Category Archives: Découverte

Bilan annuel des découvertes archéologiques

La fin de l’année est propice à l’établissement d’un bilan annuel. C’est ce que fait la société étatsunienne  du National Geographic (NG) qui dresse la liste des dix découvertes archéologiques de l’année qui ont suscitées  le plus d’intérêt auprès des visiteurs de leur site internet.  Pour l’année 2009, au tableau d’honneur on trouve des sites de différentes époques sur divers continents. Les trouvailles mises au jour les plus anciennes datent du Néolithique, avec un vaste complexe cérémonial  plus ancien que Stonehenge découvert dans les environs de Damerham dans le Sud de l’Angleterre, ainsi qu’un groupe de tombes dégagées près de la ville de Bad Lauchstadt dans le centre de l’Allemagne, et la plus récente est celle de l’épave d’un sous-marin japonais datant de la Seconde Guerre mondiale dans les eaux de Pearl Harbour. Dans la liste des dix découvertes du NG, seule une a fait l’objet d’une note dans notre blog, celle de l’exhumation d’un grand trésor anglo-saxon au milieu d’un champ du Staffordshire en Grande-Bretagne.  Une manière également pour moi d’établir une sorte de bilan annuel.
Complexe cérémonial près de Damerham
Vue du complexe cérémonial néolithique près de Damerham (photo NG)

La société Archéologie Suisse (AS) peut également tirer un bilan positif de 2009, puisqu’elle lui a permis, avec le soutien de l’Académie Suisse des Sciences Humaines, le Consortium des Bibliothèques universitaires suisses et la Bibliothèque de l’Ecole polytechnique fédérale de Zürich, de mettre en place le projet « open access as ». Grace à cela, tous les numéros de la revue AS parus depuis sa création en 1978 ont été numérisés. Depuis novembre de cette année les éditions des années 1978 à 2000 d’une part, et 2001 à 2006 d’autre part,  sont accessibles gratuitement sur le site de la Bibliothèque électronique suisse. Un moteur de recherche permet de retrouver facilement un sujet ou un auteur, et chaque article est téléchargeable en format PDF. Chaque année une nouvelle année sera mise en ligne. Ainsi, en 2010, on devrait avoir accès aux quatre numéros de la revue AS publiés en 2007. Dommage cependant que le site internet propre à Archéologie Suisse ne donne pas encore de lien direct vers cette importante source documentaire à ceux  qui s’intéressent à l’archéologie de notre pays.

Le fabuleux trésor anglo-saxon du Staffordshire

Dès aujourd’hui et jusqu’au 13 octobre 2009, est exposé au Musée et galerie d’art de Birmingham en Angleterre, une partie d’un fabuleux trésors découvert récemment au milieu d’un champ du Staffordshire. L’inventeur du trésor, Terry Herbert, à l’aide d’un détecteur de métaux, a dégagé du 5 au 10 juillet 2009, ni plus ni moins que le plus grand trésor anglo-saxon d’Angleterre trouvé à ce jour. L’essentiel du trésor est constitué de 70 gardes et de 64 pommeaux d’épées ainsi que 650 objets en or, totalisant un poids d’environ 5 kg, de même que 530 objets en argent et une grande quantité de pierres précieuses. L’absence d’objet typiquement féminin est à relever. Selon l’analyse typologique des objets ceux-ci remontent au plus tôt à la fin du 6ème siècle et au plus tard au début du 8ème siècle, ce qui couvre l’ensemble du 7ème siècle, dans un lieu qui, à l’époque, constituait le cœur du royaume de Mercie. A la fin de cette exposition publique, les objets devraient rejoindre le British Museum pour expertise et évaluation.

Staffordshire Hoard
Une partie du trésor du Staffordshire.

