Un incendie, en 2006, a conduit à la découverte d’un véritable trésor dans un appartement de Prague. Présenté à la presse il y a quelques jours par les archéologues Jana Ma?íková-Kubková et Miroslav Dobes de l’Institut d’Archéologie, et rapporté par la radio tchèque, il s’agit d’un vaste ensemble d’objets de bronze, de cuivre et de fer, qui date du Néolithique à la fin du Moyen Âge. Cette collection, qui compte près de 3300 objets, aurait pu constituer le fond de bien des musées. Cependant, ils ont été rassemblés par un particulier, qui n’a pu être sauvé par les pompiers venus éteindre le foyer.
Une partie de la collection sauvée des flammes mais pas des pilleurs
Par la typologie, il a été établi que les artéfacts découverts proviennent de toute l’Europe centrale et pas seulement de la République tchèque. Par sa nature particulière, il apparaît évident que le « propriétaire » de cette collection l’a acquise de manière illicite par l’usage d’un détecteur à métaux, et par échange avec d’autres pratiquants de fouilles illégales. Comme aucune documentation liée aux objets n’a été établie par le collectionneur, la valeur scientifique du trésor de Prague est presque nulle. C’est malheureusement le sort de presque toutes les découvertes faites par des pilleurs peu scrupuleux, qui en République tchèque, comme ailleurs en Europe, équipés de détecteurs à métaux menacent de plus en plus, par l’ampleur de leurs collectes, les réserves patrimoniales encore enfouies. Quant aux objets sauvés des flammes, devenus propriété de l’Etat Tchèque, ils iront rejoindre les collections du Musée national à Prague.