Cette semaine, dans l’émission « Vacarme » de la 1ère de la Radio Télévision Suisse (RTS), le journaliste Marc Giouse interroge nos confrères actifs sur cinq grands sites archéologiques de Suisse et de France à propos de l’utilité de l’archéologie. Pour commencer, lundi 17 décembre 2012, c’est à partir de l’expérience vécue par les archéologues engagés sur le terrain par le vaste projet de construction du quartier « Métamorphose » mis en route aux Prés-de-Vidy, à Lausanne, que les premières réponses furent apportées. Des sondages entrepris en 2008 avaient découvert sur cette parcelle la présence de sépultures d’époque romaine. Les fouilles préliminaires conduites cette année sur une surface restreinte de 200 m2 ont mis au jour une centaine de tombes, qui permettent d’envisager la présence à Lousonna d’une vaste nécropole recelant de deux à six mille sépultures, qui devrait être intégralement dégagée dans les trois années à venir. De ces découvertes initiales, l’équipe du Musée romain de Lausanne-Vidy sous la direction de Laurent Flütsch, en a déjà extrait la matière à une exposition temporaire intitulée « La mort est dans le pré », à voir d’ici au 14 avril 2013. La mise en place d’une exposition est sans aucun doute une excellente manière pour le directeur de musée de démontrer au journaliste et au public que l’archéologie ce n’est pas l’étude des objets, mais l’étude des restes matériels dans leur contexte.
Extrait de l’affiche de l’exposition.
Mardi, c’était en relation avec l’exploration de la Grotte Chauvet, que la question de départ était posée par le journaliste à Dominique Baffier, conservatrice de la grotte. Aujourd’hui mercredi, c’étaient les découvertes du Mormont et autour de Gilbert Kaenel, que Marc Giouse sollicitait des réponses lors de son interrogatoire. Demain jeudi, ce seront les fouilleurs du site de Corent et Mathieu Poux qui passeront à la question à la radio. Enfin, vendredi 21 décembre 2012, c’est l’équipe de Pierre Corboud, attachée à la sauvegarde des vestiges du site palafittique du Plonjon dans la rade de Genève, qui apportera une touche finale à cette série de rencontres enregistrée au mois de septembre. Mais comme ce jour là est également annoncé comme « la fin du calendrier Maya » une émission spéciale « la fin est un début » permettra à Laurent Flütsch d’apporter, en direct sur les ondes, l’éclairage de l’archéologue sur l’histoire future de l’humanité. On peut espérer qu’après cela, une réponse satisfaisante à la question :« à quoi sert l’archéologie ? » émergera. En guise de conclusion, dimanche prochain, 23 décembre, en plus de la diffusion de deux des cinq reportages de la semaine, il sera intéressant de découvrir la teneur des messages laissés durant la semaine par les auditeurs sur le répondeur de l’émission. Leurs avis nous permettrons de savoir quels sentiments animent les auditeurs de la RTS envers notre discipline. Dommage cependant que pour donner leur opinion seul un numéro de téléphone soit à leur disposition. A l’heure des médias sociaux, il serait plus actuel pour les auditeurs de pouvoir réagir à l’émission sur d’autres vecteurs de communication comme Twitter, Facebook ou un forum de discussion, plutôt que sur un simple répondeur téléphonique.