Le flot de touristes qui débarque et embarque chaque jour à Patras aura dès demain une raison de s’arrêter quelques heures supplémentaires dans cette ville portuaire, qui jusqu’à présent n’était qu’un lieu de passage pour accéder ou sortir du Péloponnèse. C’est en effet le 24 juillet que le ministre grec de la culture, Antonis Samaras, doit inaugurer le deuxième plus grand musée archéologique du pays après celui de l’Acropole ouvert le mois dernier. Comme dans le cas de ce dernier musée, dont l’ouverture était initialement prévue en 2004 pour les Jeux Olympiques d’Athènes, celui de Patras aurait du s’ouvrir plus tôt, en 2006, alors que la ville était désignée capitale européenne de la Culture. Heureusement pour ces projets en retard, ni l’un, ni l’autre, n’ont été repoussés aux Calendes grecques.
Le nouveau musée archéologique de Patras
Ce nouveau musée, conçu par l’architecte grec Theofanis Bobotis, aura couté 21,5 millions d’euros. Il occupe une surface de près de 8 000 m2 et présentera les découvertes issues des fouilles régionales de la préfecture Achaia, de la préhistoire à l’époque romaine. De conception très futuriste, comme le montre son portail en forme de dôme recouvert de feuilles de titane, le bâtiment abrite 3 500 m2 de surfaces d’expositions divisés en quatre grandes salles, dont l’une sera réservée aux expositions temporaires. La première exposition du genre devrait être intitulée « Les plantes et la civilisation dans l’histoire de l’Europe » et s’ouvrira l’automne prochain. Parmi les joyaux du nouveau musée figurent des mosaïques de plus de 300 m2 , ainsi qu’un ensemble de tombes illustrant différents rites funéraires. Un corridor aérien surplombant les salles devrait permettre à ceux qui ont peu de temps à consacrer à leur visite de parcourir rapidement l’ensemble et offrira également des points de vue intéressants aux autres visiteurs.