Category Archives: Monde

Avant le patrimoine immatériel

« L’archéologie, c’est la recherche de notre histoire, de nos racines, et non pas la hantise égoïste de quelques amateurs de pots cassés », comme le disait mon maître, Michel Egloff. C’est dans cet esprit qu’avec le concours du blog be-virtual nous avons conçu et mis en ligne le calendrier de l’avent de cette année. Car il faut savoir qu’à côté de l’univers matériel des objets que l’on retrouve dans les couches archéologiques il y a un mode de vie qu’il faut pouvoir reconstituer et qui représente ce que l’on nomme depuis quelques années le patrimoine culturel immatériel. Sous l’égide de l’Unesco a été rédigée en 2003 une Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Elle est entrée en vigueur le 20 avril 2006 et a été ratifiée à ce jour par 104 états.

Calendrier de l'avent de l'AVANT

Extrait de la porte du 11 décembre illustrant les jeux

Le 30 septembre 2008 était la date limite de soumission de candidatures pour l’inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. C’est l’année prochaine, lors de sa prochaine session, que le Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel décidera quelles manifestations de la créativité humaine doivent être inscrites sur cette liste. Parmi les 90 éléments culturels représentatifs incorporés à la liste en novembre 2008, on y trouve des danses folkloriques, des chants traditionnels, des formes théâtrales, des musiques ancestrales, des carnavals historiques, des récits oraux immémoriaux, des savoir-faire artisanaux, des techniques divinatoires, et j’en passe. La survivance de ce patrimoine est à nos yeux importante pour notre pratique de l’archéologie car, à côté de la culture matérielle visible, ce patrimoine nous dévoile toute la richesse et l’universalité des manifestations de la pensée humaine qui peuvent lui être associée. Demain sera ouverte la dernière porte du calendrier de l’AVANT. J’espère que vous avez eu plaisir à découvrir ces témoignages comme nous avons eu plaisir à les réaliser.

Axoum et la Reine de Saba

Le 4 septembre 2008, une grande cérémonie a rassemblé un nombreux publics à Axoum, dans la province du Tigré, en Ethiopie, venus là pour accueillir le retour du second plus grand obélisque de ce site, classé au patrimoine mondial de l’Unesco en 1980. Ce monument, de 24 mètres de haut et pesant 152 tonnes, a été découvert couché en trois pièces séparées et emporté en 1937 par les troupes de Benito Mussolini, pour être exposé à Rome. Les accords d’armistice de 1947 prévoyaient le retour de cet objet. Mais ce n’est qu’en avril 2005 que le premier bloc de granit a été rapatrié et le dernier a été mis en place cet été. Cette stèle gravée, vieille de 1700 ans, est un témoin de l’importance du royaume d’Axoum, du temps où cette ville était la capitale d’un puissant état chrétien. De plus, une légende en fait également la capitale de la reine de Saba, et le dernier domicile connu de l’Arche d’Alliance.

Les stèles d'Axoum
Les stèles d’Axoum (photo: Unesco)

A propos de cette légende et à l’occasion de la sortie de son dernier livre, Marek Halter et les éditions Robert Lafont, avec les contributions de chercheurs invités viennent d’ouvrir un blog participatif permettant aux lecteurs, aux amateurs d’archéologie et d’histoire d’apporter leurs commentaires sur le mythe de la reine de Saba. Comme le présente l’auteur, ce blog doit « raconter non seulement l’histoire de cette reine qui a fait rêver des générations mais aussi les résultats de toutes les recherches qui ont été faites autour d’elle. M’appuyant sur les dernières recherches archéologiques, j’ai tenté de dessiner les frontières du royaume de Saba, raconter la vie mouvementée de cette jeune reine, éclairer les guerres qu’elle a menées au Yémen de l’autre côté de la Mer Rouge et son alliance avec le royaume d’Israël du sage Salomon ». Voici une jolie entrée en matière, susceptible d’attiser notre curiosité envers cet ouvrage.

