Category Archives: Cinéma

La fabuleuse découverte de Brazul

Le dernier numéro de la revue AS d’Archéologie suisse nous apprend qu’au cœur de l’Amazonie, à la frontière entre le Venezuela et le Pérou, une expédition d’archéologues lausannois a découvert en 2008 les vestiges d’une civilisation précolombienne disparue. En 2009, une campagne de fouille, menée en accord avec le Departamento del patrimonio arqueológico du Venezuela, permis de mettre au jour une quantité incroyable de tessons de céramique d’une qualité et d’une facture tout à fait exceptionnelle dans les couches inférieures, alors que les niveaux supérieurs livraient une production mal cuite et plus sommaire. Des datations radiocarbones de l’ensemble des couches permettent de dater le niveau le plus ancien du 2ème siècle avant J.-C., alors que la dernière couche date du 7ème siècle après J.-C.

Expédition à Brazul
Les membres de l’expédition de 2008.

L’emplacement de cette découverte, dénommé « Brazul », selon un mot emprunté à la langue locale, devient ainsi le site éponyme d’une nouvelle grande culture précolombienne, la civilisation brazulienne. Pendant le Brazulien ancien (2ème siècle av. J-C – 5ème siècle apr. J.-C), on voit se développer une culture dans laquelle la poterie semble progressivement prendre la place prépondérante, tant et si bien qu’au Brazulien moyen (6ème apr. J.-C), la production et la consommation deviennent hors de proportion avec les ressources locales. La forêt alentours a été surexploitée, tant et plus qu’en son absence, au Brazulien récent (7ème siècle apr. J.-C.) la poterie connait un rapide déclin, tant en quantité, qu’en qualité, avant de disparaître complètement, dans des circonstances tragiques et sanglantes. Une exposition «Brazul» présente, jusqu’au 1er mai 2011 au Musée romain de Lausanne-Vidy , un film de l’expédition ainsi que de nombreuses pièces de céramique brazulienne, qui permettent de mesurer l’ampleur de cette fabuleuse découverte.

Le vrai visage de Cléopâtre VII

Après la découverte d’un buste antique dans les eaux du Rhône à Arles cet été, censé être le vrai visage de César, voici que sur de nombreux sites du web s’affiche le vrai visage de son amante, Cléopâtre, en image de synthèse. Il est le résultat de l’analyse systématique des représentations connues de la dernière souveraine de l’Egypte. De fait, si ce visage n’est pas de pierre, il ne nous laisse cependant pas de marbre et est susceptible de relancer la polémique entre ses nombreux admirateurs pour savoir qu’elle est la dominance de son ascendance: hellénistique ou égyptienne, car cette restitution la présente bien métissée. Les cinéphiles constateront que si ce portrait est peu comparable au visage de l’actrice Liz Taylor dans le Cleopatra de Joseph Mankiewicz, il n’est pas loin de ressembler à celui de la comédienne Lynsdey Marshal qui prête ses traits à la reine dans la série télévisée Rome.

Cléopâtre VII virtuelle
Cléopâtre VII virtuelle (photo : Atlantic Productions)

Ce nouveau visage de Cléopâtre nous le devons au travail de comparaison effectué pendant une année par l’égyptologue Sally Ann Ashton et une équipe d’informaticien, en vue de la production d’un documentaire sur la vie et la mort du dernier pharaon d’Egypte. Curatrice auprès du Fitz William Museum de Cambridge, Angleterre, qui possède l’une des plus remarquable collection d’antiquité égyptienne de Grande-Bretagne, Sally Ann Ashton est surtout l’auteur de nombreux livres sur l’Ancienne Egypte et en particulièrement sur Cléopâtre, dont le récent « