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Célébrons la « Journée Darwin »

La « Journée Darwin », plus connue sous son nom anglais de « Darwin Day », est un jour de célébration international qui a lieu annuellement le 12 février ou autour de cette date, qui coïncide avec le jour de naissance de Charles Darwin en 1809. Cette année c’est donc son 200ème anniversaire qui est fêté de même que le 150ème de la publication de « l’Origine des espèces par le moyen de la sélection naturelle ». D’abord, cette journée sert à rendre hommage à la vie et aux travaux de ce grand naturaliste qui fut le premier à rendre compte de l’évolution biologique des espèces sur une base scientifique. Mais, d’une manière plus générale la journée Darwin sert à promouvoir les connaissances scientifiques en particulier celles provenant des sciences naturelles et de la paléoanthropologie, que les créationnistes et leurs disciples rejettent dogmatiquement.

Darwin Day Celebration 2009
Logo du Darwin Day Celebration 2009

Le premier « Darwin Day » eu lieu le 22 avril 1995 à l’université de Standford, lorsque Donald Johanson, l’un des découvreurs de Lucy, donna une conférence sur Darwin et sur l’origine de l’homme. L’année suivante un groupe d’universitaire américain décida de célébrer cette journée le 12 février, ou autour de cette date. Aujourd’hui, en raison du bicentenaire de sa naissance, Darwin est partout! Le site internet « Darwin Day Celebration » spécialement consacré à cette commémoration par ses initiateurs recense actuellement pour le Darwin Day 2009, pas moins de 653 événements annoncés dans 42 pays. Et cette journée sera également très présente dans le monde de Second Life, ou pour l’occasion, certains résidents métamorphosent leur avatar en singe, pour démontrer que l’humanité n’a pas à avoir honte de ses origines. Ouverture officielle de la manifestation à 17h GMT.

Les vestiges subaquatiques protégés

La nouvelle année 2009, commence bien pour le patrimoine culturel subaquatique puisque la Convention de l’Unesco destinée à le protéger, ratifiée par vingt états, est entrée en vigueur hier. On entend par « patrimoine culturel subaquatique » toutes les traces d’existence humaine présentant un caractère culturel, historique ou archéologique qui sont immergées, partiellement ou totalement, périodiquement ou en permanence, depuis 100 ans au moins. Bien que restreinte, la liste des états parties comprend néanmoins l’Espagne et le Portugal, deux anciennes puissances maritimes, intéressées à assurer une meilleure protection aux vestiges témoignant de leurs richesses englouties, car si cette Convention ne réglemente pas la propriété des épaves et ne modifie pas la juridiction ou la souveraineté des Etats régies par le droit de la mer, elle fixe, dans son annexe, les règles relatives aux interventions archéologiques sur les sites immergés. Selon le message de l’Unesco, ce traité international constitue une réponse au pillage et à la destruction croissante du patrimoine culturel subaquatique de plus en plus exposé en raison des progrès techniques aux chasseurs de trésors. Pour les passionnés d’archéologie subaquatique sensibles aux problèmes liés à cette protection, ils trouveront d’autres informations utiles sur le site suédois Nordic Underwater Archaology et sur le film de présentation de la Convention sur la Protection du patrimoine subaquatique réalisé pour l’UNESCO.

Patrimoine culturel subaquatique
Extrait du film

L’Egypte plonge également, au sens propre, dans son passé. Alors qu’une équipe de l’institut européen pour l’archéologie subaquatique étudie la possibilité de la construction du premier musée sous-marin à Alexandrie, une mission archéologique entièrement égyptienne de plongeurs subaquatiques entreprend en ce moment à Assouan des recherches dans les eaux du Nil à 40 mètres de profondeur entre l’île Eléphantine et l’hôtel Old Cataract. Le secrétaire général du Conseil Suprême des Antiquités égyptiennes, Zahi Hawass, espère la découverte de nombreux vestiges engloutis. Selon lui : « Le fond du Nil renferme, en fait, beaucoup de secrets. C’est le seul lieu archéologique de l’Egypte qui n’a pas encore été fouillé. On prévoit de très importantes découvertes. Des objets insolites que l’on trouve rarement lors des fouilles terrestres ». A ce jour, ses plongeurs font état de la mise au jour de bas-reliefs, d’inscriptions, de céramiques, de pierres de taille dont deux colonnes en granit, l’une de 27 mètres et l’autre de 7 mètres de hauteur. Mais, avec les vestiges de quelques bateaux, on en espère plus encore, comme la découverte de plusieurs obélisques, de grandes statues, de pièces de monnaie, de bijoux. Une chasse aux trésors officielle, en quelque sorte.

