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La vérité selon True

Selon une nouvelle de l’AFP relayant des journaux grecs, l’ex conservatrice du musée Paul Getty de Malibu, Marion True, a été inculpée à Athènes le 10 janvier pour son implication présumée dans l’acquisition frauduleuse d’une couronne hellénistique en or volée en Grèce. Cette couronne proviendrait de fouilles sauvages en Macédoine, dans le nord de la Grèce, et aurait été vendue en 1993 au musée Getty par des trafiquants d’antiquités pour 1,15 million de dollars.

Getty Museum

Le musée Paul Getty a Malibu, réplique de la Villa des Papyrus d’Herculanum

Cette dernière affaire n’est malheureusement qu’une peccadille parmi l’ensemble des faits qui lui sont reprochés. Pendant près de vingt ans, de 1986 au 1er octobre 2005, Marion True a été à la tête de ce musée, qui a poursuivi pendant ses années de direction une politique d’acquisition peu scrupuleuse. Pour en juger, il suffit de savoir que des chercheurs de l’Université de Cambridge ont montré que 92 % des pièces mentionnées au catalogue de la collection n’avaient pas de source archéologique connue, et que 70 % des objets montrés lors de l’exposition l’étaient pour la première fois. Ainsi, il apparaît que sur les 104 pièces principales du département antiquités du Getty Museum, appelées « les chefs-d’œuvre de la collection», 54 ont été achetées à des trafiquants. Le Musée a d’ores et déjà restitué au gouvernement grec la couronne en or, pillée en Macédoine, ainsi que trois autres objets: une stèle funéraire gravée du IVe siècle avant J.-C., un bas-relief votif archaïque du VIe siècle avant notre ère, ainsi qu’un torse en marbre archaïque. Mais les problèmes de Marion True ne s’arrêteront pas là. Elle fait aussi l’objet d’une autre enquête en Grèce après la découverte en avril 2006 dans une villa lui appartenant sur l’île de Paros, dans les Cyclades, de 29 oeuvres antiques non déclarées et, enfin, elle est par ailleurs actuellement jugée en Italie pour avoir sciemment acheté des antiquités volées, ce qu’elle dément. Acceptez vous de dire rien que la vérité, toute la vérité, Mme True?

Barrage et patrimoine ne font pas bon ménage

C’est un fait constant et qui se répète comme un refrain : barrage et patrimoine ne font pas bon ménage. Faut-il permettre la construction du barrage d’Ilusu dans le sud-est de la Turquie, sachant que l’on ne pourra pratiquement rien sauver du riche patrimoine historique et archéologique situé autour de la localité de Hasankeyf. Epineuse question lorsque intérêts économiques et intérêts culturels s’opposent, comme pot de fer contre pot de terre. Ce qui est sûr, c’est que ce qui a pu être fait pour les temples d’Abou Simbel ou de Philae ne pourra pas l’être pour la forteresse de Hasankeyf. Et pour l’heure, selon le maire kurde d’une des localités menacée par le projet, même le déplacement de la population n’est pas encore réglé.

Piliers de pont sur le Tigre

Pourtant, malgré de nombreux problèmes non résolus dans ce dossier, la ministre suisse de l’économie, Doris Leuthard, vient de donner son accord de principe à la garantie contre les risques à l’exportation aux entreprises suisses intéressées au projet. La principale raison évoquée pour justifier cette décision c’est que si ce ne sont pas des entreprises suisses, autrichiennes et allemandes qui réalisent ce barrage, et les contrats lucratifs qui vont avec, ce seront les Chinois, qui eux n’ont pas de scrupules de nature écologique lorsqu’il s’agit de faire des bénéfices.
Au même moment, à Berne, le Conseil des Etats vient d’adopter une révision de la loi sur la protection de l’environnement qui permettra de simplifier les prescriptions en matière d’études d’impact sur l’environnement, ce qui devrait permettre, selon les initiateurs de la révision, de limiter l’usage du droit de recours des organisations habilitées par la loi actuelle à défendre les intérêts de la nature, du paysage et du patrimoine. Gageons que si le projet actuel de classement parmi le patrimoine mondial de l’Unesco des stations lacustres aboutit, rien, dans la nouvelle loi en préparation, ne fera vraiment obstacle à la destruction d’un village lacustre si un projet économique l’impose.

