Category Archives: Expérimentation

Le buste de Néfertiti, Jugendstil ?

Le buste de Néfertiti, exposé actuellement sur l’Île des Musées à Berlin, est sans conteste l’une des principales icônes de l’Ancienne Egypte. Une analyse au scanner, menée en 1992, avait confirmé que sous le visage de plâtre peint se trouvait une âme en calcaire. Une nouvelle étude par tomographie 3D, réalisée en 2007 par l’Imaging Science Institute de l’Hôpital de la Charité à Berlin, et publiée dans le numéro d’avril de la revue Radiology, révèle plus qu’une simple ébauche, un autre visage de l’épouse d’Akhenaton. Le visage de pierre montre un nez moins fin, des pommettes moins saillantes, et des ridules à la commissure des lèvres. Ce serait ainsi le vrai visage de Néfertiti, tel que le sculpteur Thoutmose eu l’occasion de l’observer et de le sculpter dans la pierre.

Nefertiti in Radiology
Extrait de la couverture du mois d’avril de Radiology

Le célèbre buste polychrome, que tout le monde connaît, montre ainsi, plus qu’un lifting, une autre esthétique. C’est du moins ce que l’on doit en conclure à la lecture du dernier ouvrage de Henri Stierlin publié aux éditions Infolio dont le titre révèle clairement les tenants et les aboutissants: « Le buste de Néfertiti. Une imposture de l’égyptologie ? ». Selon lui, le visage en plâtre qui fait l’admiration du monde entier et que Zahi Hawass aimerait revoir sur la terre d’Egypte, ne serait que le fruit d’une expérience scientifique, menée par le découvreur du buste, Ludwig Borchardt, et exécuté par le sculpteur de son équipe de fouille à Tell el Amarna, Gerhard Mark. C’est sous l’influence de l’Art nouveau (Jugendstil), que ce dernier aurait réalisé les désirs de son patron d’avoir un portrait en couleur de la reine, réalisé en se fondant sur les nombreuses figurations connues, et, mieux encore, sur un buste authentique de la reine, comme le démontre l’analyse tomographique.

De la musique et des jeux

La plus grande fête romaine de Suisse aura lieu ce week-end, les 30 et 31 août, dans les vestiges de la colonie romaine d’Augusta Raurica (Augst, Bâle Campagne). Pour la treizième fois, les curieux du passé goûteront, le temps d’un week-end, à la manière de vivre des romains dans le cadre de la treizième Römerfest. Au programme de cette année on trouve la compagnie italienne Ars Dimicandi dont la présence à la manifestation est de faire revivre dans le théâtre d’Augst, sous forme de spectacles, les combats des gladiateurs. Pour la circonstance, leurs passes d’armes seront accompagnées par les instruments de musiques du groupe allemand Musica Romana.

Ars Dimicandi
Thrace contre mirmillon (photo : Ars Dimicandi)

Les deux compagnies, hôtes d’honneur de la manifestation, sont renommées dans leurs domaines respectifs. L’institut Ars Dimicandi a été créé en 1994 à Bergame, dans le but de reconstituer toutes les formes de combats telles qu’elles se présentaient dans le passé, que ça soit sur les champs de batailles ou dans les arènes. Le détail de leurs activités se trouve présenté sur leur site internet, où l’on peut également accéder à des démonstrations de combat par l’intermédiaire de vidéos, dont celle-ci. Quant à lui, le groupe Musica Romana se destine, comme son nom l’indique, à restaurer et retrouver les sons et les musiques de l’époque romaine. Ainsi, depuis 2001, des archéologues, des historiens, des ethnologues, des musiciens et autres spécialistes intéressés se sont mis ensemble pour faire revivre, par l’expérience, les mélodies et les danses antiques. Un échantillon de leur travail musical est accessible sur leur page MySpace. Ces deux ensembles sont des dignes représentants de l’archéologie expérimentale. Alors si vous en avez l’occasion, venez à Augst pour cette réunion exceptionnelle. Sinon, attendez qu’ils passent près de chez vous, car l’un et l’autre groupe participent régulièrement à d’autres manifestations semblables, ailleurs en Europe.