Avant le patrimoine immatériel

« L’archéologie, c’est la recherche de notre histoire, de nos racines, et non pas la hantise égoïste de quelques amateurs de pots cassés », comme le disait mon maître, Michel Egloff. C’est dans cet esprit qu’avec le concours du blog be-virtual nous avons conçu et mis en ligne le calendrier de l’avent de cette année. Car il faut savoir qu’à côté de l’univers matériel des objets que l’on retrouve dans les couches archéologiques il y a un mode de vie qu’il faut pouvoir reconstituer et qui représente ce que l’on nomme depuis quelques années le patrimoine culturel immatériel. Sous l’égide de l’Unesco a été rédigée en 2003 une Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Elle est entrée en vigueur le 20 avril 2006 et a été ratifiée à ce jour par 104 états.

Calendrier de l'avent de l'AVANT

Extrait de la porte du 11 décembre illustrant les jeux

Le 30 septembre 2008 était la date limite de soumission de candidatures pour l’inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. C’est l’année prochaine, lors de sa prochaine session, que le Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel décidera quelles manifestations de la créativité humaine doivent être inscrites sur cette liste. Parmi les 90 éléments culturels représentatifs incorporés à la liste en novembre 2008, on y trouve des danses folkloriques, des chants traditionnels, des formes théâtrales, des musiques ancestrales, des carnavals historiques, des récits oraux immémoriaux, des savoir-faire artisanaux, des techniques divinatoires, et j’en passe. La survivance de ce patrimoine est à nos yeux importante pour notre pratique de l’archéologie car, à côté de la culture matérielle visible, ce patrimoine nous dévoile toute la richesse et l’universalité des manifestations de la pensée humaine qui peuvent lui être associée. Demain sera ouverte la dernière porte du calendrier de l’AVANT. J’espère que vous avez eu plaisir à découvrir ces témoignages comme nous avons eu plaisir à les réaliser.

Droit de recours préservé

Il y a trois mois, ce blog a pris naturellement parti pour le NON face à l’Initiative contre le droit de recours des organisations. Dimanche dernier les Suissesses et les Suisses ont voté, et deux tiers des Suisses, soit 66% des suffrages et l’ensemble des cantons, ont rejeté l’initiative qui visait à supprimer dans les faits le droit de recours des organisations de protection de l’environnement, dont « Archéologie suisse » fait partie. Comme le relève le comité, le résultat est très net en Suisse romande, avec plus de 70% de non dans les cantons de Genève, de Fribourg et du Jura et même un record national de 76% à Neuchâtel. Même le canton du Valais, connu pour ne pas être très sensible en matière écologique, a rejeté très nettement le texte à pratiquement 60%. François Turrian, au lendemain de cette éclatante victoire a demandé que le message ci-dessous soit diffusé.

Merci de votre soutien

« J’aimerais remercier très chaleureusement au nom du comité national toutes les personnes et institutions qui se sont engagés durant cette campagne. Les comités cantonaux qui ont oeuvré sur le terrain pour distribuer des tracts ou préparer des annonces supplémentaires. Les partis, les femmes et hommes politiques qui ont soutenu publiquement notre campagne. Celles et ceux qui nous ont fait part de leur soutien plus discrètement, par un don ou des encouragements. Aujourd’hui les résultats sont là et nous espérons pouvoir faire fructifier cette victoire dans les mois qui viennent, non pas en multipliant les actes juridiques (nous garderons notre ligne fondée sur un examen minutieux des cas les plus problématiques sous l’angle du droit de l’environnement) mais en faisant levier pour que la Suisse puisse rattraper son retard dans les domaines du réchauffement du climat, de la perte de notre biodiversité et dans les problèmes du mitage de notre territoire. Dans ces trois domaines, l’agenda est assez fourni et nos organisations veulent jouer un rôle important ».

