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Premières perspectives d’Horizons 2015

Aujourd’hui  s’est tenu à Berne le colloque inaugural d’Horizons 2015, qui devait rendre compte de la situation actuelle et des perspectives à venir de l’archéologie en Suisse. Le moins que l’on puisse dire c’est que la vision globale que l’on peut avoir de l’archéologie helvétique est celle d’une véritable galaxie en expansion, dont les différents éléments semblent insérés dans quelques nébuleuses aux contours  flous et mal définis. Ce foisonnement est certes une richesse mais l’absence de structures et de liens unissant l’ensemble des acteurs du domaine constitue indéniablement une faiblesse, surtout vis-à-vis des autorités de tutelles que sont la Confédération et les Cantons. Il apparaît ainsi clairement que tant que les archéologues ne trouvent pas une plateforme commune pour parler d’une seule voix et qu’aucune harmonisation des pratiques archéologiques ne s’établit entre les Cantons, il sera bien difficile de se faire entendre et d’obtenir une amélioration de notre situation, en particulier pour financer l’archéologie préventive et la recherche.  Pour répondre rapidement à ce problème une solution simple est préconisée : il faut que la Confédération, signataire de la Convention de Malte, se charge de la faire appliquer dans chacune des ses parties, à savoir les Cantons.

H2015
HORIZONT HORIZONS ORIZZONTE 2015

Parmi les interventions de cette journée, il faut remarquer celle du représentant des étudiants  des branches de l’archéologie des Universités suisses, qui ont fondés, le 3 octobre 2009, une organisation faîtière « arCHéo-studis », à l’instar de celle dont disposent les étudiants de langue allemande depuis 2005, dans le cadre de la « Dachverband Archäologischer Studierendenvertretungen ». Le but de telles associations, est de vouloir offrir aux étudiants une voix commune vis-à-vis des universités, des politiques et du public. Elle vise aussi à défendre la préservation des instituts et séminaires des branches archéologiques, à soutenir  les collaborations interdisciplinaires et à favoriser la mobilité des chercheurs.  Il est évident que les petites branches qui gravitent autours de l’archéologie sont bien souvent menacées lors des réformes induites par le processus de Bologne.  A l’issue de la discussion générale, c’est sur une citation d’Henri Ford que s’est conclue cette journée pleine d’espoir pour l’avenir : «Se réunir est un début ; rester ensemble est un progrès ; travailler ensemble est la réussite».

La candidature des sites palafittiques est déposée

Comme vient de le faire savoir l’Office fédéral de la Culture (OFC) ce matin dans un communiqué de presse, c’est demain, 26 janvier 2010, que le dossier de candidature au patrimoine mondial de l’UNESCO des « sites palafittiques préhistoriques autours des Alpes » sera officiellement déposé à Paris par Jean-Frédéric Jauslin, directeur de l’OFC,  de même que par les membres permanents des pays associés. Le calendrier du plan d’action pour cette candidature, établi l’année dernière, est ainsi respecté. Les experts du  Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS) qui forment la commission consultative de l’UNESCO pour le Patrimoine mondial procèderont dès cet été à l’examen de cette candidature. Le comité du patrimoine mondial prendra sa décision en juin 2011, dans le cadre de sa session.
Montilier-Platzbünden
Champ de pilotis en cours de fouilles à Montilier-Platzbünden

Cette candidature, placée sous l’égide de la Suisse, concerne des gisements situés dans quinze cantons suisses ainsi qu’en France, en Allemagne, en Autriche, en Italie et en Slovénie. Le dossier final comporte un inventaire standardisé de tous les sites palafittiques (soit près de 1000) connus à ce jour ainsi qu’une documentation plus complète pour 156 sites, situés dans ces six pays. Une liste des 156 gisements retenus peut être téléchargée sur le site Internet de l’OFC. La reconnaissance de ce patrimoine devrait, en théorie, n’avoir aucun impact sur l’affectation des surfaces concernées par les sites nominés et leurs zones tampons qui devraient être déjà mis à ce jour sous protection par les différentes législations nationales et cantonales. Mais, en pratique, qu’adviendra t-il pour un site lacustre inconnu placé en plein milieu d’une zone de développement? La réponse à cette question pourrait nous être donnée cette année par la commune de Chevroux, dans le canton de Vaud, sur la rive sud du lac de Neuchâtel, qui possède deux stations lacustres retenues dans la liste (La Bessime et Village). Dans cette localité, la réalisation du futur parking du port sur une surface de 12’000 m2 risque sérieusement de menacer la conservation de vestiges palafittiques. Le cas échéant, ce patrimoine sera-t-il digne d’être conservé, ou autorisé à détruire ? Réponse en 2011, également !

