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Nul n’est prophète en son pays

Qui n’a jamais rêvé de fouiller les vestiges des grandes civilisations ou d’explorer des territoires encore vierge de toute recherche archéologique? Pour un archéologue, travailler hors de ses frontières nationales, est un rêve plus ou moins facile à réaliser selon son origine. La France se montre particulièrement généreuse dans ce domaine par l’envoi d’archéologues dans 65 pays. Selon un communiqué, la dernière réunion de la commission consultative des recherches archéologiques à l’étranger s’est réunie à Paris, du 13 au 19 décembre 2007, pour examiner l’appui que le ministère des Affaires étrangères et européennes apportera cette année aux missions archéologiques françaises dans le monde et à la publication de leurs travaux. Ainsi, pour 2008, la commission a reconduit 148 missions archéologiques et en a créé huit nouvelles, au Brésil, à Chypre, en Ethiopie, en Grèce, en Jordanie, en Oman, au Sénégal et en Syrie. Le montant total des subventions accordées à ces travaux s’élèvera à 2,9 millions d’euros. Un ouvrage « Archéologies, 20 ans de recherches françaises dans le monde » illustre de façon admirable le rôle que joue l’archéologie dans la représentation de la France à l’étranger.

L'île Eléphantine
L’île Elephantine et le Nil à Assouan (photo : DAI)

Pour la Suisse la situation n’est pas aussi fameuse, car l’archéologie enfermée dans ses frontières cantonales n’est guère mise en avant par la Confédération dans ses relations internationales. Dernièrement, les journaux, en se basant sur un communiqué de presse du Département fédéral de l’intérieur, ont évoqué, sans curiosité aucune, la possible visite de Pascal Couchepin, actuel président de la Confédération, à l’Institut suisse d’archéologie à Assouan. Or aucun institut ne se distingue sous ce nom. Il existe en revanche un très discret Institut suisse des recherches architecturales et archéologiques sur l’Ancienne Egypte, basé au Caire, qui effectue des recherches à Assouan, en particulier dans l’île Elephantine, en collaboration avec le Deutsche Archäologische Institut (DAI). Mais Pascal Couchepin, question aventure archéologique au pays des pharaons, au lieu de donner une visibilité publique à cet institut, a préféré se rendre à Saqqarah sous la conduite de Zahi Hawass, l’inénarrable secrétaire général du Conseil supérieur des antiquités égyptiennes. Comme le constate dans son dernier livre Pierre Ducrey, ancien recteur de l’université de Lausanne et ancien directeur de l’Ecole suisse d’archéologie en Grèce : «L’archéologie helvétique hors des frontières nationales n’est pas méconnue, elle est inconnue». Paru en novembre 2007 dans la collection « Le savoir suisse » et intitulé : «L’archéologie suisse dans le monde » son ouvrage fait l’inventaire précis de l’activité des archéologues suisses hors de leur patrie et l’on ne peut que remarquer qu’elle est loin d’être négligeable. Mais comme le dit l’adage, nul n’est prophète en son pays.

Feu, le patrimoine enfoui

Un incendie, en 2006, a conduit à la découverte d’un véritable trésor dans un appartement de Prague. Présenté à la presse il y a quelques jours par les archéologues Jana Ma?íková-Kubková et Miroslav Dobes de l’Institut d’Archéologie, et rapporté par la radio tchèque, il s’agit d’un vaste ensemble d’objets de bronze, de cuivre et de fer, qui date du Néolithique à la fin du Moyen Âge. Cette collection, qui compte près de 3300 objets, aurait pu constituer le fond de bien des musées. Cependant, ils ont été rassemblés par un particulier, qui n’a pu être sauvé par les pompiers venus éteindre le foyer.

