Category Archives: Monde

Empreintes et archéologie lunaire

Il y a des événements qui marquent une vie et dont on ne peut que se souvenir, tels les premiers pas de l’homme sur la Lune pour ceux qui étaient déjà nés et assez grands pour le vivre. Ce premier homme, que sa famille à présenté comme un héros malgré lui, s’appelait Neil Armstrong et réalisait par procuration le rêve que des milliards d’humains ayant vécu sur la Terre depuis des milliers d’années croyaient impossible. Il a quitté ce monde samedi dernier à l’âge de 82 ans. Un groupe de scientifiques et d’anthropologues, dans le cadre du Lunar Legacy Projet, cherchent depuis plusieurs années à inscrire au Patrimoine Mondial de l’Humanité le site d’alunissage de la mission Apollo 11 sur la Mer de Tranquillité. Outre les fragiles empreintes laissées par Neil Armstrong et Buzz Aldrin, ils ont fait l’inventaire de 106 artefacts abandonnés par les astronautes.  Selon le « Traité sur les principes régissant les activités des États en matière d’exploration et d’utilisation de l’espace extra-atmosphérique, y compris la lune et les autres corps célestes » du 27 janvier 1967, tous ces objets demeurent la propriété des Etats-Unis d’Amérique.  Le classement du site a pour but de préserver l’information archéologique in situ, par crainte que de futures missions, voire même touristes spatiaux ne viennent le perturber d’ici cinquante ans. Car tels qu’ils sont, les vestiges et les empreintes de la mer de la Tranquillité peuvent rester intacts pendant des milliers d’années et constitueront sûrement un lieu important de mémoire dans l’avenir comme le suggère la plaque commémorative fixée sur l’un des pieds du module lunaire : «Ici, les hommes de la planète Terre, ont pour la première fois posé le pied sur la Lune en Juillet 1969 ap. J-C.  Nous sommes venus en paix pour l’ensemble de l’humanité. »

3,7 millions d’années entre ces deux empreintes

«Un petit pas pour l’homme mais un bond de géant de l’humanité» est la phrase prononcée par Neil Armstrong qui aura marqué l’événement. Il dira ensuite : «La surface est fine et poudreuse. Je peux la disloquer avec mon orteil. Elle adhère en couches fines comme du charbon en poudre à la semelle et les côtés de mes bottes. Je ne pénètre que d’une petite fraction d’un pouce, peut-être un huitième d’un pouce, mais je peux voir les empreintes de mes bottes et les aspérités dans les fines particules de sable. » En quelques milliers d’années nous sommes passés de l’âge de la Pierre (Stone Age) à l’âge de l’Espace (Space Age). D’autres empreintes apparaissent alors en mémoire pour l’archéologue, celles laissées sans le savoir à Laetoli en Tanzanie, il y a 3,7 millions d’année, par les pieds nus de deux de nos lointains ancêtres bipèdes. Que de pas évolutifs parcourus et de bonds accomplis depuis lors. Et soudain, la transition proposée dans « 2001, l’Odyssée de l’Espace »par Stanley Kubrick entre ces deux âges devient visionnaire et apparaît dans mon esprit comme un clin d’œil à la Lune et à Neil Armstrong.

L’archéologie à la une au Liban

L’archéologie fait cette semaine la une de l’actualité libanaise. En cause, la destruction d’installations portuaires phéniciennes opérée mardi dernier sur le site de  Minet el-Hosn à Beyrouth par  les promoteurs d’un complexe immobilier en construction malgré l’opposition manifestée par un mouvement citoyen trois jours auparavant. Le ministre libanais de la Culture, Gaby Layoun, a été mis directement en cause par les membres de l’Association pour la protection du patrimoine libanais (APPL), car il a émis la décision écrite de déclasser la zone de Minet el-Hosn du patrimoine historique à protéger, permettant à l’entreprise de construction d’opérer la destruction du site. Cette décision résulte d’une controverse entre diverses commissions d’experts. La première nommée par l’ancien ministre de la Culture atteste l’existence des vestiges de cales de bateaux datant de l’époque phénicienne alors que la deuxième, chargée par l’actuel ministre de procéder à une nouvelle étude, rejette catégoriquement ce rapport. Les organisations et les experts internationaux consultés se prononcent plutôt pour la première hypothèse. Mais comme le souligne Pascale Ingea, présidente de l’APPL, « que le site soit ou pas un site de cales, ou qu’il soit une simple carrière, comme d’aucuns le prétendent, rien ne justifie la destruction de vestiges historiques ! ». L’APPL est une jeune ONG  fondée en 2010, apolitique, et qui s’est fixé pour objectif la protection du patrimoine libanais. Elle a commencé son combat pour la protection du port phénicien lorsque l’actuel ministre de la Culture a refusé de publier dans le Journal officiel la décision de son prédécesseur, qui classait le port « patrimoine culturel ».