Axoum et la Reine de Saba

Le 4 septembre 2008, une grande cérémonie a rassemblé un nombreux publics à Axoum, dans la province du Tigré, en Ethiopie, venus là pour accueillir le retour du second plus grand obélisque de ce site, classé au patrimoine mondial de l’Unesco en 1980. Ce monument, de 24 mètres de haut et pesant 152 tonnes, a été découvert couché en trois pièces séparées et emporté en 1937 par les troupes de Benito Mussolini, pour être exposé à Rome. Les accords d’armistice de 1947 prévoyaient le retour de cet objet. Mais ce n’est qu’en avril 2005 que le premier bloc de granit a été rapatrié et le dernier a été mis en place cet été. Cette stèle gravée, vieille de 1700 ans, est un témoin de l’importance du royaume d’Axoum, du temps où cette ville était la capitale d’un puissant état chrétien. De plus, une légende en fait également la capitale de la reine de Saba, et le dernier domicile connu de l’Arche d’Alliance.

Les stèles d'Axoum
Les stèles d’Axoum (photo: Unesco)

A propos de cette légende et à l’occasion de la sortie de son dernier livre, Marek Halter et les éditions Robert Lafont, avec les contributions de chercheurs invités viennent d’ouvrir un blog participatif permettant aux lecteurs, aux amateurs d’archéologie et d’histoire d’apporter leurs commentaires sur le mythe de la reine de Saba. Comme le présente l’auteur, ce blog doit « raconter non seulement l’histoire de cette reine qui a fait rêver des générations mais aussi les résultats de toutes les recherches qui ont été faites autour d’elle. M’appuyant sur les dernières recherches archéologiques, j’ai tenté de dessiner les frontières du royaume de Saba, raconter la vie mouvementée de cette jeune reine, éclairer les guerres qu’elle a menées au Yémen de l’autre côté de la Mer Rouge et son alliance avec le royaume d’Israël du sage Salomon ». Voici une jolie entrée en matière, susceptible d’attiser notre curiosité envers cet ouvrage.

« Palafittes » et UNESCO

Une nouvelle étape pour inscrire les sites lacustres dans la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO a été franchie. Comme nous l’apprenons dans le dernier numéro de la revue AS publié par l’organisation Archéologie suisse, l’association «Palafittes » a été officiellement fondée le 16 juin 2008, au Laténium à Hauterive. Cette association a été créée en vue de soutenir la candidature au patrimoine mondial des stations des lacs et tourbières du Néolithique et du Bronze situées autour des Alpes. L’association « Palafittes » est pourvue d’un président, en la personne de l’ancien conseiller national neuchâtelois Claude Frey, d’un comité de trois membres et d’un gestionnaire de projet, Christian Harb, dont la tâche sera de compléter le dossier de candidature d’ici décembre 2009.

Palafitte au Laténium
Maquette de palafitte au Laténium

L’idée d’inscrire au patrimoine mondial l’ensemble des sites archéologiques circum-alpins en milieu lacustre, connu également sous le nom de « palafittes » remonte à une proposition exprimée en 2004 par l’Association suisse des archéologues cantonaux (ASAC). Cette proposition fut incluse la même année par le Conseil fédéral dans la liste indicative des nouvelles inscriptions à soumettre au patrimoine mondial par l’ Office fédéral de la Culture (OFC). L’élaboration de ce projet est prise en charge par la Suisse, mais concerne également d’autres pays alpins, soit la France, l’Allemagne, l’Autriche, l’Italie et la Slovénie. Pour la petite histoire, à noter que le terme français « palafitte », utilisé pour désigner une construction sur pilotis, a été inventé en 1865 par le savant Edouard Desor, à partir de l’italien « palafitta » pour traduire le sens du mot allemand « Pfahlbau » utilisé par Ferdinand Keller, premier découvreur en 1854, des stations lacustres.

Préservons l’INRAP !

Jeudi 25 septembre, 76% des employés de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP) ont fait grève, selon leur blog. A cette occasion, une manifestation a été organisée à Paris et une pétition signée par 126 des 130 agents du siège a été remise aux ministres de la Culture et de la Recherche, dont dépend l’organisme. Motif pour ces actions : la menace du ministère de la Culture de déménager le siège central de l’INRAP de Paris à Metz. De quoi se plaignent-ils? ai-je pensé, de prime abord. Dans un pays centralisé comme la France une certaine décentralisation peut apparaître, vu de Suisse, comme souhaitable.