Trésor de Prague

Une partie de la collection sauvée des flammes mais pas des pilleurs

Par la typologie, il a été établi que les artéfacts découverts proviennent de toute l’Europe centrale et pas seulement de la République tchèque. Par sa nature particulière, il apparaît évident que le « propriétaire » de cette collection l’a acquise de manière illicite par l’usage d’un détecteur à métaux, et par échange avec d’autres pratiquants de fouilles illégales. Comme aucune documentation liée aux objets n’a été établie par le collectionneur, la valeur scientifique du trésor de Prague est presque nulle. C’est malheureusement le sort de presque toutes les découvertes faites par des pilleurs peu scrupuleux, qui en République tchèque, comme ailleurs en Europe, équipés de détecteurs à métaux menacent de plus en plus, par l’ampleur de leurs collectes, les réserves patrimoniales encore enfouies. Quant aux objets sauvés des flammes, devenus propriété de l’Etat Tchèque, ils iront rejoindre les collections du Musée national à Prague.

Vente bloquée sur eBay

L’Office fédéral de la Culture (OFC) et l’Office fédéral de la police (Fedpol) ont annoncé dans un communiqué de ce matin qu’ils ont fait bloquer, le 12 décembre dernier, la vente sur eBay d’une tablette d’argile portant des signes d’écriture cunéiforme, avant de la faire séquestrer par la police cantonale de Zurich. Il y a en effet de bonnes raisons de croire que cet objet, que l’on peut dater d’environ 2000 ans avant notre ère, a été exporté illégalement d’Irak. Cependant, c’est le bureau allemand des affaires criminelles qui a averti les autorités suisses de la transaction en cours, preuve que la surveillance active du commerce en ligne d’antiquités n’est pas encore mise en place par la Confédération. Cette affaire devrait, par la suite, servir la jurisprudence fédérale, car c’est la première fois que les autorités se saisissent d’un objet archéologique mis en vente sur Internet. Une action pénale est ouverte contre le vendeur qui, s’il est reconnu coupable, encourt une amende jusqu’à 500’000 francs ou une peine d’emprisonnement, tout cela pour un objet qu’il aurait pu vendre moins de 500 francs.

Tablette d'argile
Tablette à écriture cunéiforme (photo: Musée du Vatican)

Le vendeur et les acheteurs potentiels doivent savoir que les tablettes d’argile mésopotamiennes font partie de la liste rouge irakienne dressée par le Conseil international des musées (ICOM). De plus, la détention de biens culturels irakiens exportés après août 1990 est interdite en Suisse, sans déclaration impérative. Depuis deux ans et demi, grâce à la mise en œuvre en Suisse de la Loi sur le transfert des biens culturels (LTBC) il est devenu plus dangereux d’utiliser notre pays pour vendre des objets dit sensibles, c’est-à-dire figurant sur l’une ou l’autre des différentes listes rouges établies par l’ICOM, dont la dernière en date est celle des antiquités péruviennes. Pour finir, il est heureux d’apprendre que des négociations sont en cours avec eBay et ricardo.ch pour obtenir de leur part plus de précaution lorsque des biens culturels sur liste rouge sont mis en vente sur leur plateforme.

S.O.S. Praileaitz

Si le gouvernement du pays basque espagnol ne prend pas rapidement une décision concernant la grotte de Praileaitz, dans la vallée du Deba, il est à craindre qu’elle ne soit irrémédiablement détruite avec les peintures rupestres dont elle est ornée depuis 18?000 ans. En effet une entreprise exploite depuis des années une carrière dont l’extension actuelle se trouve tout au plus à 40 m des galeries de la grotte. Pour sauver le monument, 361 experts ont signé un manifeste pour la préservation du site de Praileaitz à l’initiative de deux professeurs et chercheurs de l’Université du Pays Basque, Javier Fernandez Eraso et José Antonio Mujika Alustiza. Parmi les signataires se trouvent Jean Clottes, en tant que commissaire pour l’Unesco pour l’art rupestre, Ramón Montes, du Musée national et du Centre d’investigation d’Altamira, Pascal Foucher, conservateur du Service régional d’archéologie des Pyrénées centrales, Robert Bednarik, de la fédération internationale des organisations d’art rupestre, Lawrence G. Strauss de l’Université du Nouveau-Mexique et Luis Raposo, directeur du musée archéologique national de Lisbonne. Ces amis de Praileaitz demande une suspension immédiate des travaux dans la carrière, de même qu’un classement au Patrimoine culturel de la grotte.