Le port avant sa destruction  (photo:  APPL)

Autre sujet à la une et de crainte pour le passé libanais, le sort qui sera réservé aux vestiges de l’hippodrome romain de Beyrouth à Wadi Abou Jmil. Mis au jour en février 2008, cet hippodrome présente trois rangées de gradins, de 15 mètres chacune, et les restes de la spina. Selon un projet de construction en cours d’élaboration, un centre commercial doit être édifié sur ces ruines. Toutefois, selon le ministre de la Culture, le site devrait être maintenu en l’état et mis en valeur dans le cadre d’un musée. « Loin de détruire l’hippodrome, a-t-il ajouté, le projet rendra tout à la fois le site accessible, compréhensible et attrayant pour le plus large public possible et permettra le développement du bien-fonds. Ce n’est pas une solution médiane que nous proposons mais une opération sérieuse. Le plan d’aménagement, insiste M. Layoun, protégera l’hippodrome romain de l’érosion des éléments naturels et des herbes folles, et permettra qu’il soit visité par tous les temps».  La décision finale concernant ce projet sera prise par le Conseil d’Etat libanais. Pour suivre ces diverses affaires,  je vous invite à suivre le blog de Marie-José Rizkallah, auteure de plusieurs articles relatifs au dossier, sur le site Libnanews.com.

Faim d’archéologie au Québec

Pour la septième fois, le Québec connaîtra en août son Mois de l’archéologie. En reprenant le slogan de l’année 2007 : « L’archéologie, j’en mange !», ce seront pour une bonne part des activités liées à l’alimentation qui seront présentées au grand public québécois. Une quarantaine d’archéologues et de spécialistes animeront plus de 90 activités et entretiens répartis dans 53 lieux différents. Parmi les activités proposées, à relever l’ouverture de 18 fouilles dans 8 régions différentes de la Belle Province. Organisée sous l’égide du Réseau Archéo-Québec, la réalisation du Mois de l’archéologie est rendue possible grâce au soutien du Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, ainsi qu’à l’appui du Ministère du Tourisme du Québec et de Parcs Canada.

L’archéologie, ils en mangent au Québec !

L’effort fait par nos collègues québécois est louable. Les activités liées à notre profession se doivent d’être ouverte au grand public car une partie de celui-ci manifeste un réel intérêt pour le passé. Mais comme le révèle une enquête IPSOS « Image de l’archéologie dans le grand public » effectuée pour le compte de l’INRAP, l’intérêt pour l’archéologie est au même niveau que celui de l’astronomie, soit loin derrière l’art, la mode ou le théâtre. Même si 19% de la population semblent intéressés au passé, il faut cependant constater que lors des nombreuses manifestations organisées spécialement pour elle, telles les Journées de l’Archéologie, on ne touche pas même le 1% de la population d’un pays. Ainsi en 2006, bien que plus de 27’000 personnes (sans tenir compte des doubles comptes) aient participé au Mois de l’Archéologie au Québec, cela ne représentait pas même le 0,36% de la population résidente. Il reste donc encore beaucoup d’efforts à faire pour sensibiliser et intéresser la population à nos patrimoines archéologiques, en Suisse, en France, au Québec et partout dans le monde.

Archéologie et protection des biens culturels

L’Office fédéral de la protection de la population (OFPP) est l’organe compétent en matière de protection des biens culturels. La section Protection des Biens Culturels (PBC) de l’OFPP travaille en étroite collaboration avec les services cantonaux pour établir un recensement des principales zones archéologiques de Suisse. L’Inventaire PBC 2009 dénombre environ 350 sites archéologiques d’importance nationale. Cet inventaire permet à l’OFPP de soutenir financièrement les services d’archéologie cantonaux dans la création de documentations de sécurités. De plus, la Suisse compte une centaine de musées cantonaux, communaux ou privés dépositaires de collections archéologiques. La Convention de La Haye de 1954 impose aux États contractants la protection et le respect des biens culturels en cas de conflit armé mais aussi en temps de paix. Consacré à l’archéologie, le numéro 17 du Forum PBC (téléchargeable sur le site de l’OFPP) propose 20 articles présentant un aperçu assez complet de l’archéologie suisse et du contexte international dans lequel elle évolue dans le cadre de la PBC.