Datation d’une éclipse légendaire

Les astres ont de tout temps attiré le regard des hommes et, dès la plus haute antiquité, ces derniers ont cherché un sens dans leurs apparitions et leurs disparitions. Le disque en bronze de Nebra, daté des alentours de 1600 avant notre ère, présente ainsi le Soleil, la Lune et les Pléiades sous forme de figures en feuilles d’or. Ce sont ces corps que l’on retrouve en bonne place dans les récits anciens et les historiens savent depuis longtemps que les phénomènes célestes auxquels ils sont liés constituent une aide précieuse à leur datation. Ainsi, pendant la guerre du Péloponnèse, alors que la flotte athénienne faisait le siège de la ville de Syracuse survint une éclipse de Lune. Compte tenu des circonstances d’apparition de cette éclipse, celle-ci a pu être datée, a posteriori, du 27 août 413 avant Jésus-Christ, donnant ainsi l’opportunité de dater, selon notre calendrier, l’ensemble de la campagne militaire relatée par Thucydide.

Ithaque, plage d'Ulysse
La plage du retour d’Ulysse à Ithaque

Les textes grecs par excellence que sont l’Iliade et l’Odyssée semblent pouvoir être également datés de la sorte. Deux chercheurs, Marcelo Magnasco, de l’université Rockefeller, à New York et Constantino Baikouzis de l’Observatoire astronomique de La Plata, en Argentine, viennent de publier dans les Annales de l’Académie Américaine des Sciences une étude sur les phénomènes astronomiques décrits dans l’Odyssée en essayant de corréler ces événements avec les tables astronomiques que l’on peut facilement établir pour l’époque si l’on dispose d’un logiciel approprié. Selon l’Odyssée, le jour funeste choisit par Ulysse pour massacrer les prétendants de Pénélope, est marqué par l’apparition d’une éclipse totale du soleil. De plus, six jours avant cette tuerie, Vénus apparaît élevée dans le ciel, et vingt-neuf jours avant, l’amas des Pléiades et la constellation du Bouvier sont visibles au coucher du Soleil. Enfin, 33 jours avant, Mercure est haute à l’aube et proche de la fin ouest de sa trajectoire. Pendant le siècle pouvant correspondre au déroulement de l’Iliade et de l’Odyssée, soit entre 1250 et 1115 avant notre ère, sur les 1684 nouvelles Lunes de la période étudiée par ces chercheurs, seule la nouvelle Lune en date du 16 avril 1178 avant J.-C, doublée d’une éclipse de Soleil visible en Mer Ionienne, semble pouvoir correspondre avec les autres phénomènes célestes présents dans le récit. Ainsi, lorsque au 8ème siècle avant notre ère, sous le nom d’Homère, ces récits oraux furent transcrits, la tradition parvint à transmettre, non seulement un ensemble de lieux et de personnes, mais également le souvenir d’une séquence unique de phénomènes célestes permettant, des millénaires plus tard, de parvenir à une datation précise d’événements légendaires.

De l’art culinaire romain

A la veille de ce week-end j’ai fait un peu d’ordre dans ma bibliothèque. J’y ai ainsi redécouvert un livre acheté il y a quelques mois « Saveurs et senteurs de la Rome Antique. 80 recettes d’Apicius » que je n’avais pas encore lu. En le parcourant, je me suis dit que ce serait une bonne idée d’essayer de refaire l’une ou l’autre des recettes présentées dans cet ouvrage pour le repas familial dominical. Ayant choisi la recette du canard aux raves, je me suis mis samedi en quête des différents ingrédients dont le nuoc-mâm, en guise de garum. Et le résultat fut plutôt concluant. Un vrai délice.