Praileaitz

Une carrière menace la grotte de Praileaitz I (montage : Xabi Otero)

Dans la grotte de Praileaitz ont été découverts à côté des foyers, posés sur des pierres plates, des morceaux d’ocre ayant servi à peindre les parois. Mais la découverte mobilière majeure est celle de vingt-neuf pendeloques magdaléniennes, dont la plupart sont façonnée à partir de galets lisses de couleur noire. Certaines de ces pièces sont pourvues de lignes gravées selon des longueurs et des espaces variables. La forme générale de l’une des pièces n’est pas sans rappeler la silhouette des Vénus magdaléniennes. Une datation de 13?500 ans avant notre ère est proposée pour ce remarquable ensemble d’éléments de parure.

Accord de paix à Karnak

Le Centre franco-égyptien d’étude des temples de Karnak (CFEETK) a fêté le 1er décembre son 40ème anniversaire. A cette occasion un nouvel accord a été signé à Louxor entre le Conseil Supérieur des Antiquités (CSA) pour la partie égyptienne et le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) côté français. En paraphant cet accord Marie-Françoise Courel, la directrice des sciences humaines du CNRS, et Zahi Hawass, secrétaire général du CSA ont donné un nouveau cadre d’action au CFEETK. Une direction bicéphale, française et égyptienne, est mise en place qui prévoit que les partenaires seront dorénavant traités d’égal à égal ce qui n’était pas le cas antérieurement puisqu’un archéologue égyptien avait comparé la présence de la mission française à Karnak à “l’Etat du Vatican au sein de Rome”.

Temple de Karnak

Vue du temple de Karnak (photo : CFEETK)

C’est à Karnak, sur la rive droite du Nil, au nord de Louxor que fut érigé le plus vaste complexe religieux de l’ancienne Egypte, dont le temple principal est celui d’Amon. Comme le précise le site Internet du CFEETK, «Karnak est un champ de ruines réparties sur plus de 25 hectares, un site dégagé sur son axe principal mais dont les deux-tiers restent encore à fouiller, un ensemble de monuments, dont les relevés architecturaux et épigraphiques sont à faire et à interpréter». La renouvellement du protocole de coopération entre égyptiens et français était nécessaire pour que le CFEETK puisse se remettre sereinement au travail après une année de crise, pendant laquelle les derniers ont frôlé l’expulsion. Mais dorénavant tout nouveau projet de recherche à Karnak devra être soumis au préalable à l’acceptation par le CSA, autrement dit Zahi Hawass qui entend bien que les missions archéologiques étrangères respectent les règles qu’il a édictées.

Sauvons La Recherche

Le système universitaire français est en crise et se bat pour que l’Université ne devienne pas une entreprise commerciale soumise à la concurrence, où le but à atteindre n’est plus le savoir mais le profit. Depuis le 28 novembre circule en ligne une pétition intitulée « Appel pour une autre réforme du service public d’enseignement supérieur et de recherche ». Cette récolte de signatures lancée par l’association Sauvons la Recherche (SLR) a, à l’heure actuelle, déjà recueilli plus de 13000 signatures.

Sauvons la recherche

Mobilisation générale pour la recherche (photo : SLR)

Pour soutenir cette pétition et faire entendre leur voix l’association SLR et des organisations syndicales organisent aujourd’hui, en ce jour de la Saint-Nicolas, une série d’actions et de manifestations dans plusieurs villes de France dont les plus importantes se dérouleront à Paris, Toulouse et Marseille. Les manifestants défileront avec des slogans comme cette citation de Nicolas Sarkozy : « Vous avez le droit de faire littérature ancienne, mais le contribuable n’a pas forcément à payer vos études » ; ou celui-ci : « La littérature ancienne ne sert à rien ? Et le marketing, c’est vital ? ». Pour comprendre les enjeux de ce mouvement vous pouvez voir le film « L’Universités, le grand soir » sur Daylimotion ou télécharger en avant-première le diaporama Powerpoint de SLR qui explique la situation actuelle de la recherche et de l’enseignement supérieur en France.

