Demain, 14 mars, à 15h30, selon l’annonce d’un tract intersyndical, tous les archéologues français sont invités à Paris, au Palais-Royal, pour joindre leur voix aux manifestants provenant de divers départements du Ministère de la Culture. Ils seront accompagnés, en particulier, par les fonctionnaires de la Bibliothèque Nationale et les gardiens des grands musées. Ces derniers, pour appuyer leurs revendications ont même créé un blog. Ils demandent en premier lieu un relèvement général de leur salaire, compte tenu de l’augmentation des prix et de la pénibilité de leur travail auprès de la Joconde et d’autres chefs-d’œuvre très visités.
Les colonnes de Buren, lieu de rassemblement de la manifestation
Pour leur part, les archéologues vont se plaindre de leur sous-effectif endémique dans de nombreuses régions face à l’ampleur des tâches à accomplir. La loi sur l’archéologie préventive, devait leur donner les moyens de le résorber. Las, la réduction des émoluments versés par les aménageurs, le plafonnement des effectifs, l’ouverture à la concurrence et les pressions exercées sur les cadres des services régionaux de l’archéologie pour qu’ils limitent leurs prescriptions de fouilles et laissent détruire de nombreux sites archéologiques, ont créés des conditions où la recherche archéologique n’y trouve pas sont compte. Cette manifestation des agents de la Culture pourrait déboucher, comme souvent en France, sur une grève. Gageons cependant, qu’une grève dans ce secteur à moins d’impact que celle des éboueurs.