Tout sur Toutânkhamon et les autres

Une envie de voir ou de revoir l’une ou l’autre tombe de la Vallée des Rois ? Rien de plus facile. Il suffit d’aller sur le site du Theban Mapping Project et l’envie peut immédiatement être satisfaite. Du reste, c’est à une exploration méthodique de l’ensemble de la rive occidentale du Nil en face de la ville de Thèbes, aujourd’hui Louxor, que nous invite à faire l’équipe de Kent R. Weeks. Issu d’un projet de l’Université américaine du Caire remontant à 1978, la mise en ligne de la documentation a commencé en 2005. Chaque tombe est présentée avec son plan et une série d’images. De plus on peut entendre le Professeur Weeks en faire la description avec, si besoin, une transcription de son commentaire.

Vue de l’intérieur de la tombe de Toutânkhamon (image TMP)

Le site Internet du TMP démontre qu’il est actualisé car il fait état de la découverte en 2005, d’une nouvelle tombe dans la Vallée des Rois, sans pour autant l’avoir intégrée, pour l’instant, à la base de donnée. Cette tombe, mise au jour par une équipe de fouille de l’Université de Memphis sous la désignation KV63, est la première tombe découverte depuis celle de Toutânkhamon (KV62) en 1922, par Howard Carter. Comme dans d’autres lieux du patrimoine mondial, l’ensemble de la Vallée des Rois reçoit un tel flux de visiteurs, 7000 par jour en moyenne, qu’un plan de gestion pour la sauvegarde durable du site a été établi par l’équipe du TMP à la demande des autorités égyptiennes. Parmi les mesures prévues par ces dernières selon une annonce faite récemment par Zahi Hawass, secrétaire général du Conseil suprême des Antiquités égyptiennes, figure la construction à l’identique de la tombe de Toutânkhamon, à l’image de ce qui a été réalisé pour la grotte de Lascaux.

Toute fouille est une destruction

Sous le titre: Fouiller pour détruire, est-ce bien utile? le mensuel français Le Monde diplomatique de ce mois nous offre une petite réflexion sur l’archéologie préventive, sous la plume de Nicole Pot, qui doit connaître le sujet puisqu’elle est, depuis 2003, la directrice générale de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap). Elle constate qu’il est parfois difficile de faire comprendre la légitimité de son action aux aménageurs, qui, en France, doivent contribuer au financement des fouilles.

Après une fouille à Augst, l’aménageur reprend la possession du terrain (image ARS)

Rappelons que les bases de l’archéologie préventive repose sur la Convention européenne pour la protection du patrimoine archéologique, signée le 16 janvier 1992 à La Valette, capitale de l’île de Malte. En préambule, cette convention commence par rappeler “que le patrimoine archéologique est un élément essentiel pour la connaissance du passé des civilisations et elle reconnaît que le patrimoine archéologique européen, témoin de l’histoire ancienne, est gravement menacé de dégradation aussi bien par la multiplication des grands travaux d’aménagement que par les risques naturels, les fouilles clandestines, ou encore l’insuffisante information du public”. En conséquence elle affirme “qu’il importe d’instituer, là où elles n’existent pas encore, les procédures de contrôle administratif et scientifique qui s’imposent, et qu’il y a lieu d’intégrer les préoccupations de sauvegarde archéologique dans les politiques d’urbanisme, d’aménagement du territoire et de développement culturel “. La fouille sera donc d’autant moins une destruction, que l’on aura pu l’intégrer au plus tôt dans les études d’impacts des projets de construction et dans les préoccupations des aménageurs du territoire. Il faut prendre conscience que la matière première de l’archéologue, le site archéologique, n’est pas renouvelable et que tout site détruit sans être fouillé, constitue une perte définitive pour notre connaissance du passé.