La pétition de l’AVA déposée

Ce matin, l’association valaisanne d’archéologie AVA-WAG a déposé à Sion sa pétition «pour une présentation des collections archéologiques valaisannes en accord avec leur valeur patrimoniale » munie de 7000 signatures. C’est le conseiller d’Etat Claude Roch qui a reçu les représentants de l’association. Rappelons, puisque ce blog en a déjà fait part, que cette démarche vise à maintenir un cadre d’exposition digne de l’importance des découvertes archéologiques effectuées au Valais, en particulier celles des stèles anthropomorphes du site du Petit-Chasseur, qui pourraient, à terme, ne plus être visibles. Et merci à toutes celles et à tous ceux qui l’ont signée en téléchargeant le fichier pdf ou en ligne.

Illustration A. Houot
Le Valais à l’âge des métaux (Illustration : A. Houot)

En attendant que le conseil d’Etat du canton du Valais se prononce sur le sort des collections archéologiques valaisannes, il est bien sûr encore possible de visiter le Musée d’archéologie de Sion et sa collection «permanente» dans sa présentation actuelle de la Grange-à -l’évêque. De plus, dans le même temps on peut voir ou revoir, jusqu’au 31 décembre 2007, l’exposition temporaire « Des Alpes au Léman, images de la préhistoire » avant qu’elle ne se déplace aux Musées d’art et d’histoire de Genève pour sept mois, du 14 mars au 26 octobre 2008. Fruits de la collaboration entre le musée d’archéologie de Sion, le musée cantonal d’archéologie de Lausanne et le musée d’art et d’histoire de Genève, l’exposition présente des dessins grand format de l’illustrateur André Houot, qui reconstituent le paysage et la vie des hommes préhistoriques dans la vallée du Rhône et sur les rives du Léman du Paléolithique à la conquête romaine. Ces reconstitutions visuelles sur la préhistoire régionale sont mises en regard avec des objets retrouvés dans les fouilles archéologiques. Un ouvrage collectifs, portant le même titre que l’exposition, complète et prolonge la visite.

Le Lupercale, à voir!

Il y a une semaine, le ministre italien des Biens culturels, Francesco Rutelli, et la commune de Rome, annonçaient, urbi et orbi, la découverte d’un haut lieu de l’histoire mythique de la ville éternelle : le Lupercale. Cette grotte, selon la légende, était la demeure de la louve ayant allaité au bord du Tibre les frères jumeaux Romulus et Rémus, avant qu’ils ne soient recueillis par le berger Faustulus. Pour l’instant, seule une sonde munie d’une caméra ou d’un appareil photographique a pu pénétrer dans le lieu, qui se présente comme une salle circulaire de 6,5 mètres de diamètre, dont le plafond, en forme de coupole, est décoré de mosaïques et de coquillages. La cavité de 7 mètres de hauteur, remplie au deux tiers de gravats, se trouve sur la colline du Palatin entre le temple d’Apollon et l’église Sainte-Anastasie dans la partie correspondant au palais d’Auguste.

Lupercale ou nymphée

Est-ce vraiment le Lupercale? (photo: La Republica)

Cependant, malgré la certitude dont semble faire preuve les autorités italiennes lors de cette annonce, de nombreux archéologues spécialistes pensent que le Lupercale, s’il existe encore, doit se trouver plus à l’ouest et plus proche des rives du Tibre. D’ailleurs, ce que les images et la vidéo montrent ressemble plus à un nymphée qu’à une grotte, même aménagée. Il apparaît dès lors que seule une fouille minutieuse de la pièce permettra de faire toute la lumière sur son usage exact. Ainsi, derrière cette annonce publique, qui d’un point de vue scientifique se révèle prématurée, se cache l’effet d’une mise en valeur voulue de l’endroit, histoire de rappeler qu’un vaste programme de restauration du Palatin a été mis en oeuvre depuis des années, ce qui s’est traduit par un investissement important du gouvernement italien de 12 millions d’euros. La découverte annoncée depuis plusieurs mois du Lupercale n’a été médiatisée que la semaine dernière afin d’offrir une cerise sur le gâteau financier de ces grands travaux. Ceux-ci doivent cependant s’achever l’année prochaine par la réouverture au public, en février 2008, du palais d’Auguste sur le Mont Palatin.

