La dernière exposition de la Maison d’Ailleurs intitulée Play Time s’intéresse à la relation qu’entretient la société avec le monde du jeu vidéo. La présentation du thème s’articule autour de cinq sections, dont une section historique intitulée : Archaeology of Fun. Cette partie de l’exposition qui s’intéresse aux jeux auxquels on jouait avant l’arrivée des jeux vidéo, montre bien qu’il n’y a, dans le fond, pas de grand changement dans la tête du joueur. Ce dernier peut tout aussi bien être captivé et s’immerger dans des jeux traditionnels ou des jeux de rôles que devant un écran. L’usage des dés permet de produire de l’aléatoire dans le déroulement du jeu et la réflexion ainsi que la prise de décision sont au cœur du jeu d’échec. De plus une paire de dés ou un jeu de cartes, offraient déjà la possibilité d’avoir avec soi un jeu à emporter partout, comme de nos jours un téléphone portable.
Le jeu des Rois ou le roi des jeux
Dans les mondes numériques l’archéologie trouve souvent sa place, soit de manière directe comme dans la série des Tomb Raider, soit sous la forme de monuments ou de ruines archéologiques aperçues aux cours du déroulement du jeu, comme dans certains parcours routiers de Need for Speed. Le joueur progressant dans ces univers enregistre des souvenirs de lieux et de places qui lui deviennent aussi familiers que les espaces de sa réalité quotidienne. Qu’advient-il de ces espaces une fois que la prise est débranchée, ou que la technologie qui les faits exister devient obsolète ? Y-a-t-il une manière de les revoir ou de les conserver ? Devra-t-on un jour penser à classer au patrimoine mondial de l’Unesco certains espaces numériques ? La question est posée. Peut être que pour y répondre on inaugurera un jour le Musée archéologique des Univers vidéoludiques, comme le suggère, dans un des textes du catalogue, José Luis de Vicente, commissaire invité de l’exposition.