Le Comité suisse de l’Unesco, l’Office fédéral de la Culture ainsi que l’association Palafittes ont présentés aujourd’hui, lors d’une conférence de presse, leur plan d’action pour l’inscription des sites palafittiques autour de l’arc alpin au patrimoine mondial de l’Unesco. L’inventaire complet dressé pour l’occasion dénombre 968 sites répartis dans six pays : France, Suisse, Allemagne, Italie, Autriche et Slovénie. Une sélection de 152 sites, dont 82 en Suisse et 15 en France, a été établie et porte sur ceux présentant le plus grand potentiel scientifique. Le dossier de candidature au patrimoine mondial de l’UNESCO intitulé « Sites palafittiques préhistoriques autour des Alpes » sera déposé d’ici janvier 2010. Si tout va bien, la décision finale de l’Unesco devrait tomber à l’été 2011.
Carte de répartition des sites palafittiques.
Le mot « Palafittes », habitats des bords du lac ou des zones humides, ne recouvre pas une seule et même culture lacustre. En fait, sous ce terme se distinguent près de 30 groupes culturels différents attribués au Néolithique, à l’âge du bronze et au début de l’âge du fer, datés entre 5000 et 800 av. J.-C. Au plan international, la coordination du projet a été assurée par l’Office fédéral de la culture en collaboration avec Palafittes, une association fondée l’année dernière pour réaliser le dossier de nomination et coordonner les groupes de travail des 15 cantons suisses associés. La candidature est délicate puisqu’il s’agit de prendre en compte les divers systèmes, autorités et procédures des 30 institutions archéologiques des six pays participants. La collaboration aux plans national et international entend promouvoir la conservation à long terme des sites, les échanges scientifiques entre chercheurs, et cherche à sensibiliser le grand public à l’archéologie lacustre.