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Tout sur Toutânkhamon et les autres

Une envie de voir ou de revoir l’une ou l’autre tombe de la Vallée des Rois ? Rien de plus facile. Il suffit d’aller sur le site du Theban Mapping Project et l’envie peut immédiatement être satisfaite. Du reste, c’est à une exploration méthodique de l’ensemble de la rive occidentale du Nil en face de la ville de Thèbes, aujourd’hui Louxor, que nous invite à faire l’équipe de Kent R. Weeks. Issu d’un projet de l’Université américaine du Caire remontant à 1978, la mise en ligne de la documentation a commencé en 2005. Chaque tombe est présentée avec son plan et une série d’images. De plus on peut entendre le Professeur Weeks en faire la description avec, si besoin, une transcription de son commentaire.

Vue de l’intérieur de la tombe de Toutânkhamon (image TMP)

Le site Internet du TMP démontre qu’il est actualisé car il fait état de la découverte en 2005, d’une nouvelle tombe dans la Vallée des Rois, sans pour autant l’avoir intégrée, pour l’instant, à la base de donnée. Cette tombe, mise au jour par une équipe de fouille de l’Université de Memphis sous la désignation KV63, est la première tombe découverte depuis celle de Toutânkhamon (KV62) en 1922, par Howard Carter. Comme dans d’autres lieux du patrimoine mondial, l’ensemble de la Vallée des Rois reçoit un tel flux de visiteurs, 7000 par jour en moyenne, qu’un plan de gestion pour la sauvegarde durable du site a été établi par l’équipe du TMP à la demande des autorités égyptiennes. Parmi les mesures prévues par ces dernières selon une annonce faite récemment par Zahi Hawass, secrétaire général du Conseil suprême des Antiquités égyptiennes, figure la construction à l’identique de la tombe de Toutânkhamon, à l’image de ce qui a été réalisé pour la grotte de Lascaux.

Le retour de Saint Paul (suite)

Comme annoncé la semaine dernière le sarcophage de Saint Paul a été présenté aujourd’hui à la presse et dorénavant tout visiteur et pèlerin de la basilique Saint-Paul-hors-les-murs pourra le voir par une ouverture aménagée sous l’autel principal. La mise au jour du tombeau date de 2002, mais ce n’est qu’en 2005 que le sarcophage, placé sous une dalle qui porte l’inscription « Paulo apostolo mart », a été officiellement attribué à Saint Paul. Il n’est pas prévu d’ouvrir le sarcophage pour en vérifier le contenu et se livrer a de plus amples investigations.

Le sarcophage de l’évêque Nicolas Schiner

La découverte de la tombe de Saint Pierre sous la basilique Saint-Pierre du Vatican avait, quant à elle, été le sujet d’une grande polémique sur l’authenticité des vestiges attribués à l’apôtre. C’est sans doute pour ne pas revivre une telle controverse que les autorités ecclésiastiques ont préféré, cette fois-ci, de ne pas aller plus avant dans l’exploration. On se souvient aussi qu’en Suisse, la découverte, puis l’ouverture du sarcophage de l’évêque Nicolas Schiner, décédé en 1510, fut également le sujet d’une grande interrogation, puisque les restes de l’homme d’église, identifiables grâce à ses vêtements sacerdotaux, étaient accompagnés de ceux d’une jeune personne, dont le sexe n’a pu être défini avec certitude. Découvert en 1962, ce n’est qu’en 2005 que les autorités valaisannes décidèrent de lever le voile de pudeur sur cette affaire en replaçant le sarcophage de l’évêque et son trouble contenu dans l’église de Saint-Théodule à Sion.

Le retour de Saint Paul

Selon une dépêche datée de hier de l’agence Zenit, des travaux réalisés dans la basilique de Saint-Paul-hors-les-murs viennent de mettre au jour la tombe de Saul de Tarse, né vers l’an 9, citoyen romain d’origine juive et de langue grecque, plus connu sous le nom de Saint Paul. Une présentation à la presse de la découverte est annoncée pour le lundi 11 décembre.

La basilique de Saint Paul Hors-les-murs

En fait, la dépêche en question parle plus exactement du sarcophage de l’apôtre. Est-ce à dire qu’il n’y a pas de corps dans le coffre, où qu’une ouverture officielle du sarcophage est prévue à ce moment là pour en révéler le contenu? En tous les cas, on devrait en savoir plus lundi sur la confession de Saint-Paul, c’est-à -dire sur le lieu d’inhumation du saint homme, qui périt décapité et non crucifié, privilège de citoyen romain, en l’an 64 sous le règne de l’empereur Néron. Selon la tradition, au soir de son martyre, la communauté chrétienne de Rome ensevelit en cachette le corps de l’apôtre des Gentils dans la nécropole bordant la via Ostiense, située près de l’endroit de son supplice. Son humble tombe fut recouverte de l’enseigne en marbre d’un boucher. A propos de boucher, c’est aujourd’hui la Saint-Nicolas.