Les horizons de l’archéologie suisse vers 2015

Sous le titre « HORIZONS 2015 – Un forum pour l’archéologie en suisse » de nombreuses associations, groupes de travail et organisations qui s’occupent d’archéologie en Suisse rassemblent leurs compétences respectives pour fixer les défis qui attendent les milieux de l’archéologie dans les années à venir. Parmi ceux-ci se trouvent  la destruction constante et régulière du patrimoine archéologique encore enfoui, dont seule une petite partie fait l’objet de fouilles, ainsi que l’absence dans sept cantons sur vingt-six d’un véritable service archéologique cantonal. Selon ses initiateurs, « le projet HORIZONS 2015 a pour ambition, au cours des cinq prochaines années, de créer un forum qui permettra à tous les acteurs de l’archéologie suisse de développer des concepts et des stratégies communs au-delà des limites institutionnelles et structurelles. »
Horizons 2015
Affiche officielle du colloque (image: Horizons 2015)

Pour lancer cette réflexion générale un colloque inaugural intitulé « Archéologie en Suisse – Situation et perspectives »  aura lieu le 29 janvier 2010 à Berne. A cette occasion, les milieux de l’archéologie (archéologies cantonales, Confédération, Universités, associations professionnelles, musées, Archéologie Suisse…) exposeront leur vue de la situation en présentant leurs missions et leurs structures, tout en dégageant les concepts principaux de l’archéologie vis-à-vis de la politique, du droit et de l’approche des publics. Toutes les informations utiles, ainsi que le programme détaillé de cette journée sont accessibles sur le site internet du forum Horizons 2015. Ce colloque s’adresse à toutes les personnes intéressées de près ou de loin à l’archéologie, professionnels, étudiants ou amateurs, qui peuvent s’y inscrire en ligne. Pour les organisateurs « l’archéologie suisse peut devenir plus que la simple somme de ses institutions et de ses «acteurs». C’est à nous de lui créer un avenir. Profitons de cette occasion pour amorcer un processus qui nous ouvrira de nouveaux horizons ! ». Je souhaite que leurs bons vœux, en ce début d’année, soient entendus !

Entente signée avec eBay

Nous  avons appris, d’après  un communiqué officiel que,  l’Office fédéral de la culture (OFC), en collaboration avec la police fédérale (Fedpol) et l’Association suisse des archéologues cantonaux (ASAC), a signé le 20 octobre 2009 avec la plateforme de vente en ligne eBay un mémorandum qui a pour objectif de prévenir le commerce illicite de biens archéologiques sur Internet. Cela fait suite au projet de surveillance mené sur plusieurs mois par eBay et les instances impliquées (OFC, Fedpol et ASAC), initié lors de l’affaire des tablettes cunéiformes dont la vente avait été bloquée il y a deux ans sur la plateforme de vente. Il faut voir dans cette déclaration d’intention commune l’application par la Suisse des recommandations du groupe d’experts d’INTERPOL pour des biens culturels volés du 4/5 mars 2008 et du 10/11 février 2009 et de l’UNESCO concernant le commerce des biens culturels illicites sur Internet.

Hache en bronze, en vente sur eBay

En signant ce mémorandum d’entente, eBay déclare à n’autoriser à la vente en Suisse que des biens culturels munis d’un certificat établi par les autorités compétentes en Suisse ou à l’étranger. Cette limitation s’applique tout particulièrement aux biens culturels classés dans des catégories à risque, ceux figurant notamment dans les « listes rouges » du Conseil international des musées ICOM, et aux catégories définies dans les accords bilatéraux sur l’importation et le retour des biens culturels conclus avec les Etats membres de la convention de l’UNESCO de 1970. Le respect de cette limitation sera soumis à contrôle. Il y aura encore diffusion d’informations préventives sur le problème du commerce de biens archéologiques issus de fouilles clandestines. Depuis l’entrée en vigueur de la loi sur le transfert des biens culturels (LTBC) en juin 2005, le commerce de biens culturels volés ou provenant de fouilles clandestines est passible de poursuite pénale, indépendamment de leur provenance.