Extrait de la couverture du Forum PBC 17

Ce numéro traite aussi bien des aspects scientifiques, administratifs, politiques et juridiques de l’archéologie, que des méthodes de prospections ou de fouilles et de conservation en fonction de la nature variable des vestiges. Ainsi, qu’il s’agisse de villages palafittiques submergés, de mosaïques romaines, de châteaux et d’églises du Moyen-âge, ou d’anciennes structures de productions industrielles, des soucis de documentation, de protection et de préservation durable pour les générations futures s’imposent. Cela commence par des inventaires détaillés de ces divers témoignages, et, si on ne peut faire autrement, doit se poursuivre par des fouilles. Se pose alors le problème de la gestion des dépôts de fouilles, souvent pleins à craquer, et disséminés un peu partout sur le territoire dans des lieux pas toujours adaptés à une conservation à long terme. Faut-il pour autant arrêter de fouiller ? Enfin, on répond à la question de savoir à qui appartiennent les objets archéologiques dans un monde qui connait l’usage du détecteur de métaux, le pillage organisé et le trafic illicite de biens culturels archéologiques. L’ensemble des articles a été rédigé par des responsables et des spécialistes dans leur domaine et est instructif pour tous.

L’archéologie sort de l’ombre au Sénégal

Aujourd’hui se termine à Dakar le 13ème Congrès de l’Association Archéologique Panafricaine de Préhistoire et des Disciplines Associées (PANAF) conjointement à la 20ème Conférence de la Société des Archéologues Africanistes (SAFA). Cette réunion, qui a débuté le 1er novembre dans l’enceinte du campus de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar a été l’occasion pour quelques 350 archéologues, historiens et chercheurs de diverses disciplines scientifiques de faire une rétrospective, mais également un bilan des recherches africaines et de mener d’une manière générale une réflexion sur le thème de la préservation du patrimoine culturel africain.
IFAN
L’IFAN et le Musée de Dakar

La tenue de ce Congrès à Dakar fut une bonne occasion pour les archéologues sénégalais de sortir de l’ombre et de faire entendre leur voix. Selon Moustapha Sall archéologue et enseignant au département d’histoire de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, le Sénégal ne compte que 10 archéologues en activité. Les étudiants en archéologie, une fois leur maitrise acquise, par manque de débouchés et de perspectives, se spécialisent en histoire et deviennent des enseignants. Il espère que la réforme du Système licence-Master-Doctorat (LMD), et l’introduction d’un Master en archéologie et gestion du patrimoine (AGEP) va permettre d’inverser cette tendance. De son côté le chef du laboratoire d’archéologie de l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN), Ibrahima Thiaw, a plaidé la cause de l’archéologie préventive qui est encore peu développée au Sénégal. Selon lui seuls deux ou trois projets de constructions ont fait recours à l’archéologie préventive. Une réforme de la législation actuelle, qui date de 1971, devrait permettre de prendre en compte l’archéologie préventive comme cela se fait actuellement en Mauritanie, au Mali ou en Afrique du Sud.

Un trou de mémoire : le pillage archéologique

S’il y a une question qui préoccupe les milieux archéologiques, c’est bien celui du pillage et du trafic des vestiges archéologiques. Comment informer et lutter contre ce fléau qui soustrait à la connaissance scientifique une part non négligeable du patrimoine de l’humanité. Nos collègues français de l’INRAP viennent d’en faire une nouvelle fois l’expérience sur un site en cours de fouille à Noyon (Oise) qui dans la nuit du 8 au 9 février 2010 a reçu la visite d’un groupe de pilleurs équipés de détecteurs à métaux. Chacun des trous opérés par ces pilleurs d’une nuit, a détruit le contexte de découverte, et constitue autant de trous de mémoire dans la reconstitution de notre passé. La dernière Infolettre de l’HAPPAH en appelle du reste à une mobilisation générale contre le pillage au détecteur de métaux, car cette pratique semble de plus en plus fréquente  en France tant sur les chantiers de fouilles que sur les zones archéologiques.
Trous de pillage à Umma, Irak
Cratères de fouilles laissés par les pilleurs à Umma, Irak