La bourse du tourisme archéologique

Comme je n’aime pas bronzer à ne rien faire, j’ai du mal à concevoir des vacances dans une région qui n’offre aucun potentiel de découverte archéologique. Aussi, pour ma petite famille, lorsque vient le temps de penser à partir se pose la question suivante : Où irons-nous passer nos prochaines vacances ? C’est à cette question que les responsables touristiques des pays du pourtour de la Méditerranée cherchent à nous donner une réponse en se réunissant chaque année à Paestum pour la « Bourse méditerranéenne du tourisme archéologique ». Elle permet la rencontre entre prestataires de service culturel et tour-opérateurs provenant de 13 pays : Allemagne, Autriche, Belgique, Canada, Espagne, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Hollande, Japon, Russie, Suède et Suisse.

Temple de Neptune Paestum

Le temple de Neptune à Paestum

La neuvième édition de cette bourse particulière s’est tenue du 16 au 19 novembre, avec la Grèce comme hôte d’honneur. A cette occasion une exposition, ArcheoVirtual, a présenté à près d’une dizaine de milliers de visiteurs un certain nombre de réalisations illustrant le thème de l’archéologie virtuelle, sous la forme de visites interactives de sites comme ceux de Pompeï, de la via Appia, d’Angkor ou de la Domus Aurea, entre autres. Furent également évoquées les possibilités offertes par les téléphones portables ou les lecteurs MP3 pour télécharger (podcaster) des visites guidées interactives. Le visiteur dispose ainsi de son propre audio-guide ce qui évite des frais de maintenance de matériel pour les institutions patrimoniales. Pour cela, il importe que les régions et les sites culturels qui veulent s’assurer une part du tourisme mondial développent leur site internet ,outil de plus en plus privilégié pour s’informer sur leurs offres et pour préparer le prochain voyage en famille.

La Grande Muraille protégée

La Grande Muraille a été édifiée dès la fin du 3ème siècle av. J.-C. par le premier empereur Qin Shi Huang-ti pour protéger la Chine du Nord des incursions des Mongols. D’une longueur initiale de plus de 6000 km, l’ouvrage n’est plus conservé que sur 2500 km. Un système de télédétection aérienne sera prochainement mis en œuvre pour en faire un relever complet et en connaitre sa dimension exacte. De nombreuses dégradations ont été constatées ces dernières années, dues au vandalisme et à une certaine exploitation touristique. C’est pour cela qu’aujourd’hui, 1er décembre 2006, entre en vigueur une nouvelle règlementation visant à protéger la Grande Muraille, contre les déprédations de la Chine moderne. Dorénavant, il ne sera plus possible de traverser en véhicule le tracé du mur, de graver ou de graphiter les parois, de creuser le sol ou d’arracher une brique au monument sans encourir une amende allant de 50’000 à 500’000 yuans. C’est la première fois que la Conseil des Affaires d’État de la République populaire de Chine promulgue une loi visant à protéger un site de l’héritage culturel. Parallèlement à cette mesure, d’autres règlementations alourdissent les sanctions prévues pour les personnes portant atteinte à des sites naturels, notamment par la construction d’hôtels, afin de protéger la beauté du paysage, la végétation et les environs de ces sites. Ainsi, même en Chine perçue comme un pays jusque là peu sensible à l’environnement, des lois visant à promouvoir les principes du développement durable se mettent en place.