Du neuf dans les Journées européennes du patrimoine

Comme chaque année au mois de septembre, 48 pays européens se préparent à sensibiliser leur population à leur culture dans le cadre des Journées européennes du patrimoine (JEP). Pour la Suisse, ces journées se dérouleront les 12 et 13 septembre et seront placées sous le thème « Au fil de l’eau ». Une bonne occasion pour certains services cantonaux d’archéologie de donner quelques informations sur le projet actuel de candidature des sites lacustres au patrimoine mondial de l’UNESCO et de partager quelques connaissances sur la vie des populations préhistoriques du pays. Cela sera le cas bien sûr au Laténium dans le canton de Neuchâtel, d’ores et déjà proclamé futur centre d’information et d’étude sur les populations lacustres, mais cela se fera également dans d’autres cantons, comme ceux de Fribourg, Soleure, Zürich, Argovie et Thurgovie. L’année dernière, ce sont 60’000 personnes qui ont participés aux JEP, en Suisse. Souhaitons qu’il y en ait au moins autant cette année a fréquenter les quelque 200 événements annoncés.

Seengen

Le site de Seengen en Argovie

En France, c’est sous le slogan « On y va tous !» que s’inscrit la 26ème édition des Journées européennes du patrimoine, qui auront lieu un week-end plus tard, soit les 19 et 20 septembre. Dans ce cas également, un site internet permet de manière commode de rechercher des choses à voir ou des activités à faire en fonction d’un thème et du choix d’une région ou d’un département. Parmi les 15’000 sites publics ou privés à visiter, seront entre autres accessibles le Théâtre Gallo-Romain et chantier de fouilles archéologiques de Mandeure dans le Doubs, facilement accessible depuis notre pays. Mais ce qui fait également l’intérêt du site internet dédié à ces journées c’est qu’il donne accès à d’autres moyens de s’informer sur les activités et de partager ses expériences de cette manifestation en animant un blog, en participant au réseau social Facebook, en mettant en ligne ses photos sur Flickr, ou ses vidéos sur YouTube et DailyMotion. Une manière novatrice de participer au JEP, et de démontrer que l’observation du patrimoine est l’affaire de tous et pas seulement des spécialistes mobilisés pour l’occasion.

Vivez l’archéologie en direct !

Après « l’Archéo, j’en mange » et « Je me pointe au mois de l’archéo », c’est sous le slogan, « Vivez l’archéologie en direct !», que le Réseau Archéo-Québec organise son cinquième Mois de l’archéologie dans la Belle Province. Car si vous ne le savez pas encore, au Québec, le mois d’août  est consacré à l’archéologie. La réalisation du Mois de l’archéologie est rendue possible grâce à la collaboration et au soutien de nombreux partenaires, dont, entre autres, du ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, du ministère des Transports du Québec, du ministère du Tourisme du Québec et de Parcs Canada. Une bien belle reconnaissance des milieux officiels pour les membres du Réseau Archéo-Québec qui célèbrent en même temps les dix ans d’existence de leur association.


Vive l’archéologie au mois d’août !

Cette année ce ne sont pas moins de 61 sites, musées, centres d’interprétation et autres lieux à vocation archéologique qui s’ouvrent au public, ce qui représente un ensemble de 111 activités. Sophie Limoges, présidente du réseau Archéo-Québec, remarque que l’intérêt pour le la mise en valeur du patrimoine est grandissant, ce qui s’est traduit en 2008 par  une participation de plus de 20% par rapport à 2007. Cette cinquième édition s’annonce donc sous les meilleurs auspices, d’autant plus que l’intérêt pour participer au Mois de l’Archéo s’est étendu aux Etats-Unis.  En effet les Etats de New-York et du Vermont proposent également quelques activités dans ce cadre pour marquer le passage, il y a 400 ans, de Samuel de Champlain sur la rivière Richelieu et sur le lac qui porte son nom. Pour plus de détails une liste, une carte des lieux, ainsi qu’un calendrier des manifestations sont accessibles sur le site des organisateurs.

Palafittes et Unesco : affaire à suivre !

