L’exposition « Trésors du Musée National Suisse » qui vient de s’ouvrir au musée du Château de Prangins, présente pour la première fois en Suisse romande les pièces maîtresses de la collection archéologique du Musée national suisse de Zurich. En raison des travaux de rénovation du bâtiment principal à Zurich, les salles d’exposition permanente consacrées à l’archéologie ont été démontées en 2009. La plus grande partie de la collection prendra sa place dans les salles de la nouvelle aile en construction, dont les premiers coups de pioches ont été donnés le 2 mars dernier, et qui devrait être inaugurée en été 2016. Pour les conservateurs du musée, et en premier lieu Anne Kappeler, conservatrice de la section d’archéologie et commissaire de l’exposition, l’occasion était donc toute trouvée pour présenter les plus belles pièces de la collection archéologique au Château de Prangins, comme la coupe en or de Zurich-Altstetten de l’âge du Bronze, ou le splendide trésor celtique d’Erstfeld. De plus, un film sur le Centre des collections du Musée national suisse et des bornes multimédias permettent aux visiteurs de parfaire leurs connaissances sur les missions de l’institution muséale et sur l’archéologie suisse.
Coupe en or de Zurich-Altstetten (Photo : MNS)
Le dossier de presse attaché à l’exposition rappelle que “l’archéologie joua un rôle primordial dans l’histoire et la création du Musée national suisse. Au cours de la deuxième moitié du 19e siècle, période où le sentiment identitaire se manifeste fortement dans toute l’Europe, la Confédération acquiert alors de grandes collections privées d’objets provenant des sites lacustres, afin de sauvegarder ce patrimoine suisse menacé de dispersion à l’étranger. L’idée de présenter au public ces objets au sein d’un musée national fait petit à petit son chemin dans le monde politique. En 1890, un arrêté fédéral institue le Musée national suisse. Inauguré en 1898 à Zurich, le « temple à la gloire de nos ancêtres» consacrait une part essentielle de son exposition permanente aux vestiges archéologiques. La collection s’enrichit par la suite grâce aux dons, legs et achats mais aussi grâce aux fouilles menées par le musée. Tandis que les services archéologiques cantonaux étaient encore inexistants, le musée entreprit de nombreuses campagnes de fouilles sauvant et documentant ainsi des sites souvent voués à la destruction”. Nous avons ainsi jusqu’au 14 octobre 2012 pour découvrir près de chez nous l’exposition extraordinaire de ces objets.