Selon les conclusions d’un article paru dans la revue scientifique russe « Archéologie, ethnographie et anthropologie de l’Eurasie » les mammouths auraient disparu non pas en raison de leur chasse par l’homme, mais du fait de l’apparition dans les troupeaux de graves maladies osseuses dues à une carence en nourriture. « Nous avons trouvé des os de mammouths portant des traces de modifications catastrophiques – des os soudés entre eux, ou présentant des traces d’ostéoporose, d’ostéomalacie (ramollissement des os), de chondrose. Il y a des cas, j’ai pu le constater de mes propres yeux, où deux, trois, voire quatre vertèbres étaient soudées entre elles. Les mammouths ont une vingtaine de vertèbres, et la moitié d’entre elles présentaient des anomalies de ce type », a déclaré Vassili Zénine à l’agence de presse RIA Novosti.
Squelette de mammouth de Sibérie
Si les hommes ont su profiter de l’affaiblissement de ces géants de la steppe pour en chasser quelques uns, comme le prouve quelques découvertes archéologiques ils ne seraient pas directement responsable de leur disparition comme d’aucun le pensent. Les modifications géologiques et écologiques liées à la période glacière ont provoqués la raréfaction des minéraux utiles à leur organisme. Comme l’explique Vassili Zénine, «Le mammouth était un énorme animal, qui avait besoin d’une quantité importante de minéraux. Comme tous les autres herbivores, il compensait son manque d’apport en substances minérales en absorbant différents types d’argile ». Privé de ces substances nécessaires, en raison d’un changement dans la nature des sols qui d’alcalins sont devenus acides, les mammouths auraient connus de plus en plus de problèmes de motricité et de reproduction, conduisant à l’apparition entre 24 et 17 milles ans de nombreux ossuaires de mammouths. Je suis soulagé que nos pères ne soient pas responsables de leur disparition. Cela permet à mon père de les rejoindre au cimetière, sans animosité de leur part.