Le Comité suisse de l’Unesco, l’Office fédéral de la Culture ainsi que l’association Palafittes ont présentés aujourd’hui, lors d’une conférence de presse, leur plan d’action pour l’inscription des sites palafittiques autour de l’arc alpin au patrimoine mondial de l’Unesco. L’inventaire complet dressé pour l’occasion dénombre 968 sites répartis dans six pays : France, Suisse, Allemagne, Italie, Autriche et Slovénie. Une sélection de 152 sites, dont 82 en Suisse et 15 en France, a été établie et porte sur ceux présentant le plus grand potentiel scientifique. Le dossier de candidature au patrimoine mondial de l’UNESCO intitulé « Sites palafittiques préhistoriques autour des Alpes » sera déposé d’ici janvier 2010. Si tout va bien, la décision finale de l’Unesco devrait tomber à l’été 2011.

Répartition des Palafittes
Carte de répartition des sites palafittiques.

Le mot « Palafittes », habitats des bords du lac ou des zones humides, ne recouvre pas une seule et même culture lacustre. En fait, sous ce terme se distinguent près de 30 groupes culturels différents attribués au Néolithique, à l’âge du bronze et au début de l’âge du fer, datés entre 5000 et 800 av. J.-C. Au plan international, la coordination du projet a été assurée par l’Office fédéral de la culture en collaboration avec Palafittes, une association fondée l’année dernière pour réaliser le dossier de nomination et coordonner les groupes de travail des 15 cantons suisses associés. La candidature est délicate puisqu’il s’agit de prendre en compte les divers systèmes, autorités et procédures des 30 institutions archéologiques des six pays participants. La collaboration aux plans national et international entend promouvoir la conservation à long terme des sites, les échanges scientifiques entre chercheurs, et cherche à sensibiliser le grand public à l’archéologie lacustre.

L’oppidum de Corent en attente d’une décision

L’oppidum gaulois de Corent se trouve à une quinzaine de kilomètres au sud-est de la ville actuelle de Clermont-Ferrand, dans le Puy-de-Dôme, en Auvergne. Il a été occupé pendant près d’un siècle, entre les années 130 et 50 av. J.-C. Des fouilles archéologiques y sont menées chaque été depuis 2001 et permettent une fructueuse collaboration entre chercheurs des Universités de Lumière Lyon 2, de Toulouse Le Mirail, de Lausanne ainsi que de  l’Ecole Normale Supérieure de Paris. Les découvertes réalisées lors de ces travaux apportent un regard nouveau sur le processus d’urbanisation en Gaule, car elles portent sur l’organisation et l’évolution d’une grande ville identifiée à la capitale du peuple des Arvennes, juste avant la conquête romaine. On peut se faire une bonne idée de la richesse de ce gisement en consultant les rapports de fouilles accessibles en ligne sur le site internet de l’association Luern, de même qu’en visualisant les restitutions 3D réalisées par la société informatique « Court-jus production ».

Luern
Page d’accueil du site de l’association Luern

Cependant, malgré l’indéniable intérêt scientifique des recherches menées sur l’oppidum de Corent, la poursuite des travaux sur le terrain est remise en cause, pour la seconde année consécutive, en raison d’une décision de la Commission Interrégionale de la Recherche Archéologique (CIRA) qui refuse de subventionner les travaux de fouilles sous divers prétextes. Matthieux Poux, le professeur en archéologie romaine et gallo-romaine à l’Université Lumière Lyon 2 qui coordonne chaque année ces fouilles, s’est exprimé vendredi dernier sur la tribune publique Agora.Vox. Dans son billet d’humeur intitulé: « Le marteau et l’enclume », il revendique, en particulier, le droit au travail bénévole. Pour ce faire, il demande aux autorités compétentes de reconsidérer leur décision, par l’entremise d’une pétition en ligne adressée à Mme Christine Albanel, Ministre française de la Culture et de la Communication. La pétition est ouverte depuis le 16 mars et le sera jusqu’au 16 avril. Il reste donc un peu plus d’une semaine pour exprimer par sa signature son soutien à cette juste cause.