Dans un premier temps, comme pour la mise au jour du trésor de Mathay, c’est l’utilisation d’un détecteur de métaux qui aura été à l’origine de la découverte. Dans ce cas également, vu l’importance de la trouvaille, l’inventeur a jugé bon de se tourner vers les institutions archéologiques compétentes, afin que celles-ci puissent faire une observation scientifique du contexte d’enfouissement. Ainsi, dans la plus grande confidentialité possible une fouille put être conduite du 24 juillet au 21 août 2009, amenant à la récolte de la seconde partie du trésor. A cette occasion, je tiens à saluer le dynamisme de nos collègues britanniques qui en moins de trois mois sont parvenus a boucler un premier rapport de fouilles, a établir un inventaire des trouvailles, à monter une exposition destinée au grand public et à mettre à disposition des internautes l’ensemble de la documentation récoltée à travers un mini site Internet spécialement mis en ligne pour l’événement. Sur ce site on trouve des liens pour visionner des vidéos, consulter les rapports et accéder à une série de 634 photographies conservées sur un compte Flickr. Sans aucun doute une procédure à suivre lors de toutes découvertes de cette importance.

Les mammouths et nos pères

Selon les conclusions d’un article paru dans la revue scientifique russe « Archéologie, ethnographie et anthropologie de l’Eurasie » les mammouths auraient disparu non pas en raison de leur chasse par l’homme, mais du fait de l’apparition dans les troupeaux de graves maladies osseuses dues à une carence en nourriture. « Nous avons trouvé des os de mammouths portant des traces de modifications catastrophiques – des os soudés entre eux, ou présentant des traces d’ostéoporose, d’ostéomalacie (ramollissement des os), de chondrose. Il y a des cas, j’ai pu le constater de mes propres yeux, où deux, trois, voire quatre vertèbres étaient soudées entre elles. Les mammouths ont une vingtaine de vertèbres, et la moitié d’entre elles présentaient des anomalies de ce type », a déclaré Vassili Zénine à l’agence de presse RIA Novosti.

mammouth
Squelette de mammouth de Sibérie

Si les hommes ont su profiter de l’affaiblissement de ces géants de la steppe pour en chasser quelques uns, comme le prouve quelques découvertes archéologiques ils ne seraient pas directement responsable de leur disparition comme d’aucun le pensent. Les modifications géologiques et écologiques liées à la période glacière ont provoqués la raréfaction des minéraux utiles à leur organisme. Comme l’explique Vassili Zénine, «Le mammouth était un énorme animal, qui avait besoin d’une quantité importante de minéraux. Comme tous les autres herbivores, il compensait son manque d’apport en substances minérales en absorbant différents types d’argile ». Privé de ces substances nécessaires, en raison d’un changement dans la nature des sols qui d’alcalins sont devenus acides, les mammouths auraient connus de plus en plus de problèmes de motricité et de reproduction, conduisant à l’apparition entre 24 et 17 milles ans de nombreux ossuaires de mammouths. Je suis soulagé que nos pères ne soient pas responsables de leur disparition. Cela permet à mon père de les rejoindre au cimetière, sans animosité de leur part.

Chamanesse ou pas ?

Le squelette d’une femme, vieux de 12000 ans, a été découvert récemment dans la grotte d’Hilazon Tachtit, un site Natufien situé en Galilée occidentale dans le nord d’Israël par une équipe d’archéologues de l’Université hébraïque de Jérusalem. L’inhumation était accompagnée d’offrandes qualifiées d’exceptionnelles. En effet, dans la tombe fut mis au jour cinquante carapaces entières de tortue, un pelvis de léopard, l’extrémité de l’aile d’un aigle doré, la queue d’une vache, deux crânes de martres, l’avant-bras d’un sanglier ainsi qu’un pied humain. L’archéologue Leore Grosman, qui dirige la fouille, pense qu’il pourrait s’agir de la tombe d’une femme ayant pu jouer un rôle particulier dans sa société, celui de chamanesse.

Tombe natoufienne

Vue de la sépulture

Le corps de cette femme petite, handicapée et âgée de 45 ans, est enseveli dans une position inhabituelle. Il a été couché sur le côté alors que la colonne vertébrale, le bassin et le fémur droit s’appuyaient contre la courbure de la paroi sud de la tombe de forme ovale. Les jambes étaient écartées et les genoux repliés vers l’intérieur. Lors de l’enterrement, dix grosses pierres on été placées au-dessus de la tête, du bassin et des bras de l’individu. Est-ce que le riche contenu faunistique de la tombe, inhabituel pour l’époque ou la position du corps permettent de conclure que le défunt était une chamanesse? Pourquoi pas une cheffe de clan ? Je vous laisse en juger ! Les détails de cette découverte viennent d’être publiés dans les Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America, ou, PNAS, du 4 novembre 2008.