La Grande Muraille de Chine
Une petite section de la Grande Muraille

La Grande Muraille est visitée chaque année par 4 millions de visiteurs. Pour ceux qui, malgré tout, voudraient témoigner de leur passage en laissant leur griffe sur le lieu, un facsimilé d’une partie du mur d’une longueur de 80m de longueur et de 7,5m de hauteur a été construit près de Badaling à 60km de Beijing. Pour 999 yuans (environ 150 francs), il est possible de réaliser un grafitto sur l’une des 9999 briques de marbre imbriquées dans cet ouvrage. Une opération plus lucrative que patrimoniale. Les astronomes affirmaient, avant les vols spatiaux, que la Grande Muraille était la seule réalisation humaine visible de l’espace à l’œil nu. En la cherchant sur Google Earth on se convaincra aisément que cette assertion est fallacieuse. Cette allégation était pourtant relayée depuis des années dans les manuels scolaires des petits chinois. Il a fallu attendre le vol orbital du premier taïkonaute, Yang Liwei, qui a reconnu ne pas avoir vu la muraille de l’espace, pour que le ministère de l’éducation songe à retirer cette affirmation des manuels.

La télédétection au service de l’archéologie

Question : Qu’y a-t-il de commun entre la ville de Venise, les chutes d’eau d’Iguazu, les temples d’Angkor et les gorilles d’Afrique centrale ?

Réponse : ce sont tous des éléments inscrits à l’inventaire du patrimoine mondial et qui peuvent entrer en ligne de compte dans le projet intitulé « Partenariat ouvert pour l’utilisation des technologies spatiales dans la surveillance des sites du patrimoine naturel et culturel de l’UNESCO ».

Temple d'Angkor Wat

Temple d’Angkor Wat vu par Google Earth

Ce « Partenariat ouvert » est issu d’une collaboration initiale entre l’agence spatiale européenne (ESA) et l’Unesco, auxquels se sont joints d’autres agences spatiales, des instituts de recherche et des organisations non-gouvernementales, pour offrir aux pays qui le souhaitent une surveillance par images satellites de leur patrimoine naturel et culturel. Parmi les projets en cours, plusieurs concernent directement l’archéologie. Ainsi, le contrôle des zones archéologiques protégées dans la forêt tropicale au Guatemala, l’inventaire des kourganes dans les montagnes de l’Altaï entre la Russie, le Kazakhstan, la Mongolie et la Chine ou l’observation et la surveillance de la ville d’Uruk en Irak. Comme chacun peut s’en rendre compte par lui-même en consultant Google Earth, les images satellites à haute résolution, disponibles à certains endroits, permettent de voir des détails au sol de dimension inférieure au mètre. On parvient ainsi à établir facilement des cartes topographiques et des plans de site, là où il est normalement difficile, voire impossible, d’en dresser de manière conventionnelle. De plus l’analyse et l’actualisation des images permettent d’observer toutes modifications dans l’état du sol, ce qui conduit à contrôler et à lutter plus efficacement contre les fouilleurs clandestins. L’ensemble des images collectées permettra une intégration rapide des données patrimoniales dans les systèmes d’information géographique (SIG) dont le développement s’est fortement accéléré ces dernières années notamment grâce à une informatique de plus en plus performante, tant au niveau des appareils que des logiciels.

Le roman de la momie

Il y a quelqu’un qui risque de s’attirer quelques ennuis. C’est le particulier qui a passé aujourd’hui ce message sur un site d’annonces gratuites : « 2000 € – Vends mèches de cheveux de la momie de Ramsès II ». Ce n’est sans doute pas une offre mensongère puisque des prélèvements de cheveux du pharaon, ainsi que des fragments de résine et de bandelette qui l’embaumait ont été effectués sur sa momie entre 1976-1977, pendant son séjour en France pour la guérir d’un mal qui le rongeait: des champignons. Ces restes n’auraient pas dû être conservés après analyse et rendus à l’Egypte.

site d'annonces

Une petite annonce étonnante!

