La candidature des sites palafittiques est déposée

Comme vient de le faire savoir l’Office fédéral de la Culture (OFC) ce matin dans un communiqué de presse, c’est demain, 26 janvier 2010, que le dossier de candidature au patrimoine mondial de l’UNESCO des « sites palafittiques préhistoriques autours des Alpes » sera officiellement déposé à Paris par Jean-Frédéric Jauslin, directeur de l’OFC,  de même que par les membres permanents des pays associés. Le calendrier du plan d’action pour cette candidature, établi l’année dernière, est ainsi respecté. Les experts du  Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS) qui forment la commission consultative de l’UNESCO pour le Patrimoine mondial procèderont dès cet été à l’examen de cette candidature. Le comité du patrimoine mondial prendra sa décision en juin 2011, dans le cadre de sa session.
Montilier-Platzbünden
Champ de pilotis en cours de fouilles à Montilier-Platzbünden

Cette candidature, placée sous l’égide de la Suisse, concerne des gisements situés dans quinze cantons suisses ainsi qu’en France, en Allemagne, en Autriche, en Italie et en Slovénie. Le dossier final comporte un inventaire standardisé de tous les sites palafittiques (soit près de 1000) connus à ce jour ainsi qu’une documentation plus complète pour 156 sites, situés dans ces six pays. Une liste des 156 gisements retenus peut être téléchargée sur le site Internet de l’OFC. La reconnaissance de ce patrimoine devrait, en théorie, n’avoir aucun impact sur l’affectation des surfaces concernées par les sites nominés et leurs zones tampons qui devraient être déjà mis à ce jour sous protection par les différentes législations nationales et cantonales. Mais, en pratique, qu’adviendra t-il pour un site lacustre inconnu placé en plein milieu d’une zone de développement? La réponse à cette question pourrait nous être donnée cette année par la commune de Chevroux, dans le canton de Vaud, sur la rive sud du lac de Neuchâtel, qui possède deux stations lacustres retenues dans la liste (La Bessime et Village). Dans cette localité, la réalisation du futur parking du port sur une surface de 12’000 m2 risque sérieusement de menacer la conservation de vestiges palafittiques. Le cas échéant, ce patrimoine sera-t-il digne d’être conservé, ou autorisé à détruire ? Réponse en 2011, également !


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