Mission à Por-Bajin

L’été c’est, pour les étudiants, le temps des longues vacances universitaires. Pour un étudiant en archéologie c’est le plus souvent également celui de la pratique de la fouille, qui lui permettra d’acquérir quelques connaissances pratiques et quelques crédits d’étude supplémentaires à faire valoir dans son cursus universitaire. Pour onze d’entre eux, provenant des universités de Lausanne, Neuchâtel, Bâle et de la HE-Arc de La Chaux-de-Fonds, l’expérience estivale se pare, en plus, d’un parfum d’aventure en République de Tuva, une république autonome au sein de la Fédération de Russie située au sud de la Sibérie et faisant frontière avec la Mongolie. Conduite par Pascal Burgunder, chargé de recherche à l’Institut d’archéologie et des Sciences de l’antiquité de l’Université de Lausanne, l’expédition à laquelle ils ont pris part vise à mieux connaître l’ancienne forteresse de Por-Bajin, bâtie et occupée par les tribus ouïgoures entre les 7ème et 8ème siècles de notre ère.
Por-Bajin
La forteresse de Por-Bajin (photo : Fondation Por-Bajin)

Le site de Por-Bajin, forme actuellement une île reliée à la rive du lac Tere-Hol par un ponton de bois. Depuis l’été 2007, il est l’objet d’un vaste programme de recherches pluridisciplinaires entrepris par la Fondation Por-Bajin avec le concours de l’Académie des sciences de la Fédération de Russie ainsi qu’avec la participation d’équipes détachées de musées, d’instituts de recherche et d’universités russes. C’est par l’entremise de la Direction pour le développement et la coopération (DDC) sur demande du ministre russe Sergueï Shoigou, en charge du Ministère des situations d’urgence de la Fédération de Russie, que ces universitaires suisses ont été conviés à cette mission. Jour après jour, à travers leur blog, l’équipe suisse compte nous faire partager le récit de leur séjour, entamé le 29 juillet et qui se poursuit jusqu’au 30 août. Par procuration, profitons de leurs aventures !

Conflit autour d’un temple classé

Si on dit que la musique adoucit les mœurs, il ne semble pas en être de même, d’une façon générale, de la culture, surtout lorsque des intérêts nationalistes sont en jeu. Ainsi en est-il du temple hindou de Preah Vihear situé sur la ligne de crête de la chaîne des Dangrek sur sol cambodgien, mais dont l’accès est plus facile à partir du territoire thaïlandais. De fait, en raison de cette situation particulière, les touristes doivent s’acquitter d’un droit de visite à la fois auprès des administrations thaïlandaise et cambodgienne. Depuis quelques jours la tension est montée entre les deux pays voisins tant et si bien qu’aujourd’hui des centaines d’hommes, se font faces de part et d’autres de la frontière et que des craintes sérieuses pour la paix sont formulées.

Preah Vihear
Entrée du sanctuaire de Preah Vihear (image CISARK)

Ce temple vient pourtant d’être accepté le 7 juillet, parmi 26 autres sites, dans la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, lors de la 32ème session de son Comité qui s’est tenue à Québec. A cette occasion, le temple de Preah Vihear a été reconnu comme un “chef d’oeuvre remarquable de l’architecture khmère”. “Il est très pur dans sa configuration comme dans la finesse de ses décors”, précise le Comité. Il a également encouragé le Cambodge et la Thaïlande à collaborer pour obtenir une nouvelle “inscription transfrontalière” de l’ensemble du site, afin que sa “valeur exceptionnelle” soit conservée. Selon les dernières nouvelles, un comité mixte, dirigé par les ministres de la Défense des deux royaumes, devrait se réunir lundi 21 juillet dans la province thaïlandaise de Srah Keo, pour trouver une issue à la crise et parvenir à un accord sur la gestion du site.