Mais, force est de constater que les utilisateurs de détecteur à métaux ne sont en fait que des amateurs, en marge des véritables professionnels du pillage. D’un point de vue commercial, leurs prises ne représentent qu’une partie congrue du vaste marché que représente le commerce illicite des antiquités. C’est à l’échelle de la planète, et pour des objets bien plus prestigieux que des éclats de shrapnels, qu’opèrent les groupes de pilleurs qui alimentent le marché de l’art. Un véritable réseau de collectionneurs, de marchands d’art et de conservateurs de musées s’est mis en place ces dernières années, pour mettre en vente sur le marché le produit des pillages organisés afin de déjouer les contrôles douaniers, contourner les législations nationales et ignorer les conventions internationales. Après le trafic d’armes et de drogues, le commerce des biens culturels représente, en valeur absolue le troisième au monde des revenus illicites, comme le démontrent Laurent Flütsch et Didier Fontannaz dans «Le pillage du patrimoine archéologique»  un essai de 212 pages récemment paru aux éditions Favre, à Lausanne. Son sous-titre «Des razzias coloniales au marché de l’art, un désastre culturel», indique clairement que le pillage n’est pas le fait de notre seule époque. Mais aujourd’hui, vu son ampleur, il constitue indéniablement une perte d’identité et de richesses culturelles pour les populations spoliées de leur passé.

Vivez l’archéologie en direct !

Après « l’Archéo, j’en mange » et « Je me pointe au mois de l’archéo », c’est sous le slogan, « Vivez l’archéologie en direct !», que le Réseau Archéo-Québec organise son cinquième Mois de l’archéologie dans la Belle Province. Car si vous ne le savez pas encore, au Québec, le mois d’août  est consacré à l’archéologie. La réalisation du Mois de l’archéologie est rendue possible grâce à la collaboration et au soutien de nombreux partenaires, dont, entre autres, du ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, du ministère des Transports du Québec, du ministère du Tourisme du Québec et de Parcs Canada. Une bien belle reconnaissance des milieux officiels pour les membres du Réseau Archéo-Québec qui célèbrent en même temps les dix ans d’existence de leur association.


Vive l’archéologie au mois d’août !

Cette année ce ne sont pas moins de 61 sites, musées, centres d’interprétation et autres lieux à vocation archéologique qui s’ouvrent au public, ce qui représente un ensemble de 111 activités. Sophie Limoges, présidente du réseau Archéo-Québec, remarque que l’intérêt pour le la mise en valeur du patrimoine est grandissant, ce qui s’est traduit en 2008 par  une participation de plus de 20% par rapport à 2007. Cette cinquième édition s’annonce donc sous les meilleurs auspices, d’autant plus que l’intérêt pour participer au Mois de l’Archéo s’est étendu aux Etats-Unis.  En effet les Etats de New-York et du Vermont proposent également quelques activités dans ce cadre pour marquer le passage, il y a 400 ans, de Samuel de Champlain sur la rivière Richelieu et sur le lac qui porte son nom. Pour plus de détails une liste, une carte des lieux, ainsi qu’un calendrier des manifestations sont accessibles sur le site des organisateurs.

Journée des femmes et de Barbie

Aujourd’hui, 8 mars, c’est la journée internationale des femmes. Le Musée romain de Lausanne Vidy profite de cette journée pour se poser des questions comme celles-ci ? Les femmes des cavernes s’épilaient-elles le maillot? Les Romaines se lavaient-elles les dents avec de l’urine? A quoi servaient les mouches que portaient les précieuses? Dans un atelier intitulé « Miroir, mon beau miroir », la médiatrice culturelle Loraine Pidoux se penche sur l’histoire de la beauté à travers le temps. A la fin de l’atelier les participantes doivent fabriquer leur propre rouge à lèvres composé de saindoux auquel sont ajoutés des colorants à base de baie, de carottes rouges, de poudre de poterie, de safran, entre autres substances. Loin des revendications contemporaines il est bon parfois de se remémorer ce qu’a pu être la vie de nos sœurs du passé. En parcourant les pages d’encyclopédies en ligne comme Wikipédia et Encarta, on ne peut que se réjouir du chemin parcouru pour arriver à l’égalité des droits entre hommes et femmes. Reste encore à parvenir à la parité salariale, comme l’Equal pay day, du 10 mars nous le rappellera.

Barbie et poupée romaine de Tivoli
Barbie vêtue comme sa sœur antique

En parlant de canon de beauté, c’est demain que Barbara Caylah Millicent Roberts, autrement dit Barbie, fête ses cinquante ans. C’est en effet le 9 mars 1959 que cette poupée mannequin de vingt-huit centimètres de hauteur à été présentée pour la première fois à l’American Toy Fair de New-York. Signalons qu’un site internet est spécialement dédié à son histoire. A propos de cet anniversaire, on lit partout que pour la première fois dans l’histoire elle a permis aux petites filles de se projeter dans leur avenir de femme et non de mère en remplaçant, dans leurs jeux et entre leurs mains, la poupée en forme de poupon de leurs devancières. Il est bon de se souvenir que les jeunes romaines disposaient également de l’équivalent de la poupée Barbie en os ou en bois, plutôt qu’en celluloïd.

