Aujourd’hui se tient à Londres, à l’Académie britannique, la première réunion générale du Consortium européen pour la recherche sur le terrain en Asie, ou, en anglais, European Consortium for Asian Field studies (ECAF). Fondé le 3 septembre 2007 à Paris, l’ECAF regroupe 40 institutions spécialisées dans les études asiatiques dont l’Asia Research Institute (ARI), l’Istituto Italiano per l’Africa e l’Oriente (IsIAO), l’Asien-Afrika-Institut (AAI) et l’Ecole française d’Extrême-Orient (EFEO). Comme son nom l’indique l’EFEO est un établissement public français de recherche, spécialisé dans l’étude des civilisations et cultures asiatiques. Son siège est à Paris et comprend 17 centres répartis dans 12 pays du monde asiatique.
Vue aérienne du temple d’Angkor Vat (image : CISARK)
L’antenne de L’EFEO au Cambodge, en étroite collaboration avec le Bureau de l’inventaire du Ministère de la Culture et des Beaux-Arts du Cambodge, vient de mettre en ligne un site internet consacré à la recherche archéologique sur le monde khmer ancien. Sous le nom de «Carte Interactive des Sites Archéologiques Khmers» ou « CISARK », s’est constitué une base de donnée présentant les archives, les photos, les plans et les publications rassemblés par les chercheurs depuis plus d’un siècle sur plus de 3000 monuments et sites archéologiques du Cambodge. Pour peu que l’on se crée un compte afin de consulter l’ensemble de cette base, on découvre, pour l’instant, une impressionnante photothèque. Ainsi, rien que pour la zone d’Angkor ce sont des centaines d’images inédites qui sont à découvrir et qui révèlent en détail toute la splendeur de cet ensemble monumental de temples. Ce site n’est actuellement disponible qu’en langue française, mais des onglets signalent, d’ores et déjà, que des versions anglaise, japonaise et khmère sont en cours de construction. Une fois achevée cette base de donnée pourra se révéler utile pour l’étude à distance de la civilisation khmère, et également, le cas échéant pour permettre l’identification d’œuvres du patrimoine cambodgien illicitement mises en vente sur le marché des antiquités.