Bonnes nouvelles de Zhoukoudian

Alors que l’opinion internationale a les yeux braqués sur le sort que le gouvernement chinois réserve au Tibet et à sa population autochtone, deux groupes d’architectes chinois, l’un de l’Institut de design du Liaoning, l’autre provenant de l’Université Qinghua, ont chacun de leur côté proposé la construction d’une grande tente pour abriter l’une des grottes de Zhoukoudian. Ce lieu, comme celui de la Grande Muraille, fait partie des sites archéologiques majeurs aux alentours de la capitale de la Chine qui se prépare, comme chacun le sait, à accueillir les prochains Jeux Olympiques. Ces projets de mise en valeur architecturale du site, comme d’autres tentatives précédentes, devront au préalable être acceptés par les archéologues et approuvés par l’administration d’état du patrimoine culturel qui s’est déjà opposés à d’autres tentatives de réalisations précédentes.

Souvenirs de Zhoukoudian
Carte postale de Zhoukoudian (photo : Flickr)

Cet ensemble de grottes, situé à une cinquantaine de kilomètres au sud ouest de la ville de Pékin (Beijing), était connu dans la pharmacopée chinoise pour renfermer des os de dragon. En fait de dragon il s’agissait parfois de vestiges de Sinanthrope. C’est là en particulier que l’on découvrit en 1929 la calotte crânienne d’un Homo erectus, que l’on baptisa l’Homme de Pékin. Par la suite, d’autres restes d’Homo erectus pekinensis ou Sinanthropes, au moins une quarantaine d’individus, y furent mis au jour. En 1937, les Japonais envahirent la Chine et, en 1941, dans l’urgence de l’avancée des troupes nipponnes, les scientifiques cherchèrent à mettre la collection d’ossements à l’abri aux Etats-Unis. Malheureusement, le chargement n’arriva jamais à destination et fut, soit bombardé sur terre ferme, soit coulé en mer.  La violence est aveugle et n’épargne ni les Sinantropes, ni les Tibétains. Par la suite, le site a été inscrit en 1987 sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco et un musée dédié à l’Homme de Pékin a été édifié à Zhoukoudian. Il y a peu, de nouvelles recherches y sont conduites qui devraient amener à la découverte de nouveaux fossiles pour compléter les pertes dues à la guerre. On espère ainsi de bonnes nouvelles de Zhoukoudian, et pourquoi pas, du Tibet.

Histoire perdue

C’est sous le titre portugais « História Perdida » ou anglais « History Lost » que se tient actuellement au Musée national d’Archéologie, situé dans le magnifique cadre du monastère des Hiéronymites à Lisbonne, une exposition retraçant l’histoire ancienne et récente du commerce illicite d’antiquités dans le monde. La présentation, mise en place sous l’égide de la Fondation hellénique pour la Culture, est conçue en forme de parcours didactique composé de textes, photos et films réalisés avec la contribution d’une centaine d’archéologues et chercheurs à travers le monde. Déjà présentée à Nicosie, Athènes, Corinthe, Némée et Trieste l’exposition retrace l’histoire du pillage des antiquités, les techniques employées par les voleurs, les moyens utilisés pour revendre les oeuvres, souvent avec la complicité de musées, des grandes maisons de vente aux enchères, de collectionneurs et de marchands d’arts établis, entre autres, en Suisse. On constate que la Convention de l’Unesco de 1970, malgré son adoption par 109 pays, n’a pas freiné ce commerce illicite, bien au contraire.

Exposition

L’entrée d’une Histoire perdue

Cette exposition très instructive doit une bonne partie de son riche contenu documentaire au travail réalisé par The Illicit Antiquities Research Centre (IARC) basé à l’Université de Cambridge, Angleterre, au sein du McDonald Institute for Archaeological Research. C’est en effet les recherches menées depuis 1996 par l’équipe de ce centre dirigé par Neil Brodie qui servent de support aux textes présentés aux visiteurs. Des premières grandes campagnes de fouilles du 18ème siècle au profit des grands musées comme le Louvre ou le British Museum, au pillage du musée de Bagdad en 2003, en passant par le trafic de statues au Cambodge ou la restitution récentes par le musée Getty de Los Angeles d’oeuvres volées à l’Italie et la Grèce, l’exposition montre aussi la constance du phénomène, et son ampleur. Face à cette perte de la mémoire collective de l’humanité, car on ignore dans 90% des cas la provenance exacte des objets apparaissant sur le marché des antiquités, il est regrettable que l’IARC ait du fermer ses bureaux à la fin septembre 2007 par faute de ressources financières. Modeste par sa taille mais riche dans son propos, cette exposition en forme de testament de l’activité de l’IARC est visible à Lisbonne jusqu’au 23 mars. J’espère que dans les mois prochains d’autres musées à travers le monde seront intéressés à la présenter, cela en vaut la peine.

