Rouge pompéien

Ouverture, aujourd’hui à Rome, de l’exposition « Rosso pompeiano » qui comme son nom l’indique fait référence à la fameuse couleur « rouge pompéien ». Plus de 100 fresques qui ornaient des bâtiments privés et publics des villes de Pompéi et d’Herculanum et de grandes demeures de Campanie ont été réunies au Musée national romain situé dans le Palazzo Massimo. De nombreuses pièces, restaurées pour l’occasion, proviennent des dépôts du musée archéologique de Naples et n’ont pas été présentée au public depuis des années. D’autres fresques proviennent de la fouille d’une villa de Pompéi, mise au jour en 2000 lors de la construction d’une route près du site. En regard de ces œuvres pourront être comparées les fresques de l’exposition permanente du Musée national romain provenant de Rome, en particulier de la maison de Livie, épouse d’Auguste. L’exposition, qui se tient jusqu’au 30 mars 2008, présente ainsi un survol complet de la peinture romaine du 1er siècle avant J.-C. à la date de l’éruption du Vésuve en l’an 79 de notre ère.

Rosso pompeiano

La mythologie s’expose (photo :Corriere del mezzogiorno)

Les premiers archéologues qui ont entrepris des fouilles à Pompéi dès 1748 pour le compte du roi Charles de Bourbon, ont été frappés d’étonnement par la décoration des pièces des maisons romaines. Très rapidement, les fresques furent retirées des sites archéologiques pour les préserver du climat et des pillages. La couleur rouge dominait dans les habitations mises au jour et était si éclatante dans les ruines de Pompéi que cette teinte particulière a été baptisée « rouge pompéien ». Ce rouge provient du cinabre (sulfure de mercure), exploité dans la mine d’Almadén en Espagne, comme l’ont montré des analyses, et que Pline l’Ancien appelle dans son Histoire naturelle : « minium ».


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