Préservons l’INRAP !

Jeudi 25 septembre, 76% des employés de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP) ont fait grève, selon leur blog. A cette occasion, une manifestation a été organisée à Paris et une pétition signée par 126 des 130 agents du siège a été remise aux ministres de la Culture et de la Recherche, dont dépend l’organisme. Motif pour ces actions : la menace du ministère de la Culture de déménager le siège central de l’INRAP de Paris à Metz. De quoi se plaignent-ils? ai-je pensé, de prime abord. Dans un pays centralisé comme la France une certaine décentralisation peut apparaître, vu de Suisse, comme souhaitable.

Manifestation de l'INRAP
Manifestants devant le ministère de la Culture.

Mais c’est justement parce que la France est bâtie sur une centralisation à partir de Paris que l’idée de délocaliser l’INRAP à Metz est perçue comme une mauvaise idée par nos collègues français. D’une part, en raison du fait que l’INRAP est structuré à partir d’une cinquantaine de centres archéologiques régionaux qui se répartissent sur l’ensemble du territoire français et qui occupent près de 2000 personnes, soit 93% de ses effectifs. En matière de délocalisation, on ne peut faire beaucoup mieux. D’autre part, une délocalisation à Metz, ou ailleurs en France, rendrait plus difficile les réunions entre la direction centrale et les unités régionales, car en matière de transport, tout est fait pour que Paris soit atteignable rapidement de toutes les parties de l’hexagone. Selon les opposants au déménagement, c’est donc l’avenir même de l’Inrap qui se trouverait compromis par ce transfert, qui pourrait nuire gravement à son efficience. Il faut enfin savoir que les employés de l’INRAP ne sont pas des fonctionnaires, mais des agents sous contrat de droit privé avec l’Etat français. Pour toutes ces raisons il est donc souhaitable que son siège central reste à Paris et que je vous engage à signer, vous aussi, la pétition mise en ligne sous le titre: Sauvons l’archéologie ! . Mais, en y réfléchissant un peu, elle aurait du s’appeler: Préservons l’INRAP !


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