Manifestation de l'INRAP
Manifestants devant le ministère de la Culture.

Mais c’est justement parce que la France est bâtie sur une centralisation à partir de Paris que l’idée de délocaliser l’INRAP à Metz est perçue comme une mauvaise idée par nos collègues français. D’une part, en raison du fait que l’INRAP est structuré à partir d’une cinquantaine de centres archéologiques régionaux qui se répartissent sur l’ensemble du territoire français et qui occupent près de 2000 personnes, soit 93% de ses effectifs. En matière de délocalisation, on ne peut faire beaucoup mieux. D’autre part, une délocalisation à Metz, ou ailleurs en France, rendrait plus difficile les réunions entre la direction centrale et les unités régionales, car en matière de transport, tout est fait pour que Paris soit atteignable rapidement de toutes les parties de l’hexagone. Selon les opposants au déménagement, c’est donc l’avenir même de l’Inrap qui se trouverait compromis par ce transfert, qui pourrait nuire gravement à son efficience. Il faut enfin savoir que les employés de l’INRAP ne sont pas des fonctionnaires, mais des agents sous contrat de droit privé avec l’Etat français. Pour toutes ces raisons il est donc souhaitable que son siège central reste à Paris et que je vous engage à signer, vous aussi, la pétition mise en ligne sous le titre: Sauvons l’archéologie ! . Mais, en y réfléchissant un peu, elle aurait du s’appeler: Préservons l’INRAP !

L’entretien du patrimoine suisse en danger

La Suisse n’est pas membre de l’union européenne, mais cela ne l’empêche pas de faire partie de l’Europe de la culture, puisqu’elle est membre du Conseil de l’Europe. Ce week-end, comme dans d’autres pays du continent, se tiennent les Journées européennes du patrimoine (JEP). Le thème de cette année pour la 15ème édition suisse est « Ein Tag zum Genissen » ou « Una giornata da gustare » qui devient, de par la poésie attribuée au français « Lieux de délices ». Pour les archéologues pas grand-chose à montrer si ce n’est de proposer à la dégustation quelques mets préhistoriques ou romains en plus de la visite gratuite des musées d’archéologie. A noter cependant la visite, dans le canton de Fribourg, de l’abri sous-roche en cours de fouille d’Arconciel- La Souche avec la reconstitution, grandeur nature, d’un campement mésolithique. Les manifestations sont organisées par les services des monuments historiques et d’archéologie des cantons avec le soutien, entres autres, de la Section patrimoine culturel et monuments historiques de l’Office fédéral de la culture (OFC). Le programme complet est accessible sur le site du Centre NIKE, responsable de la coordination nationale des JEP.

Arconciel-La Souche

Vue aérienne du site d’Arconciel (photo SAC-FR)

Compte tenu de l’exiguïté de son territoire, avec 9 objets figurant sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco, la richesse patrimoniale de la Suisse n’est pas à démontrer. Mais, si dans le cadre des JEP, la Section patrimoine culturel et monuments historiques de l’OFC continue à apporter sa contribution, d’une manière générale, force est de constater dans ce blog le désengagement de plus en plus important de la Confédération dans son soutien au patrimoine historique et archéologique. Ainsi, des 35 millions de francs de moyenne annuelle attribués ces dix dernières pour contribuer à la sauvegarde de ces patrimoines, ce montant n’est plus, cette année, que de 19 millions, ce qui ne permet plus, selon Philippe Biéler, président de l’organisation Patrimoine suisse, de soutenir de nouveaux projets, ni même d’entretenir efficacement le patrimoine existant, ce qui constitue, à terme, un grand danger pour l’entretien du patrimoine du pays. D’où la demande pressante de relever la contribution annuelle de 2009, à au moins 30 millions de francs. Cela permettrait également, en leur donnant du travail, de préserver l’existence et le savoir-faire de nombreux artisans spécialisés sans lesquelles le maintien du patrimoine ne peut se réaliser.