La pêche au Shaman d’Horsens

Il y a quelques années j’ai eu l’occasion de visiter le musée de la ville de Horsens au Danemark. J’ai surtout retenu de cette visite que l’explorateur Vitus Béring en était originaire. Ce musée vient de s’enrichir récemment d’une pièce remarquable découverte dans des circonstances particulières. Au mois d’août de cette année, un jeune couple qui se promenait sur les rives du fjord de Horsens en quête de coquillages a fait une singulière découverte, celle d’un petit galet de 13 x 10 x 4 cm couvert de gravures. Montré aux archéologues du musée en question, le galet fut envoyé pour analyse jusqu’au grand Musée National de Copenhague, celui là même où en 1836 le célèbre archéologue Christian JürgensenThomsen inventait la théorie des trois âges. Le verdict des spécialistes fut clair : il s’agit de motifs gravés attribuables à la culture d’Ertebølle, datée entre 5400 et 3900 avant notre ère.

Galet gravé d'Horsens
Le galet gravé d’Horsens

Sur une des faces plates de ce galet on y voit un homme ithyphallique qui semble porter sur la tête des sortes d’oreilles animales. L’archéologue danois Per Borup voit cela comme une tenue pouvant évoquer certaines traditions shamaniques. La culture d’ Ertebølle est connue des archéologues pour ses célèbres kökkenmöding, qui sont des dépôts de coquillages marins, restes de déchets de consommation anthropique. Ainsi, sur un banal petit galet voici représenté un ancien amateur de fruits de mer, et en regardant attentivement ces gravures je serai bien tenté d’y voir, en plus de notre amareyeur, la représentation de deux poissons. Quant au couple découvreur du galet il pourrait, s’il était francophone, méditer les paroles de cette fameuse comptine: A la pêche au moule, moule, moule, je ne veux plus aller maman, les gens de la ville, ville, ville m’ont pris mon poisson maman.

Attention, nouvelle sensationelle !

Les journaux, les radios, les télévisions et les agences de presse se sont faits l’écho d’une nouvelle sensationnelle parue mercredi dans le journal 24 heures. Dans les titres utilisés on trouve généralement une affirmation: Nos ancêtres les Celtes – ou Les Helvètes – étaient cannibales. Le fondement de cette allégation repose sur la découverte dans une fosse de deux squelettes dépourvus de bras et de jambe sur leur côté droit, et dont les ossements laissent apparaître des traces de brûlures. A leur propos, un archéologue, qui semble avoir intérêt à rester anonyme, aurait déclaré : «On peut supposer qu’ils ont été rôtis. Il est donc fort probable qu’ils aient été mangés». Il faut lire le corps de l’article pour découvrir que les journalistes évitent, dans leur titre, le conditionnel employé d’usage par les spécialistes qui ne peuvent, quant à eux, utiliser le ton péremptoire de l’affirmation dans leur propos, et cela d’autant moins que leurs études ne sont pas achevées et que de nombreuses questions demeurent encore sans réponses, comme tente de le rappeler, entre les lignes, l’archéologue cantonal Denis Weidmann, interpellé à ce sujet.

Squelettes du Mormont
Des squelettes énigmatiques (photo : F. Ravusin)

La colline du Mormont se situe en Suisse dans le canton de Vaud au pied du Jura dans la commune de La Saraz, à mi-chemin entre Lausanne et Yverdon-les-Bains. En 2006, à l’occasion d’une campagne de prospection réalisée avant l’extension d’une carrière de calcaire, fut mis au jour un important sanctuaire celtique. Parmi les découvertes avérées, on trouve une concentration exceptionnelle d’au moins 260 puits votifs de 0,8 à 5 mètres de profondeur, contenant des offrandes de nature diverse : meules de granites, céramiques, récipients et objets en bronze, armes en fer, perles en verre, des dizaines de monnaies, avec des restes d’animaux et d’humains parfois associés et entremêlés. En fonction des artéfacts, retrouvés on peut dater la fréquentation du site entre 120 et 80 avant notre ère. Ces fouilles ont déjà fait l’objet d’un documentaire intitulé : Le crépuscule des Celtes, réalisé par la société Climage. Il faut cependant rappeler que l’étude des découvertes est en cours et que les fouilles se poursuivent périodiquement. Dans ce cas, comme dans un autre signalé dans ce blog, il est encore prématuré de se prononcer sur la nature exacte des rituels pratiqués, même si, pour les Romains d’autrefois comme pour les journalistes d’aujourd’hui, ils peuvent apparaître « barbares ».