Le Lugdunum
La salle du Lugdunum, le restaurant de Renzo Pedrazzini

Cet ouvrage publié en l’an 2000, est le fruit d’une collaboration entamée il y a vingt ans, de 1988 à 1994, entre un chef de cuisine, Renzo Pedrazzini, formé dans les écoles hotelières d’Italie et de Suisse, et des chercheurs au CNRS attachés au site archéologique de Saint-Bertrand-de-Comminges dans les Pyrénées. Il s’agissait de retrouver la manière d’apprêter les recettes du traité de cuisine romaine De re coquinaria attribué à Marcus Gavius Apicius, qui ne présente généralement pour chaque plat qu’une liste d’ingrédients, sans plus. En alliant les connaissances des chercheurs au savoir-faire du cuisinier ce groupe de travail est parvenu à concocter un véritable livre de cuisine facile à prendre en main et remettant au goût du jour des saveurs oubliées depuis des siècles. Quand à moi j’ai mis ce livre en bonne place dans ma bibliothèque pour m’inciter à goûter, une prochaine fois, aux autres saveurs de l’antique cuisine romaine.

La crypte de la Civilisation

Que restera-t-il de concret de nos existences dans 10, 50 ou 100 générations, si nous ne faisons pas d’efforts pour conserver des témoignages de notre présent? C’est en constatant la pauvreté des informations que nous ont léguées les anciennes civilisations que Thornwell Jacobs (1877-1956), professeur à l’université d’Oglethorpe près d’Atlanta aux Etats-Unis, eu l’idée, en 1936, du concept de la capsule temporelle ou Time Capsule. Il s’agit d’enfermer dans un container hermétique un choix d’objets, de textes, d’enregistrements audio ou vidéo représentatifs du présent à destination de nos descendants. C’est ainsi que fut aménagée à Oglethorpe la crypte de la civilisation, ou plus exactement Crypt of Civilization, qui demeure la première et la plus ambitieuse tentative de cette nature, si ce n’est par sa taille, du moins par sa durée.

Seward Time Capsule

La « plus grande » capsule temporelle (photo : Flickr)

Dans une salle mesurant environ 6 x 3 x 3 mètres, furent entreposés, selon la liste d’inventaire, les objets les plus divers. On y trouve des microfilms de livres comme la Bible, le Coran ou l’Iliade, des enregistrements de voix de leaders politiques ou de chants d’oiseaux, des jouets, des machines, etc. Scellée en 1940, mais conçue pour refléter l’univers matériel et sonore de 1936, la crypte ne devrait être rouverte qu’en 8113. Cette date n’est bien sur pas le fruit du hasard. On sait que le calendrier de l’ancienne Egypte est basé sur le lever héliaque de Sirius, événement très rare qui ne se produit que toutes les 1461 années. Ainsi, fixé par l’astronomie, le début du comput égyptien correspondrait donc à l’an 4241 avant notre ère, soit théoriquement la plus ancienne date de l’histoire. Comme entre cette date et 1936 il s’était écoulé 6177 ans, Jacobs décida que la crypte ne devrait être ouverte que 6177 ans plus tard, soit en 8113 de notre ère. Pour garder trace des nombreuses capsules temporelles scellées par la suite, comme celle de Seward dans le Nebraska (image ci-dessus), fut créée en 1990 l’International Time Capsule Society. Et puisque l’on parle de capsule temporelle, Archéo Facts, en association avec le blog Be Virtual, a le plaisir d’offrir à ses visiteurs de découvrir jour après jour, sous la forme d’un Calendrier de l’Avant (Jésus-Christ), les objets choisis pour notre Time capsule idéale.