Journée des femmes et de Barbie

Aujourd’hui, 8 mars, c’est la journée internationale des femmes. Le Musée romain de Lausanne Vidy profite de cette journée pour se poser des questions comme celles-ci ? Les femmes des cavernes s’épilaient-elles le maillot? Les Romaines se lavaient-elles les dents avec de l’urine? A quoi servaient les mouches que portaient les précieuses? Dans un atelier intitulé « Miroir, mon beau miroir », la médiatrice culturelle Loraine Pidoux se penche sur l’histoire de la beauté à travers le temps. A la fin de l’atelier les participantes doivent fabriquer leur propre rouge à lèvres composé de saindoux auquel sont ajoutés des colorants à base de baie, de carottes rouges, de poudre de poterie, de safran, entre autres substances. Loin des revendications contemporaines il est bon parfois de se remémorer ce qu’a pu être la vie de nos sœurs du passé. En parcourant les pages d’encyclopédies en ligne comme Wikipédia et Encarta, on ne peut que se réjouir du chemin parcouru pour arriver à l’égalité des droits entre hommes et femmes. Reste encore à parvenir à la parité salariale, comme l’Equal pay day, du 10 mars nous le rappellera.

Barbie et poupée romaine de Tivoli
Barbie vêtue comme sa sœur antique

En parlant de canon de beauté, c’est demain que Barbara Caylah Millicent Roberts, autrement dit Barbie, fête ses cinquante ans. C’est en effet le 9 mars 1959 que cette poupée mannequin de vingt-huit centimètres de hauteur à été présentée pour la première fois à l’American Toy Fair de New-York. Signalons qu’un site internet est spécialement dédié à son histoire. A propos de cet anniversaire, on lit partout que pour la première fois dans l’histoire elle a permis aux petites filles de se projeter dans leur avenir de femme et non de mère en remplaçant, dans leurs jeux et entre leurs mains, la poupée en forme de poupon de leurs devancières. Il est bon de se souvenir que les jeunes romaines disposaient également de l’équivalent de la poupée Barbie en os ou en bois, plutôt qu’en celluloïd.

Lausanne participe à Europeana

Il y a bientôt une année, nous rendions compte dans ce blog de la prochaine mise en ligne de la base documentaire Europeana, Cette mise en ligne a bien eu lieu comme prévu le 20 novembre de l’année dernière, et elle permet de consulter à partir d’une requête unique les collections d’un grand nombre de musées dont le Rijksmuseum, la British Library ou le Musée du Louvre. Mais, à peine ouvert, ce portail culturel a dû être rapidement fermé, en raison d’un trop grand afflux de visiteurs que le système mis en place ne semble pas apte à gérer. Aussi, pour l’heure, Europeana reste en phase de test, ce qui veut dire que toutes ses fonctionnalités ne sont pas accessibles en tout temps comme celle de s’inscrire ou de rentrer dans le système. Actuellement, Europeana propose la consultation de 2 millions d’objets numérisés. A terme, plus de 6 millions y seront accessibles.Une nouvelle date de lancement, pour la version finale, est annoncée pour le courant de l’année 2010.

La chute d'Icare
Médaillon de la Chute d’Icare (Image : MRV)

En attendant, le portail accroît son réseau. Ainsi, cinq musées de la ville de Lausanne viennent de le rejoindre et sont, de ce fait, les premières institutions muséales suisses à participer à Europeana. Pour l’instant, seules les oeuvres du Musée historique de Lausanne et de la Collection de l’Art brut sont en ligne. Dès ce printemps celles du Mudac, du Fonds des arts plastiques et du Musée romain de Vidy (MRV) les y auront rejointes. Il est en revanche très facile d’accéder dès maintenant à ces données à partir du portail de la ville de Lausanne. On peut ainsi faire apparaître les images numérisées de nombreux objets présents dans les collections du MRV. Cela peut se faire grâce à un moteur de recherche simple ou multicritère. Rien de plus élémentaire alors, que d’afficher un objet selon sa matière (céramique, bronze, os, etc) ou sa catégorie (monnaie, gobelet, inscription, etc). Ce moteur de recherche se révèle efficace à l’usage, pour autant que les fiches soient complètes et pourvues de photographies de qualité. L’inventaire et la numérisation des objets ont nécessité des efforts financiers importants, mais la valorisation des collections qui en résulte en vaut vraiment la peine. Souhaitons que l’exemple donné par la ville de Lausanne soit rapidement suivit par d’autres collectivités et institutions en charge de patrimoines culturels.