A la recherche des Xiongnu

Les Xiongnu étaient un peuple nomade, constitués d’éleveurs et de cavaliers, qui du 4ème siècle avant J.-C au 2ème siècle de notre ère ont fondé le premier empire nomade, préfiguration de celui des Huns et des Mongols. C’est en raison de la menace qu’ils faisaient peser sur la Chine dès la fin du 3ème siècle av. J.-C que la grande Muraille a été érigée par le premier empereur chinois Qin Shi Huang-ti. L’origine de ce peuple et les liens qu’il entretient avec les autres peuples nomades des steppes d’Asie centrale est une question à laquelle espère répondre l’archéologie. Ainsi, deux missions archéologiques occidentales associés à l’Institut d’Archéologie de Mongolie cherche actuellement à lever une part du mystère qui les entoure.

Boroo Gol
Fond de cabane à Boroo Gol (photo : SLSA)

Si les Xiongnu vivaient essentiellement une existence nomade, cela ne les empêchait pas de construire, à l’occasion, des maisons. C’est ce qu’a mis en évidence depuis 2005 une mission suisse, conduite sur le terrain par Nicole Pousaz lors de ses fouilles d’un habitat xiongnu à Boroo Gol. Financée par la Fondation Suisse – Liechtenstein pour les fouilles archéologiques à l’étranger (SLSA), ces recherches ont mis au jour les vestiges de plusieurs cabanes semi enterrées, datées du 1er siècle avant J.-C. Un film, tourné par Caroline Briner, intitulé, « Ma maison à Boroo Gol» devrait rendre compte prochainement des conditions de travail de cette mission comme en témoigne son blog.
Avant de participer aujourd’hui à la cérémonie de clôture des jeux olympiques de Pékin, son altesse sérénissime le Prince Albert II de Monaco a rendu une visite hier au site archéologique de la région de l’Arkangaï, où le Musée d’Anthropologie préhistorique de Monaco, sous la conduite de Jérôme  Magail entreprend, depuis 2006, le relevé d’un ensemble de stèles de l’âge du bronze. Ces stèles portent souvent la représentation de cervidés stylisés, qui pourraient représenter une allégorie du ciel. Ces « pierres à cerfs » auraient été dressées par les ancêtres des terribles Xiongnu, dès 1200 avant J.-C. comme le formule le blog de l’expédition monégasque. Grâce à l’apport scientifique de ces missions étrangères les Mongols devraient à l’avenir mieux connaître leur patrimoine archéologique.

Quand le Sahara verdoyait

Comme j’ai déjà eu l’occasion de le signaler dans ce blog, il existe une certaine concordance d’activités entre paléontologues et archéologues amenant bien souvent une confusion des rôles. Ainsi dans le canton du Jura les recherches archéologiques en relation avec la construction de la Transjuranne ont amenés à la découverte de traces de dinosaures et de faune du Jurassique supérieur. Dans le désert du Ténéré, au centre du Sahara, c’est une équipe de paléontologues conduite par Paul Sereno, qui dans le cadre d’une mission de l’association étasunienne Project Exploration ayant pour but la recherche de dinosaures dans la zone ont découvert une importante nécropole, permettant de mieux connaître les populations qui vivaient au Sahara durant sa période humide, quand cette région était une savane arborée et pas encore le plus grand désert chaud du globe.