Vente bloquée sur eBay

L’Office fédéral de la Culture (OFC) et l’Office fédéral de la police (Fedpol) ont annoncé dans un communiqué de ce matin qu’ils ont fait bloquer, le 12 décembre dernier, la vente sur eBay d’une tablette d’argile portant des signes d’écriture cunéiforme, avant de la faire séquestrer par la police cantonale de Zurich. Il y a en effet de bonnes raisons de croire que cet objet, que l’on peut dater d’environ 2000 ans avant notre ère, a été exporté illégalement d’Irak. Cependant, c’est le bureau allemand des affaires criminelles qui a averti les autorités suisses de la transaction en cours, preuve que la surveillance active du commerce en ligne d’antiquités n’est pas encore mise en place par la Confédération. Cette affaire devrait, par la suite, servir la jurisprudence fédérale, car c’est la première fois que les autorités se saisissent d’un objet archéologique mis en vente sur Internet. Une action pénale est ouverte contre le vendeur qui, s’il est reconnu coupable, encourt une amende jusqu’à 500’000 francs ou une peine d’emprisonnement, tout cela pour un objet qu’il aurait pu vendre moins de 500 francs.

Tablette d'argile
Tablette à écriture cunéiforme (photo: Musée du Vatican)

Le vendeur et les acheteurs potentiels doivent savoir que les tablettes d’argile mésopotamiennes font partie de la liste rouge irakienne dressée par le Conseil international des musées (ICOM). De plus, la détention de biens culturels irakiens exportés après août 1990 est interdite en Suisse, sans déclaration impérative. Depuis deux ans et demi, grâce à la mise en œuvre en Suisse de la Loi sur le transfert des biens culturels (LTBC) il est devenu plus dangereux d’utiliser notre pays pour vendre des objets dit sensibles, c’est-à-dire figurant sur l’une ou l’autre des différentes listes rouges établies par l’ICOM, dont la dernière en date est celle des antiquités péruviennes. Pour finir, il est heureux d’apprendre que des négociations sont en cours avec eBay et ricardo.ch pour obtenir de leur part plus de précaution lorsque des biens culturels sur liste rouge sont mis en vente sur leur plateforme.

Accord de paix à Karnak

Le Centre franco-égyptien d’étude des temples de Karnak (CFEETK) a fêté le 1er décembre son 40ème anniversaire. A cette occasion un nouvel accord a été signé à Louxor entre le Conseil Supérieur des Antiquités (CSA) pour la partie égyptienne et le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) côté français. En paraphant cet accord Marie-Françoise Courel, la directrice des sciences humaines du CNRS, et Zahi Hawass, secrétaire général du CSA ont donné un nouveau cadre d’action au CFEETK. Une direction bicéphale, française et égyptienne, est mise en place qui prévoit que les partenaires seront dorénavant traités d’égal à égal ce qui n’était pas le cas antérieurement puisqu’un archéologue égyptien avait comparé la présence de la mission française à Karnak à “l’Etat du Vatican au sein de Rome”.

Temple de Karnak

Vue du temple de Karnak (photo : CFEETK)

C’est à Karnak, sur la rive droite du Nil, au nord de Louxor que fut érigé le plus vaste complexe religieux de l’ancienne Egypte, dont le temple principal est celui d’Amon. Comme le précise le site Internet du CFEETK, «Karnak est un champ de ruines réparties sur plus de 25 hectares, un site dégagé sur son axe principal mais dont les deux-tiers restent encore à fouiller, un ensemble de monuments, dont les relevés architecturaux et épigraphiques sont à faire et à interpréter». La renouvellement du protocole de coopération entre égyptiens et français était nécessaire pour que le CFEETK puisse se remettre sereinement au travail après une année de crise, pendant laquelle les derniers ont frôlé l’expulsion. Mais dorénavant tout nouveau projet de recherche à Karnak devra être soumis au préalable à l’acceptation par le CSA, autrement dit Zahi Hawass qui entend bien que les missions archéologiques étrangères respectent les règles qu’il a édictées.