Droit à protéger

Le Conseil fédéral a présenté mercredi 3 septembre un rapport au Parlement sur une « Meilleure coordination entre la protection de l’environnement et l’aménagement du territoire ». En substance il est dit dans ce rapport que  plus tôt les questions environnementales sont prises en considération dans le cadre de l’aménagement du territoire, mieux il est possible d’éviter les effets nuisibles ou gênants sur l’environnement. Une coordination réussie entre l’aménagement du territoire et la protection de l’environnement consiste donc à intégrer en temps utile les objectifs et prescriptions applicables en matière de protection de l’environnement  à toutes les étapes de la procédure de planification et dans la pesée des intérêts de l’aménagement du territoire. Les organisations de protection de l’environnement ayant qualité pour recourir peuvent ainsi faire activement part de leurs préoccupations lors de l’élaboration des plans directeurs et émettre rapidement d’éventuelles réserves quant à l’emplacement d’installations portant atteinte à l’environnement. Le projet de révision de la loi sur l’aménagement du territoire offre la possibilité d’améliorer les conditions pour la coordination entre la protection de l’environnement et l’aménagement du territoire. Un des objectifs à prévoir à l’avenir sera de fixer un contenu minimal pour les plans directeurs cantonaux. Ainsi, il ne devrait plus être permis que l’archéologie, activité à incidence spatiale, soit tout simplement ignorée dans ces plans.

NON

NON, le 30 novembre

Mais avant de pouvoir profiter de cette future amélioration de la coordination entre les différents secteurs de la protection de l’environnement et de l’aménagement du territoire, il faudra défendre le droit de recourir. Hier, 23 organisations environnementales et de protection du patrimoine ayant qualité pour recourir, dont Archéologie suisse, ont lancé à Berne la campagne du NON à l’initiative du Parti radical zurichois qui vise précisément à une suppression dans les faits de ce droit. Le droit de recours, comme le rappellent les comités directeurs de ces organisations, est un moyen qui a fait ses preuves pour une mise en œuvre correcte des dispositions de protection du patrimoine et de la nature. Supprimer le droit de recours, c’est en quelque sorte se moquer de l’opinion des 1,2 millions de membres que rassemblent ces organisations. Le Parlement et le Conseil fédéral sont du même avis, et seront avec nous le 30 novembre pour voter NON.

Mission à Por-Bajin

L’été c’est, pour les étudiants, le temps des longues vacances universitaires. Pour un étudiant en archéologie c’est le plus souvent également celui de la pratique de la fouille, qui lui permettra d’acquérir quelques connaissances pratiques et quelques crédits d’étude supplémentaires à faire valoir dans son cursus universitaire. Pour onze d’entre eux, provenant des universités de Lausanne, Neuchâtel, Bâle et de la HE-Arc de La Chaux-de-Fonds, l’expérience estivale se pare, en plus, d’un parfum d’aventure en République de Tuva, une république autonome au sein de la Fédération de Russie située au sud de la Sibérie et faisant frontière avec la Mongolie. Conduite par Pascal Burgunder, chargé de recherche à l’Institut d’archéologie et des Sciences de l’antiquité de l’Université de Lausanne, l’expédition à laquelle ils ont pris part vise à mieux connaître l’ancienne forteresse de Por-Bajin, bâtie et occupée par les tribus ouïgoures entre les 7ème et 8ème siècles de notre ère.
Por-Bajin
La forteresse de Por-Bajin (photo : Fondation Por-Bajin)

Le site de Por-Bajin, forme actuellement une île reliée à la rive du lac Tere-Hol par un ponton de bois. Depuis l’été 2007, il est l’objet d’un vaste programme de recherches pluridisciplinaires entrepris par la Fondation Por-Bajin avec le concours de l’Académie des sciences de la Fédération de Russie ainsi qu’avec la participation d’équipes détachées de musées, d’instituts de recherche et d’universités russes. C’est par l’entremise de la Direction pour le développement et la coopération (DDC) sur demande du ministre russe Sergueï Shoigou, en charge du Ministère des situations d’urgence de la Fédération de Russie, que ces universitaires suisses ont été conviés à cette mission. Jour après jour, à travers leur blog, l’équipe suisse compte nous faire partager le récit de leur séjour, entamé le 29 juillet et qui se poursuit jusqu’au 30 août. Par procuration, profitons de leurs aventures !