Gobero
Fouille d’une triple sépulture (photo : Project Exploration)

Le site archéologique mis au jour est situé près des rives d’un ancien lac au centre du Niger. Baptisé Gobero par les Touaregs, le gisement a livré au cours de deux campagnes de fouilles quelque 200 sépultures. Des analyses effectuées sur des dents et ossements au radiocarbone, ont permis d’obtenir près de 80 datations, révélant que ces tombes contiennent des membres de deux populations biologiquement distinctes ayant vécu à plus d’un millénaire d’écart. La plus ancienne, les Kiffians, qui pouvaient mesurer jusqu’à 1,80 m, étaient des chasseurs qui ont colonisé cette région du Sahara durant sa période la plus humide il y a près de 10’000 ans soit entre 7700 et 6200 ans avant notre ère. Des indices de leur activité comme de longues perches munies de harpon ont été retrouvés. L’autre population, les Ténéréens, a occupé le site au Néolithique entre 5.200 et 2500 ans avant notre ère, ce qui correspond à la dernière partie de la période humide du Sahara. De plus petite taille, ils semblaient avoir des activités plus diverses comme la pêche, la chasse et l’élevage. Le résultat de ces recherches est publié dans la revue PLoS One ainsi qu’une vidéo sur le site du National Geographic , société qui finance également une partie des études.

Briques du passé de Shakespeare

Les coïncidences topographiques en archéologie sont parfois attendues comme la découverte d’une voie romaine sur le futur tracé d’une autoroute, ou d’un temple gallo-romain sous les fondations d’une église, ou sont parfois plus surprenantes, comme celle d’un grenier de l’âge du fer à l’emplacement d’un entrepôt d’une grande chaîne de distribution ou d’un creuset d’orpailleur sur le site de construction d’une usine d’affinage d’or. Selon ce même principe, qui veut que la roue tourne ou que l’histoire se répète, la construction d’un nouveau théâtre pour la Tower Theater Company, à New Inn Broadway, au nord des anciennes murailles médiévales de Londres, a amené la découverte de ce qui pourrait être les fondations d’un ancien théâtre.

Fouilles à New Inn Broadway
Des briques misent en scène par l’archéologie (image : Museum of London)

Mais, si tel est le cas, ce ne seraient pas les vestiges de n’importe quel théâtre, puisque selon les archéologues du Musée de la ville de Londres il s’agirait, ni plus, ni moins, que de celui où William Shakespeare a été acteur et où furent jouées ses premières œuvres, dont Roméo et Juliette et Richard III. Les vestiges mis au jour constitueraient la partie nord-est du théâtre construit en 1576 pour la troupe de Lord Chamberlain. On sait de ce bâtiment qu’il était à ciel ouvert et qu’il se présentait sous la forme d’un espace polygonal fondé sur un mur de brique et des superstructures en bois. Il fut abandonné en 1598 et ses poutres servirent à la construction en 1599 du Théâtre du Globe. Il est certain, si cette découverte est confirmée, que les acteurs, metteurs en scène et directeurs de la Tower Theatre Company, une fois construit leur nouveau foyer, se sentiront d’autant plus motivés à donner le meilleur d’eux même, encouragés en cela par l’esprit de Shakespeare en ce lieu.

Une nécropole mérovingienne à Echenoz-la-Méline

Au cours d’une opération diagnostique effectuée sur un chantier de construction de deux maisons individuelles à Echenoz-la-Méline en Haute-Sâone une équipe de l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (INRAP) a mis au jour une nécropole mérovingienne datant du 6ème siècle. Compte tenu de la surface à disposition et des trente tombes reconnues, dont cinq fouillées, David Billoin, responsable de l’opération, estime à cent le nombre total de sépultures enfouies dans ce terrain de 1500 mètres carrés.

Sépulture d'Echenoz-la-Méline
Une sépulture en caisson dallé

Pour David Billoin, spécialiste reconnu du Haut Moyen Age, la découverte est importante. Parmi les objets mis au jour se trouvent des scramasaxes (sorte de poignard à un seul tranchant) et des plaques-boucles de ceinture. Selon le blog de la commune d’Echenoz-la-Méline, les ossements découverts doivent être retirés aujourd’hui pour être étudiés en laboratoire. En attendant la publication d’un premier rapport – d’ici la fin du mois – le site sera recouvert et mis sous protection avant qu’une décision de fouilles, en accord avec le propriétaire du terrain, ne soit prise.