Peut-on vendre de tels vestiges? D’un point de vue moral, il est clair que la réponse doit être clairement non. Cependant la conservation d’un corps humain derrière une vitrine n’est elle-même pas moralement plus défendable : il en va du principe de la paix des morts. Mais en faisant abstraction de ces problèmes d’éthique, que risque le vendeur ? Selon les lois sur le trafic illicite des antiquités la personne qui a conservé ces prélèvements à l’insu du propriétaire, le gouvernement égyptien, a commis un délit, et dans ce cas, il doit être poursuivi et condamné. Mais il faut savoir que dans la plupart des lois sur le trafic illicite des antiquités il existe un délai de prescription plus ou moins long en fonction des pays. Généralement en Europe cette loi prévoit un délai de prescription de 30 ans. Ainsi, le détenteur de ces reliques pourrait les vendre en toute impunité puisque son forfait, ou plus exactement, celui de son père, n’a pas été éventé avant l’expiration de ce délai, pour autant que le prélèvement date de 1976 et non de 1977.

Menaces patrimoniales en Irak

L’Irak se trouve au cœur de la Mésopotamie, le pays entre les deux fleuves, le Tigre et l’Euphrate. C’est également la région du début de l’histoire et de la civilisation, une terre ayant accouché de la première écriture et des premières villes. La guerre en Irak est une vraie catastrophe pour notre héritage culturel. Cela a commencé dès les premiers jours de la prise de Bagdad par le pillage du musée d’archéologie sous le regard indifférent des troupes étasuniennes. Plus que le vol et la destruction de nombreux objets déposés au Musée archéologique de Bagdad, c’est également tous les vestiges encore présents dans le sol irakien qui sont aujourd’hui menacés.


Retour des touristes à Ur en Irak (image: confluence.org)

Tout ce que le régime tyrannique de Saddam Hussein avait réussi à préserver, à savoir l’héritage unique des cultures mésopotamiennes, a commencé à souffrir dès 1991 et la première Guerre du Golfe, en raison des bombardements intensifs de l’aviation alliée. Mais ce n’est rien par rapport à ce qui se passe aujourd’hui. Le laisser faire de l’administration actuellement en place, conduit a un pillage systématique des 1500 sites connus, ainsi que de 10’000 sites inconnus de la communauté archéologique, mais pas des pilleurs. Dans un pays ravagé par l’insécurité et la pauvreté cette richesse archéologique offre à une population acculée aux expédients un moyen de gagner quelques revenus pour le plus grand profit du marché international des antiquités. Un faible espoir subsiste cependant: celui de voir appliquer la résolution 1483 de l’ONU qui interdit le commerce et l’exportation des antiquités irakiennes et pour laquelle Interpol a créé une cellule spéciale. On peut rêver.

La commune de La Tène

En 2008, si leurs citoyens le veulent bien, deux communes du canton de Neuchâtel en Suisse, celles de Marin-Épagnier et Thielle-Wavre, toutes deux issues de fusions précédentes, devraient unir leur destin. Se pose pour ces deux communautés la question du nom que prendra la nouvelle entité politique née de cette nouvelle union. La double autorité après consultation entre elle et sa population a décidé de s’appeler « commune de La Tène ». Au cas où le projet aboutit en votation populaire, il sera possible de trouver plus facilement le gisement de La Tène, qui a donné son nom au second âge du Fer. En effet, contrairement au village de Hallstatt en Autriche qui donne son nom au premier âge du Fer, et qu’il est facile de retrouver sur une carte, le site éponyme du second âge du Fer, situé à l’extrémité nord-orientale du Lac de Neuchâtel, n’était jusqu’à présent que le nom d’un lieu-dit, de la commune de Marin-Épagnier, où se trouve actuellement un camping.

Vue des dernières fouilles à La Tène en 2003

En 2007, on célèbrera le 150ème anniversaire de la découverte de la station de La Tène dont le terme signifie « eau peu profonde ». En même temps, financé sur trois ans par le Fonds National Suisse pour la Recherche Scientifique, débutera un programme d’étude complet du gisement. Car bien que découvert il y a longtemps, ce site qui a livré pas moins de 2500 objets, est encore mal connu. Aucun inventaire complet des découvertes n’a encore été dressé et l’interprétation du gisement est encore controversée, même si la communauté archéologique tend à le classer parmi les lieux de sacrifices.