Célébrons la « Journée Darwin »

La « Journée Darwin », plus connue sous son nom anglais de « Darwin Day », est un jour de célébration international qui a lieu annuellement le 12 février ou autour de cette date, qui coïncide avec le jour de naissance de Charles Darwin en 1809. Cette année c’est donc son 200ème anniversaire qui est fêté de même que le 150ème de la publication de « l’Origine des espèces par le moyen de la sélection naturelle ». D’abord, cette journée sert à rendre hommage à la vie et aux travaux de ce grand naturaliste qui fut le premier à rendre compte de l’évolution biologique des espèces sur une base scientifique. Mais, d’une manière plus générale la journée Darwin sert à promouvoir les connaissances scientifiques en particulier celles provenant des sciences naturelles et de la paléoanthropologie, que les créationnistes et leurs disciples rejettent dogmatiquement.

Darwin Day Celebration 2009
Logo du Darwin Day Celebration 2009

Le premier « Darwin Day » eu lieu le 22 avril 1995 à l’université de Standford, lorsque Donald Johanson, l’un des découvreurs de Lucy, donna une conférence sur Darwin et sur l’origine de l’homme. L’année suivante un groupe d’universitaire américain décida de célébrer cette journée le 12 février, ou autour de cette date. Aujourd’hui, en raison du bicentenaire de sa naissance, Darwin est partout! Le site internet « Darwin Day Celebration » spécialement consacré à cette commémoration par ses initiateurs recense actuellement pour le Darwin Day 2009, pas moins de 653 événements annoncés dans 42 pays. Et cette journée sera également très présente dans le monde de Second Life, ou pour l’occasion, certains résidents métamorphosent leur avatar en singe, pour démontrer que l’humanité n’a pas à avoir honte de ses origines. Ouverture officielle de la manifestation à 17h GMT.

Les vestiges subaquatiques protégés

La nouvelle année 2009, commence bien pour le patrimoine culturel subaquatique puisque la Convention de l’Unesco destinée à le protéger, ratifiée par vingt états, est entrée en vigueur hier. On entend par « patrimoine culturel subaquatique » toutes les traces d’existence humaine présentant un caractère culturel, historique ou archéologique qui sont immergées, partiellement ou totalement, périodiquement ou en permanence, depuis 100 ans au moins. Bien que restreinte, la liste des états parties comprend néanmoins l’Espagne et le Portugal, deux anciennes puissances maritimes, intéressées à assurer une meilleure protection aux vestiges témoignant de leurs richesses englouties, car si cette Convention ne réglemente pas la propriété des épaves et ne modifie pas la juridiction ou la souveraineté des Etats régies par le droit de la mer, elle fixe, dans son annexe, les règles relatives aux interventions archéologiques sur les sites immergés. Selon le message de l’Unesco, ce traité international constitue une réponse au pillage et à la destruction croissante du patrimoine culturel subaquatique de plus en plus exposé en raison des progrès techniques aux chasseurs de trésors. Pour les passionnés d’archéologie subaquatique sensibles aux problèmes liés à cette protection, ils trouveront d’autres informations utiles sur le site suédois Nordic Underwater Archaology et sur le film de présentation de la Convention sur la Protection du patrimoine subaquatique réalisé pour l’UNESCO.

Patrimoine culturel subaquatique
Extrait du film

L’Egypte plonge également, au sens propre, dans son passé. Alors qu’une équipe de l’institut européen pour l’archéologie subaquatique étudie la possibilité de la construction du premier musée sous-marin à Alexandrie, une mission archéologique entièrement égyptienne de plongeurs subaquatiques entreprend en ce moment à Assouan des recherches dans les eaux du Nil à 40 mètres de profondeur entre l’île Eléphantine et l’hôtel Old Cataract. Le secrétaire général du Conseil Suprême des Antiquités égyptiennes, Zahi Hawass, espère la découverte de nombreux vestiges engloutis. Selon lui : « Le fond du Nil renferme, en fait, beaucoup de secrets. C’est le seul lieu archéologique de l’Egypte qui n’a pas encore été fouillé. On prévoit de très importantes découvertes. Des objets insolites que l’on trouve rarement lors des fouilles terrestres ». A ce jour, ses plongeurs font état de la mise au jour de bas-reliefs, d’inscriptions, de céramiques, de pierres de taille dont deux colonnes en granit, l’une de 27 mètres et l’autre de 7 mètres de hauteur. Mais, avec les vestiges de quelques bateaux, on en espère plus encore, comme la découverte de plusieurs obélisques, de grandes statues, de pièces de monnaie, de bijoux. Une chasse aux trésors officielle, en quelque sorte.