.

La chute d'Icare
Médaillon de la Chute d’Icare (Image : MRV)

En attendant, le portail accroît son réseau. Ainsi, cinq musées de la ville de Lausanne viennent de le rejoindre et sont, de ce fait, les premières institutions muséales suisses à participer à Europeana. Pour l’instant, seules les oeuvres du Musée historique de Lausanne et de la Collection de l’Art brut sont en ligne. Dès ce printemps celles du Mudac, du Fonds des arts plastiques et du Musée romain de Vidy (MRV) les y auront rejointes. Il est en revanche très facile d’accéder dès maintenant à ces données à partir du portail de la ville de Lausanne. On peut ainsi faire apparaître les images numérisées de nombreux objets présents dans les collections du MRV. Cela peut se faire grâce à un moteur de recherche simple ou multicritère. Rien de plus élémentaire alors, que d’afficher un objet selon sa matière (céramique, bronze, os, etc) ou sa catégorie (monnaie, gobelet, inscription, etc). Ce moteur de recherche se révèle efficace à l’usage, pour autant que les fiches soient complètes et pourvues de photographies de qualité. L’inventaire et la numérisation des objets ont nécessité des efforts financiers importants, mais la valorisation des collections qui en résulte en vaut vraiment la peine. Souhaitons que l’exemple donné par la ville de Lausanne soit rapidement suivit par d’autres collectivités et institutions en charge de patrimoines culturels.

La Villa Jovis au Musée de Vallon

Il y a une semaine exactement, a eu lieu au musée romain de Vallon, le vernissage de la nouvelle exposition temporaire : « Villa Jovis, la résidence de Tibère à Capri ». Cette présentation reprend le titre de la publication de Clemens Krause, ancien directeur de l’Institut suisse de Rome, qui a mené sur place des relevés et de fouilles pendant plus de deux décennies. On sait par l’histoire, que Tibère a passé les onze dernières années de sa vie loin de Rome. Il établit son palais sur un promontoire difficile d’accès, siège d’une ancienne forteresse, en agrandissant l’une des douze villas impériales – une par dieux de l’Olympe – établies sur l’île de Capri par Auguste. Ce complexe architectural pris naturellement le nom du roi des dieux et s’étendait autrefois sur une surface de 7000 m2. C’est sous formes de maquettes et de reconstitutions virtuelles que l’on pourra au musée de Vallon, jusqu’au 13 septembre 2009, prendre la mesure de l’importance de cette construction, “le premier palais romain de cette taille” selon le professeur Clemens Krause. Ce dernier donnera, le 26 mars à Fribourg, une conférence sur le même sujet, organisée par la section fribourgeoise de l’Association des Amis de l’Art antique.

Villa Jovis
Extrait de l’affiche de l’exposition

Mais l’on ne pourra pas, du moins dans l’immédiat, comparer sur place la maquette de la Villa romaine de Vallon avec celles de la Villa Jovis. En effet, la première est l’hôte, jusqu’au 30 mars, du musée gallo-romain de Saint-Romain-en-Gal, où elle accompagne dans ses déplacements une exposition créée en 2006 par le musée romain de Vallon en collaboration avec le jardin botanique de Fribourg intitulée «Vallon : Côté JARDIN, côté cour ». Le concept de cette exposition a été repris par le musée français, avec une adaptation des différents thèmes à la réalité de Vienne gallo-romaine. Les découvertes archéologiques effectuées sur les deux rives du Rhône, notamment à Saint-Romain-en-Gal, ont en effet révélé de riches maisons, pourvues de grands jardins, qui attestent, comme dans les environs d’Avenches, du haut degré de romanisation de la région de Vienne.

Célébrons la « Journée Darwin »

La « Journée Darwin », plus connue sous son nom anglais de « Darwin Day », est un jour de célébration international qui a lieu annuellement le 12 février ou autour de cette date, qui coïncide avec le jour de naissance de Charles Darwin en 1809. Cette année c’est donc son 200ème anniversaire qui est fêté de même que le 150ème de la publication de « l’Origine des espèces par le moyen de la sélection naturelle ». D’abord, cette journée sert à rendre hommage à la vie et aux travaux de ce grand naturaliste qui fut le premier à rendre compte de l’évolution biologique des espèces sur une base scientifique. Mais, d’une manière plus générale la journée Darwin sert à promouvoir les connaissances scientifiques en particulier celles provenant des sciences naturelles et de la paléoanthropologie, que les créationnistes et leurs disciples rejettent dogmatiquement.

Darwin Day Celebration 2009
Logo du Darwin Day Celebration 2009

Le premier « Darwin Day » eu lieu le 22 avril 1995 à l’université de Standford, lorsque Donald Johanson, l’un des découvreurs de Lucy, donna une conférence sur Darwin et sur l’origine de l’homme. L’année suivante un groupe d’universitaire américain décida de célébrer cette journée le 12 février, ou autour de cette date. Aujourd’hui, en raison du bicentenaire de sa naissance, Darwin est partout! Le site internet « Darwin Day Celebration » spécialement consacré à cette commémoration par ses initiateurs recense actuellement pour le Darwin Day 2009, pas moins de 653 événements annoncés dans 42 pays. Et cette journée sera également très présente dans le monde de Second Life, ou pour l’occasion, certains résidents métamorphosent leur avatar en singe, pour démontrer que l’humanité n’a pas à avoir honte de ses origines. Ouverture officielle de la manifestation à 17h GMT.

Informations sur l’archéologie de la France

Selon un communiqué de presse nous avons appris qu’en France, le 5 février 2009, à l’occasion d’une réunion plénière du Conseil National de la Recherche Archéologique, a été présentée et officiellement ouverte au public une nouvelle publication en ligne co-éditée par le Ministère de la Culture et de la Communication (sous-direction de l’Archéologie) et le CNRS. C’est sous le nom de « Archéologie de la France-Informations » ou ADLFI qu’a été créée une base de données évolutive destinée aux divers acteurs de l’archéologie française mais aussi plus largement à tous ceux qui s’intéressent à l’archéologie et à ses apports à la connaissance du passé. Elle est hébergée sur le serveur de la Maison René-Ginouvès. Pour pouvoir consulter cette base de données, une simple inscription en donnant une adresse de courriel valable et en choisissant son mot de passe, permet de se connecter. Cette nouvelle publication remplace « Gallia Informations » dont elle reprend les missions et assure le développement, selon le principe d’une concertation entre les deux coéditeurs.

Harpons de Troubat
Harpons aziliens en bois de cerf de la grotte du Moulin à Troubat (photo : ADLFI)

Les documents présents sur ADLFI, sont pour l’heure des notices de sites, des illustrations et des renvois bibliographiques. Parmi les documents de type : illustrations, cette base compte actuellement 27 cartes, 752 clichés, 61 coupes. 167 dessins, 1 diagramme, 2 graphiques, 1 histogramme, 138 planches de mobilier, 491 plans, 128 relevés, 23 tableaux. Une recherche par mots-clés permet de retrouver la notice concernant une opération en fonction de la région ou du département, du nom des intervenants, de la nature ou de l’année de l’intervention archéologique, ou de la datation des vestiges. Pour l’instant seuls 23 départements ont des informations, et malgré le nombre relativement important des notices déjà publiées, soit 1052, cela ne représente pour l’instant qu’une modeste partie du patrimoine archéologique de la France et ne comprend que des opérations antérieure à 2001. Mais selon le communiqué de presse cette base de données devrait rapidement s’enrichir grâce à la collaboration de l’ensemble des archéologues de toutes institutions pour qui la diffusion des résultats de leurs recherches constitue un devoir.