Des Celtes sur le Vully

Si les Romains se donnent rendez-vous ce week-end dans les vestiges de la colonie romaine d’Augusta Raurica (Augst, Bâle Campagne) pour le traditionnel Römerfest, les Helvètes se réuniront le week-end prochain sur l’oppidum celtique du Mont Vully, entre les lacs de Morat et de Neuchâtel, pour la première fête Vully Celtic. Organisée pour célébrer les trente ans de l’association Pro Vistiliaco, fondée en 1977 par l’ancienne archéologue cantonale Hanni Schwab (1922-2003), la manifestation proposera de nombreuses animations, dont des groupes de musique celtique et une quarantaine de stands. Il y aura bien sûr à manger et à boire, du sanglier rôti et de la cervoise artisanale.

Guerriers Celtes
Guerriers celtes en position de combat

En cette année 2007, déclarée année des Celtes, Vully Celtic fera aussi découvrir les techniques de guerre de ce peuple grâce à des reconstitutions de combats, en groupe ou en duels. Quelque 80 guerriers établiront leur campement et livreront bataille sur le site de la manifestation ainsi qu’au pied du «rempart des Helvètes», reconstitution d’un tronçon de murus gallicus. En attendant, préparé vous à l’évènement dès lundi 27 août en écoutant durant la semaine à venir l’émission de La Première, « Les dicodeurs » dont l’invité sera Thierry Luginbühl, professeur d’archéologie gallo-romaine à l’Université de Lausanne et chef de horde parmi les guerriers Helvètes.

Big Brother au Néolithique

Comment vivaient les Lacustres au Néolithique sur le bord des lacs ? C’est à cette question que va s’atteler cet été la chaîne de télévision suisse alémanique SF1. Durant un mois, du 25 juillet au 21 août 2007, des individus habitués au confort du 21e siècle vont vivre, devant les cameras, la vie de nos prédécesseurs d’il y 6000 ans. L’émission projetée doit faire cohabiter 10 personnes, soit 2 couples, leurs 4 enfants et 2 jeunes hommes, sur les bords d’un étang de la commune de Pfyn, d’où le titre « Die Pfahlbauer von Pfyn – Steinzeit Live ». Pour assurer la caution scientifique de l’histoire, les producteurs de l’émission ont fait appel aux compétences du Service cantonal d’archéologie du canton de Thurgovie.

Site de Niederwil

Restitution virtuelle du village de Niederwil de la culture de Pfyn

Comme la commune de Pfyn a livré le site éponyme de la culture du même nom, la culture de Pfyn, c’est tout naturellement que le cadre chronologique et culturel a été fixé, soit entre 3900 et 3400 av. J.-C. Trois maisons préhistoriques reconstituées avec étable et enclos constitueront la base de cet habitat estival. La charge de conseiller scientifique a été confiée à un spécialiste de la période, Urs Leuzinger, archéologue et conservateur du musée d’archéologie de Frauenfeld. Le spécialiste, à travers son blog, nous permet de vivre par procuration les coulisses de l’aventure en préparation. Par ses conseils il aura la délicate tâche de rendre la reconstitution crédible et d’éviter que l’histoire télévisuelle ne se résume, comme il le dit lui-même, en un « Big Brother im Schlam » soit un « Loft story dans la boue ».

Des pyramides en béton?

Comment les anciens Egyptiens ont-ils fait pour ériger un monument tel que la Grande Pyramide en seulement vingt ans ? Depuis quelques années une hypothèse captivante était à vérifier: et si les Pyramides de Gizeh n’étaient pas faites en pierres de taille, mais en pierre artificielle? Dès 1979, un scientifique français, Joseph Davidovits, a cherché à démontrer cette possibilité. Il en résulte selon lui, que les gigantesques blocs qui forment les assises des pyramides auraient tout simplement été modelé sur place à l’aide d’une pâte fluide composée de calcaire, d’argile et de natron agglomérés durcissant en quelques jours, à la manière du béton. En tant que chimiste, spécialiste des géopolymères, il est parvenu à en reconstituer. Deux articles qui viennent d’être publier, l’un dans la revue Science & Vie, et l’autre dans le Journal of the American Ceramic Society apportent un nouveau crédit à cette hypothèse. Dans ces études, des échantillons de calcaire provenant des carrières proches des pyramides et d’autres provenant des pyramides ont été analysés et comparés. Ils ont montrés une différence dans leur structure. Le matériel des pyramides contient en particulier une espèce de liant absent du matériel naturel.


