Aujourd’hui, jour d’équinoxe. Pour tous les terriens, qu’ils résident dans l’hémisphère nord ou sud, près des pôles ou sur l’équateur, le jour et la nuit auront, cette journée, la même longueur. Ce phénomène se produit deux fois par année, à six mois d’intervalle, et marque le début d’une nouvelle saison, le printemps ou l’automne. Le passage est prévu à 15h44 TU, soit à 17h44 de notre heure. Contrairement aux solstices aucune célébration particulière ne marque l’événement. Et pour cause, car si d’un point de vue astronomique la définition du phénomène est claire, puisqu’il correspond au moment où le Soleil, dans son mouvement apparent sur l’écliptique, traverse l’équateur céleste, celui-ci est plus difficile à percevoir sur la base d’une simple observation empirique au sol. Pour arriver au concept d’équinoxe il faut déjà procéder à une observation très précise du ciel, ce qui amène à la notion plus complexe de calendrier.
Couché de soleil sur Stonehenge (Photo: Gesellschaft für Archäoastronomie)
Il existe plusieurs organisations qui se consacrent au rapprochement entre archéologie et astronomie. La plus ancienne est la Société européenne pour l’astronomie dans la culture (SEAC), qui est une association professionnelle de scientifiques oeuvrant dans les domaines de l’archéoastronomie et de l’ethnoastronomie. Le but de cette société, fondée à Strassbourg en 1992, est de promouvoir l’étude interdisciplinaire de la pratique astronomique dans son contexte culturel, un sujet d’importance, dans le cadre plus général de l’étude des sociétés humaines et de leur rapport avec leur environnement. Pour ce faire il faut réunir des compétences dans des domaines aussi divers que les sciences humaines, les sciences naturelles, les sciences sociales et autres disciplines. En Amérique du Nord, avec des motivations semblables, existe depuis 1996 l’International Society for Archaeoastronomy and Astronomy in Culture (ISAAC). La plus jeune organisation de ce type, la Gesellschaft für Archäoastronomie, a été fondée à Berlin le 14 juin 2008, dans le cadre du Musée de préhistoire de Charlottenburg,. Elle organise du 24 au 26 octobre un colloque sur le thème : « Mesure, figure et géométrie en pré et protohistoire, ou Les origines des mathématiques et de l’astronomie ». Comme on le constate, le domaine est encore jeune et l’on peut espérer, grâce aux travaux effectués par les chercheurs affiliés à ces sociétés, des avancées dans les domaines de l’histoire de l’astronomie, de la mythologie et de la cosmologie, et cela sans faire appel aux extraterrestres.