Monthly Archives: July 2013

L’archéologie en archives

Toute fouille archéologique se doit d’être conduite dans le souci de recueillir un maximum d’informations sur le site exploré. Cela commence bien souvent par la récolte d’artefacts dont la position sur le terrain doit être dans la mesure du possible précisément définie. La qualité de l’archive dépend en premier lieu de la minutie avec laquelle les divers éléments  produits par la fouille (artefacts, dessins, photos, observations, etc) auront été récoltés. Pour permettre la meilleure collaboration possible entre les équipes de recherches et également pour assurer la transmission de l’information pour des analyses ultérieures des normes d’enregistrement de cette documentation doivent être appliquées à tous les éléments  à archiver, de la planification de la fouille, jusqu’à l’exposition dans une vitrine de musée. C’est dans la perspective de proposer de telles normes documentaires que s’est mis en place le projet ARCHES. Correctement archivés des fragments de tuiles peuvent être exposés en un seul tas sans que, si besoin, les relations de chacune d’entre elles  avec le terrain ne soient perdues.

Tas de tuiles
Fragments de tuiles en tas dans ARCHÉO A16

Au final, ces archives doivent être conditionnées et placées  dans des lieux sûrs qui réduisent au minimum les risques de dommage, détérioration, perte ou vol, afin d’assurer leur conservation à long terme. En effet, un projet archéologique ne peut  pas être considéré comme terminé avant que tous les objets mis aux jours et tous les documents produits lors de l’étude (plans, illustrations, listes d’inventaires, rapports, monographies, etc) aient été transférés dans un dépôt d’archive reconnu et entièrement accessible pour consultation. Avec  l’utilisation croissante de l’informatique le mode de consultation le plus pratique est très certainement sous la forme de données numériques. C’est à la définition de normes pour la constitution de bases de données numériques que s’est attelé un autre organisme ARIADNE.  Il faut espérer que dans leurs définitions des normes pour les divers corpus de documents d’archive, résultants soit de la fouille, soit de l’étude, les acteurs de ces deux projets se coordonnent pour produire des données numériques homogènes afin d’assurer l’interopérabilité entres elles.