Les pyramides du plateau de Gizeh

On sait depuis longtemps que l’Antiquité connaissait le béton. La maitrise technique du mélange composé en partie de pouzzolane avait permis aux Romains d’édifier de gigantesques et splendides bâtiments comme les thermes de Caracalla ou de Dioclétien. Mais rien de tel n’était attesté chez les Egyptiens. Si l’usage du béton est démontré chez les anciens Egyptiens, cela permettrait d’expliquer plus facilement comment ils sont parvenus à ériger un monument tel que la Grande Pyramide en seulement deux décennies. Ainsi, le matériel nécessaire à la construction fut amené non sur des traîneaux, mais dans de simples paniers et versé dans des coffrages directement sur le monument. Cette manière de faire permet de répondre à de nombreuses questions qui jusqu’à présent posaient problème comme celui du transport et de la mise en place des pierres à plus d’une centaine de mètres de hauteur et de l’ajustement aussi parfait, au sein de la structure, de bloc pesant plusieurs tonnes. Si cette hypothèse se confirme, une partie du mystère de la Grande Pyramide, notamment celui de sa construction, serait ainsi levé. Une fois cette technique mise au point on a de la peine à imaginer qu’une telle pratique ait pu être oubliée sans suite et n’ait pas été mise en œuvre pour d’autres constructions, en particulier celles des temples. La recherche ne fait donc que commencer. Malheureusement, il semble que les autorités égyptiennes ne soient pas très enclines à faciliter le travail des scientifiques et à permettre des analyses sur les monuments afin de vérifier l’hypothèse à partir d’échantillons prélevés dans les règles de l’art. On se demande bien pourquoi.

Engagez-vous dans la légion

Pour ceux qui se demandent quelle était la vie dans la légion romaine, il y a possibilité, s’il le souhaite, de revêtir au 21e siècle la cuirasse et les sandales du légionnaire en intégrant l’une ou l’autre des unités constituées. Parmi elles, la Legio XI Claudia Pia Fidelis. C’est l’unité qu’un groupe de passionnés de l’histoire militaire romaine de la région de Bâle se sont donnés pour tâche de faire revivre en prenant comme cadre temporel, l’intervalle entre l’an 69 et l’an 101 après J.-C, soit la période au cours de laquelle cette légion était en garnison à Vindonissa, actuellement Windisch, dans le canton d’Argovie.

Legio XI

La Legio XI, en pause

Dans une démarche d’archéologie expérimentale, chaque pièce de l’équipement du légionnaire a été consciencieusement répliquée, du casque aux caligae, en fonction des connaissances que nous pouvons en avoir. Celles-ci se base autant que possible sur les vestiges archéologiques du matériel utilisé, mais aussi sur les représentations de l’armée romaine que l’on trouve sur des monuments comme la colonne de Trajan à Rome, ou dans des textes comme l’ Epitoma rei militaris, le fameux traité de l’art militaire de Végèce.
Mais si la vie militaire ne vous convient pas, vous pouvez aussi vous draper dans la toge ou les coturnes de simples civils.
De nombreux autres groupes offrent des prestations à peu près semblables. Par exemple, la Legio VIII, basée en France qui a participé au spectacle Ben Hur mis en scène l’été dernier par Robert Hossein au Stade de France ou la Legio XX, qui a traversé l’Atlantique pour s’établir aux Etats-Unis d’Amérique.

Pour compléter votre engagement n’oubliez pas de graver votre nom au bas de cette tablette.