Liste rouge péruvienne

Le Conseil international des musées (ICOM) et l’Office fédéral de la culture (OFC) ont présenté ce matin à Bâle, en première mondiale, la Liste rouge des antiquités péruviennes en péril. C’est ainsi la cinquième publication dans la série des Listes rouges, après celle des objets africains, des biens culturels d’Amérique latine, des antiquités irakiennes et afghanes. Ces listes rouges établies par des experts en archéologie et ethnologie doivent servir d’aide-mémoire aux musées, salles de vente, marchands d’art, collectionneurs, services de police et des douanes afin de les rendre attentifs aux catégories d’objets sensibles devant être pourvu d’un certificat d’exportation. Car le trafic illicite des biens culturels est l’une des activités criminelles les plus lucratives à l’échelle de la planète.

Vases Moche

Les vases Moche sont sur la liste rouge (photo: ICOM)

Les listes rouges présentent pour chaque région concernée un certain nombre de catégories d’objets qui sont particulièrement la cible du pillage. En organisant en avant-première la présentation de la liste péruvienne, la Suisse entend aussi rappeler, à ceux qui l’auraient oublié, qu’elle a signé avec le Pérou en décembre 2006 un accord de restitution des objets volés saisis sur son territoire. Cet accord, ainsi que ceux passé avec l’Italie et la Grèce, représentent les témoignages concrets de la mise en œuvre depuis plus de deux ans de la Loi sur le transfert des biens culturels (LTBC) permettant l’application de la Convention de l’UNESCO de 1970, sur les mesures à prendre pour interdire l’importation, l’exportation et le transfert illicites de ces biens.

Unis contre le pillage

Sous l’acronyme en forme de palindrome HAPPAH, est à découvrir l’association française « Halte au pillage du patrimoine archéologique et historique » qui rassemble des archéologues professionnels et amateurs déterminés à agir en particulier contre le développement de l’archéologie clandestine et l’utilisation hors la loi de détecteurs de métaux. On estime en France à au moins 40’000 le nombre de personnes s’adonnant à la détection à l’aide de ce genre d’instruments. L’association HAPPAH se donne comme mission première de mettre un frein à la « chasse au trésor », terme plus juste que celui de « détection de loisir ». Les prospecteurs bénévoles munis d’autorisations ne sont bien sûr pas visé par l’HAPPAH qui salue du reste leurs travaux essentiels pour l’étude et la sauvegarde du patrimoine archéologique.

Détection interdite! (image: O. Lemercier)

En Suisse il existe également depuis quelques années l’AGP, acronyme pour « Arbeitsgemeinschaft Prospektion » ou « Groupe de travail prospection » qui, organisé en association, regroupe les personnes physiques et les institutions actives dans le domaine de la prospection archéologique comme l’indique ses statuts. Par prospection il faut entendre aussi bien le sondage archéologique que les prospections pédestres, aériennes ou électromagnétiques. Bien que l’utilisation des détecteurs à métaux ne constitue pas une méthode de prospection privilégiée par l’association, cette manière de prospecter est parfaitement admise pour autant qu’elle se fasse avec l’autorisation des archéologues cantonaux et dans le but d’augmenter nos connaissances des gisements étudiés. En définitive, grâce aux efforts d’informations fournis par ces deux associations sur leurs territoires, il faut souhaiter à l’avenir plus d’épisodes du style « vase de Mathay » que d’affaires du genre « disque de Nebra ».