La Villa Jovis au Musée de Vallon

Il y a une semaine exactement, a eu lieu au musée romain de Vallon, le vernissage de la nouvelle exposition temporaire : « Villa Jovis, la résidence de Tibère à Capri ». Cette présentation reprend le titre de la publication de Clemens Krause, ancien directeur de l’Institut suisse de Rome, qui a mené sur place des relevés et de fouilles pendant plus de deux décennies. On sait par l’histoire, que Tibère a passé les onze dernières années de sa vie loin de Rome. Il établit son palais sur un promontoire difficile d’accès, siège d’une ancienne forteresse, en agrandissant l’une des douze villas impériales – une par dieux de l’Olympe – établies sur l’île de Capri par Auguste. Ce complexe architectural pris naturellement le nom du roi des dieux et s’étendait autrefois sur une surface de 7000 m2. C’est sous formes de maquettes et de reconstitutions virtuelles que l’on pourra au musée de Vallon, jusqu’au 13 septembre 2009, prendre la mesure de l’importance de cette construction, “le premier palais romain de cette taille” selon le professeur Clemens Krause. Ce dernier donnera, le 26 mars à Fribourg, une conférence sur le même sujet, organisée par la section fribourgeoise de l’Association des Amis de l’Art antique.

Villa Jovis
Extrait de l’affiche de l’exposition

Mais l’on ne pourra pas, du moins dans l’immédiat, comparer sur place la maquette de la Villa romaine de Vallon avec celles de la Villa Jovis. En effet, la première est l’hôte, jusqu’au 30 mars, du musée gallo-romain de Saint-Romain-en-Gal, où elle accompagne dans ses déplacements une exposition créée en 2006 par le musée romain de Vallon en collaboration avec le jardin botanique de Fribourg intitulée «Vallon : Côté JARDIN, côté cour ». Le concept de cette exposition a été repris par le musée français, avec une adaptation des différents thèmes à la réalité de Vienne gallo-romaine. Les découvertes archéologiques effectuées sur les deux rives du Rhône, notamment à Saint-Romain-en-Gal, ont en effet révélé de riches maisons, pourvues de grands jardins, qui attestent, comme dans les environs d’Avenches, du haut degré de romanisation de la région de Vienne.


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