Aujourd’hui, est célébré Mardi Gras. Demain, il sera temps de songer au jeûne du Carême. Mais, au quotidien, pour lutter contre les problèmes d’obésité qui touchent les pays développés, un groupe de nutritionnistes étatsuniens recommandent de se mettre au régime des populations préhistoriques qui peuplaient le Monde avant la révolution agricole. Ce régime a un nom en anglais : « Paleo Diet », que l’on peut traduire par la diète « Paléo », du grec ancien voulant dire justement « ancien ». Cette diète Paléo (aussi appelée diète des chasseurs-cueilleurs, diète Paléolithique ou diète des Hommes des Cavernes) consiste à se nourrir de fruits frais, de légumes, de viandes maigres et de fruits de mer, qui sont riches en nutriments bénéfiques pour la santé car riches en fibres, en vitamines en graisse oméga-3 et en glucides à faible indice glycémique. Ces aliments sont en outre pauvres en sucres raffinés, en graisses saturées et trans, en sel et en glucide à fort indice glycémique, dont l’ingestion favorise la prise de poids, les maladies cardio-vasculaires, le diabète, et de nombreux autres problèmes de santé.
Découpe d’un cheval au Paléolithique (dessin : P. Röschli)
L’argument le plus intéressant pour se soumettre à la Diète Paléo, est que ce régime est celui pour lequel notre espèce serait génétiquement adapté, car issu de notre lente évolution au cours des périodes Paléolithiques. En suivant cette base alimentaire ancestrale, non seulement on ne prend plus de poids, mais si on en a déjà trop, on serait en mesure d’en perdre rapidement. Aux commentateurs qui leur rétorquent que l’espérance de vie de nos ancêtres ne dépassaient pas l’âge de 30 ans, les prescripteurs de cette alimentation répondent que nos prédécesseurs ne mourraient pas en raison de leur nourriture, mais parce que la plupart des décès dans les sociétés de chasseurs-cueilleurs sont liés à des accidents et aux rigueurs d’une vie passée à vivre en plein air, sans soins médicaux modernes. Ils admettent cependant qu’il est impossible de revenir totalement en arrière en terme d’alimentation mondiale, car sans la culture des céréales il ne serait pas possible de nourrir l’ensemble des près de 7 milliards d’humains qui peuplent la planète aujourd’hui. Donc, ce régime n’est praticable que pour une tranche favorisée de la population qui peut chasser le cheval, le cerf ou le kangourou dans les bacs frigorifiques des magasins d’alimentations. Quant au mammouth, désolé, il est en rupture de stock !