Monthly Archives: July 2009

Arrêt prolongé à Patras

Le flot de touristes qui débarque et embarque chaque jour à Patras aura dès demain une raison de s’arrêter quelques heures supplémentaires dans cette ville portuaire, qui jusqu’à présent n’était qu’un lieu de passage pour accéder ou sortir du Péloponnèse.  C’est en effet le 24 juillet que le ministre grec de la culture, Antonis Samaras, doit inaugurer  le deuxième plus grand musée archéologique du pays après celui de l’Acropole ouvert le mois dernier. Comme dans le cas de ce dernier musée, dont l’ouverture était initialement prévue en 2004 pour les Jeux Olympiques d’Athènes, celui de Patras aurait du s’ouvrir plus tôt, en 2006, alors que la ville était désignée capitale européenne de la Culture. Heureusement pour ces projets en retard, ni l’un, ni l’autre, n’ont été repoussés aux Calendes grecques.

Musée de Patras
Le nouveau musée archéologique de Patras

Ce nouveau musée, conçu par l’architecte grec Theofanis  Bobotis, aura couté 21,5 millions d’euros. Il occupe une surface de près de 8 000 m2 et présentera les découvertes issues des fouilles régionales de la préfecture Achaia, de la préhistoire à l’époque romaine. De conception très futuriste, comme le montre son portail en forme de dôme recouvert de feuilles de titane, le bâtiment abrite 3 500 m2 de surfaces d’expositions divisés en quatre grandes salles, dont l’une sera réservée aux expositions temporaires. La première exposition du genre devrait être intitulée « Les plantes et la civilisation dans l’histoire de l’Europe » et s’ouvrira l’automne prochain.  Parmi les joyaux du nouveau musée figurent des mosaïques de plus de 300 m2 , ainsi qu’un ensemble de tombes illustrant différents rites funéraires.  Un corridor aérien surplombant les salles devrait permettre à ceux qui ont peu de temps à consacrer à leur visite de parcourir rapidement l’ensemble et offrira également des points de vue intéressants aux autres visiteurs.

Palafittes et Unesco : affaire à suivre !

Le Comité suisse de l’Unesco, l’Office fédéral de la Culture ainsi que l’association Palafittes ont présentés aujourd’hui, lors d’une conférence de presse, leur plan d’action pour l’inscription des sites palafittiques autour de l’arc alpin au patrimoine mondial de l’Unesco. L’inventaire complet dressé pour l’occasion dénombre 968 sites répartis dans six pays : France, Suisse, Allemagne, Italie, Autriche et Slovénie. Une sélection de 152 sites, dont 82 en Suisse et 15 en France, a été établie et porte sur ceux présentant le plus grand potentiel scientifique. Le dossier de candidature au patrimoine mondial de l’UNESCO intitulé « Sites palafittiques préhistoriques autour des Alpes » sera déposé d’ici janvier 2010. Si tout va bien, la décision finale de l’Unesco devrait tomber à l’été 2011.

Répartition des Palafittes
Carte de répartition des sites palafittiques.

Le mot « Palafittes », habitats des bords du lac ou des zones humides, ne recouvre pas une seule et même culture lacustre. En fait, sous ce terme se distinguent près de 30 groupes culturels différents attribués au Néolithique, à l’âge du bronze et au début de l’âge du fer, datés entre 5000 et 800 av. J.-C. Au plan international, la coordination du projet a été assurée par l’Office fédéral de la culture en collaboration avec Palafittes, une association fondée l’année dernière pour réaliser le dossier de nomination et coordonner les groupes de travail des 15 cantons suisses associés. La candidature est délicate puisqu’il s’agit de prendre en compte les divers systèmes, autorités et procédures des 30 institutions archéologiques des six pays participants. La collaboration aux plans national et international entend promouvoir la conservation à long terme des sites, les échanges scientifiques entre chercheurs, et cherche à sensibiliser le grand public à l’archéologie lacustre.