Liste rouge péruvienne

Le Conseil international des musées (ICOM) et l’Office fédéral de la culture (OFC) ont présenté ce matin à Bâle, en première mondiale, la Liste rouge des antiquités péruviennes en péril. C’est ainsi la cinquième publication dans la série des Listes rouges, après celle des objets africains, des biens culturels d’Amérique latine, des antiquités irakiennes et afghanes. Ces listes rouges établies par des experts en archéologie et ethnologie doivent servir d’aide-mémoire aux musées, salles de vente, marchands d’art, collectionneurs, services de police et des douanes afin de les rendre attentifs aux catégories d’objets sensibles devant être pourvu d’un certificat d’exportation. Car le trafic illicite des biens culturels est l’une des activités criminelles les plus lucratives à l’échelle de la planète.

Vases Moche

Les vases Moche sont sur la liste rouge (photo: ICOM)

Les listes rouges présentent pour chaque région concernée un certain nombre de catégories d’objets qui sont particulièrement la cible du pillage. En organisant en avant-première la présentation de la liste péruvienne, la Suisse entend aussi rappeler, à ceux qui l’auraient oublié, qu’elle a signé avec le Pérou en décembre 2006 un accord de restitution des objets volés saisis sur son territoire. Cet accord, ainsi que ceux passé avec l’Italie et la Grèce, représentent les témoignages concrets de la mise en œuvre depuis plus de deux ans de la Loi sur le transfert des biens culturels (LTBC) permettant l’application de la Convention de l’UNESCO de 1970, sur les mesures à prendre pour interdire l’importation, l’exportation et le transfert illicites de ces biens.

Rencontres à Mbanza Kongo

Une rencontre, organisée par le ministère de la Culture de l’Angola dans la ville historique de Mbanza Kongo, dans la province Zaïre, au nord du pays, analyse jusqu’au 28 septembre des questions liées à l’historiographie du pays, le peuplement, les migrations, les formations politiques et leur évolution, l’impact des relations avec le nouveau monde et le trafic des esclaves. Cette rencontre survient peu de jours après l’organisation d’une table ronde internationale sur Mbanza Kongo, qui a réuni 30 spécialistes angolais et internationaux pour recueillir des contributions visant à la reconnaissance par l’organisation des Nations Unies pour l’Education, la science et la culture (UNESCO) de cette ancienne capitale du Royaume de Kongo parmi les sites inscrits au Patrimoine culturel de l’humanité. Au cours de cette table ronde des thèmes tels que «L’archéologie préventive et le rôle de l’archéologie dans la société » ou « Culture Kongo » ont été abordés. Il en résulte, si tout va bien, que Mbanza Kongo devrait faire l’objet de fouilles intensives pour révéler son riche passé, partagé non seulement par l’Angola, mais également par la République Démocratique du Congo, le Congo-Brazzaville et le Gabon.

Mbanza Kongo

Ruines de l’église de Mbanza Kongo (photo: Flickr)

Il est encourageant de constater que même dans un pays récemment en proie à la guerre civile et à la famine la conservation et la gestion du patrimoine historique et culturel peuvent être reconnues comme des tâches suffisamment importantes par les gouvernants pour qu’ils s’en préoccupent et qu’ils cherchent à les développer. Mais il reste encore beaucoup à faire en Afique sub-saharienne pour que la population soit également partie prenante dans ce genre de préoccupation. Seule l’éducation et l’accès à l’information pourront permettre un tel développement. Quant à nous, grâce à internet, nous pouvons rechercher des informations sur ce patrimoine méconnu grâce à des sites comme african-archaeology.net ou la Society of Africanist Archaeologists. Dommage cependant, que ces sites ne soient pas plus régulièrement mis à jour.