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Mégalithes d’ici et d’ailleurs

Prévue pour être visitable du 9 mars au 16 mai 2020, la nouvelle exposition «Mégalithes d’ici, Mégalithes d’ailleurs », présentée par le Laboratoire d’archéologie préhistorique et anthropologie de l’Université de Genève a dû fermer ses portes peu de temps après son ouverture en raison de la crise pandémique actuelle. En attendant une visite dans le monde réel, c’est à une visite virtuelle de cette exposition que les archéologues de l’UniGE convient les personnes intéressées. L’exposition est organisée en cinq sections. La section introductive permet d’apprendre que le phénomène mégalithique s’étend dans le temps et l’espace, soit depuis 6000 ans et dans le monde entier.  Une frise chronologique et une carte permet de s’en rendre compte très rapidement. Cette partie centrale permet aussi de préciser certaines définitions, comme de faire la différence entre : tertre, cairn et dolmen. A partir de là, quatre zones mégalithiques sont, tour à tour, à découvrir :  le Proche-Orient, entre la Turquie et la Jordanie, en passant par la Syrie et le Liban ; l’ouest de la France, avec les sites bretons, dont les vestiges remarquables de l’île de Guénioc ; l’Indonésie, avec l’édification actuelle de dolmens sur l’île de Sumba ; la région de Genève, enfin, avec la présentation des récentes découvertes effectuées sous le mandat de l’Office fédéral des routes (OFROU) lors de la construction autoroutière du Grand-Saconnex  au Pré-du-Stand. Après l’exposition « Pierres de mémoire, pierres de pouvoir », présentée il y a un peu plus de dix ans, les chercheurs de la Faculté des Sciences du le Laboratoire d’archéologie préhistorique et anthropologie  donnent au grand public une nouvelle occasion d’en savoir plus sur  le mégalithisme.
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Coup d’œil en direct à l’intérieur de Stonehenge

Pour ceux qui après cela aimeraient découvrir le mégalithisme directement à Stonehenge, un des lieux emblématiques du phénomène, ils devront eux aussi attendre un peu pour accéder à ce désir. En effet, conformément aux directives du gouvernement britannique, le site reste lui aussi fermé dans l’intérêt de la santé publique. Mais, alors que le cercle mégalithique est clos, English Heritage nous invite à y entrer en jetant un coup d’œil en vue directe entre ses pierres via l’application Skyscape. Grâce à ce dispositif mis en ligne l’année dernière, il est possible de voir en temps réels les mouvements du soleil, de la lune et des planètes au-dessus du monument. De jour, la vue à 360° du lieu, via une webcam, est actualisée toutes les cinq minutes, ce qui permet de se rendre compte des conditions météorologiques du site et de constater qu’il ne pleut pas tous les jours dans le sud-ouest de l’Angleterre. Grace aux onglets carrés situés au sommet de l’image on peut aussi observer le dernier lever et coucher de soleil. De nuit, l’image du ciel passe d’une représentation photographique à une représentation générée par ordinateur, qui affiche avec précision l’emplacement en direct des étoiles et de la Lune ainsi que des cinq planètes visibles à l’œil nu par les constructeurs de Stonehenge, à savoir Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne. Enfin, last but not least, des informations supplémentaires peuvent être obtenues d’un clic, comme le nom donné aux différentes pierres, la trajectoire précise de la Lune et des planètes ou la direction exacte que devait indiquer, au Néolithique, l’astre du jour au moment des solstices.