Monthly Archives: December 2009

Bilan annuel des découvertes archéologiques

La fin de l’année est propice à l’établissement d’un bilan annuel. C’est ce que fait la société étatsunienne  du National Geographic (NG) qui dresse la liste des dix découvertes archéologiques de l’année qui ont suscitées  le plus d’intérêt auprès des visiteurs de leur site internet.  Pour l’année 2009, au tableau d’honneur on trouve des sites de différentes époques sur divers continents. Les trouvailles mises au jour les plus anciennes datent du Néolithique, avec un vaste complexe cérémonial  plus ancien que Stonehenge découvert dans les environs de Damerham dans le Sud de l’Angleterre, ainsi qu’un groupe de tombes dégagées près de la ville de Bad Lauchstadt dans le centre de l’Allemagne, et la plus récente est celle de l’épave d’un sous-marin japonais datant de la Seconde Guerre mondiale dans les eaux de Pearl Harbour. Dans la liste des dix découvertes du NG, seule une a fait l’objet d’une note dans notre blog, celle de l’exhumation d’un grand trésor anglo-saxon au milieu d’un champ du Staffordshire en Grande-Bretagne.  Une manière également pour moi d’établir une sorte de bilan annuel.
Complexe cérémonial près de Damerham
Vue du complexe cérémonial néolithique près de Damerham (photo NG)

La société Archéologie Suisse (AS) peut également tirer un bilan positif de 2009, puisqu’elle lui a permis, avec le soutien de l’Académie Suisse des Sciences Humaines, le Consortium des Bibliothèques universitaires suisses et la Bibliothèque de l’Ecole polytechnique fédérale de Zürich, de mettre en place le projet « open access as ». Grace à cela, tous les numéros de la revue AS parus depuis sa création en 1978 ont été numérisés. Depuis novembre de cette année les éditions des années 1978 à 2000 d’une part, et 2001 à 2006 d’autre part,  sont accessibles gratuitement sur le site de la Bibliothèque électronique suisse. Un moteur de recherche permet de retrouver facilement un sujet ou un auteur, et chaque article est téléchargeable en format PDF. Chaque année une nouvelle année sera mise en ligne. Ainsi, en 2010, on devrait avoir accès aux quatre numéros de la revue AS publiés en 2007. Dommage cependant que le site internet propre à Archéologie Suisse ne donne pas encore de lien direct vers cette importante source documentaire à ceux  qui s’intéressent à l’archéologie de notre pays.

Entente signée avec eBay

Nous  avons appris, d’après  un communiqué officiel que,  l’Office fédéral de la culture (OFC), en collaboration avec la police fédérale (Fedpol) et l’Association suisse des archéologues cantonaux (ASAC), a signé le 20 octobre 2009 avec la plateforme de vente en ligne eBay un mémorandum qui a pour objectif de prévenir le commerce illicite de biens archéologiques sur Internet. Cela fait suite au projet de surveillance mené sur plusieurs mois par eBay et les instances impliquées (OFC, Fedpol et ASAC), initié lors de l’affaire des tablettes cunéiformes dont la vente avait été bloquée il y a deux ans sur la plateforme de vente. Il faut voir dans cette déclaration d’intention commune l’application par la Suisse des recommandations du groupe d’experts d’INTERPOL pour des biens culturels volés du 4/5 mars 2008 et du 10/11 février 2009 et de l’UNESCO concernant le commerce des biens culturels illicites sur Internet.

Hache en bronze, en vente sur eBay

En signant ce mémorandum d’entente, eBay déclare à n’autoriser à la vente en Suisse que des biens culturels munis d’un certificat établi par les autorités compétentes en Suisse ou à l’étranger. Cette limitation s’applique tout particulièrement aux biens culturels classés dans des catégories à risque, ceux figurant notamment dans les « listes rouges » du Conseil international des musées ICOM, et aux catégories définies dans les accords bilatéraux sur l’importation et le retour des biens culturels conclus avec les Etats membres de la convention de l’UNESCO de 1970. Le respect de cette limitation sera soumis à contrôle. Il y aura encore diffusion d’informations préventives sur le problème du commerce de biens archéologiques issus de fouilles clandestines. Depuis l’entrée en vigueur de la loi sur le transfert des biens culturels (LTBC) en juin 2005, le commerce de biens culturels volés ou provenant de fouilles clandestines est passible de poursuite pénale, indépendamment de leur provenance.