Visite virtuelle en Irak

La Mésopotamie, vaste plaine  arrosée par le Tigre et l’Euphrate à l’origine de l’histoire est, archéologiquement parlant, riche de son passé.  Le Pergamon Museum à Berlin, le Louvre à Paris et le British Museum à Londres, peuvent en témoigner. La partie essentielle de cet ensemble culturel se situe sur le territoire de l’Irak. Compte tenu de la situation actuelle dans ce pays, et malgré la réouverture du Musée National en 2009, il est difficile dans le monde réel, pour ne pas dire dangereux,  de visiter les collections archéologiques  irakiennes dans le pays même.  Pour palier à cet obstacle il suffit d’allumer son ordinateur et de se connecter sur Internet pour  accéder à une autre richesse, celle des visites numériques.

Hall d’entrée du musée virtuel

Le Musée National d’Irak, a défaut d’une visite réelle, propose à ses visiteurs potentiels une visite virtuelle de ses salles à l’aide de l’application Google Street View. Mais, s’il est facile de se faire une idée de l’architecture et de la disposition des lieux, en revanche, par ce biais, il est malaisé de voir en détail les objets exposés et impossible de pouvoir s’informer sur eux. Pour atténuer cette déception, dix-sept objets sont présentés en « 3D »,  c’est-à-dire exposés en vision panoramique à 360°. Il s’agit cependant d’objets sans grand intérêt, et, de plus, dépourvus d’une description détaillée. En définitive, ce site internet n’est qu’un site alibi, qui témoigne juste de son existence, malgré les vicissitudes subies ces dernières années. Une équipe italienne, sensibilisée par le drame qu’à connu ce musée a mis en œuvre diverses compétences et ressources  pour  compléter  cette vue d’ensemble virtuelle.  Le projet, soutenu par le Ministère italien des affaires étrangères  en partenariat  avec le Conseil italien de la recherche scientifique, à donner naissance au site : « The Virtual Museum of Irak ». La page d’accueil du site est faite en trois langues, anglais, arabe et italien. A partir de là, un petit film présente par l’image l’histoire du musée, avant d’aboutir dans le hall d’entrée qui permet d’accéder aux huit sections de l’institution. Dans chacune des sections, un choix d’objets caractéristiques des différentes périodes à été effectué, et apporte infiniment plus d’informations et de détail sur ces artefacts que le site officiel du musée. Dommage cependant que les images de ces objets, présentés dans le mode exploration, ne soient pas mieux réalisées. En définitive, l’idéal pour un tel Musée virtuel, aurait été d’associer les contenus virtuels de ces deux sites.


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