La publicité se nourrit de phrases chocs et de mots qui font mouche auprès des consommateurs. Aussi n’est-il pas étonnant qu’elle puise sans vergogne dans le passé, des noms et des sonorités, pour nous les resservir à l’occasion d’une campagne publicitaire ou tout simplement comme enseigne d’une marque. Mars, César, Clio, Carpe Diem font ainsi référence pour des acheteurs avertis à une barre chocolatée, un aliment pour petit chien, une série de voiture, une boisson gazeuse et ils en oublient parfois, ou ignorent tout simplement, l’origine antique de ces noms ou expressions. C’est pour nous rappeler le poids de cet héritage qu’a été conçue l’exposition « Archéopub ».
Titus débite des sardines à l’huile
Cette exposition, d’abord créée en 1994 par le musée archéologique de Strasbourg, a été réactualisée et complétée entre temps, et une nouvelle version fut présentée dans le même musée du 20 octobre 2006 au 31 décembre 2007. Elle est maintenant en déplacement, et plutôt deux fois qu’une. En effet, elle nous revient sous la forme de deux expositions concomitantes portant le même titre: « Archéopub » ; l’une s’est ouverte le 25 avril, en Suisse, au Musée romain de Vallon près d’Avenches et l’autre, le 1er mai, en France, au Musée départemental de Préhistoire de Nemours. A travers des objets, des affiches et des encarts publicitaires cette exposition dédoublée allie avec bonheur les objets du présent aux artéfacts et aux noms issus du passé, qu’il soit romain, grec, gaulois, égyptien, moyenâgeux ou préhistorique. Cette confrontation est a voir jusqu’au 1 décembre 2008 à Nemours et jusqu’au 1er février 2009 à Vallon. L’ensemble de la thématique peut également être abordé par la lecture du catalogue de 250 pages, abondamment illustré, publié par les concepteurs strasbourgeois de l’exposition.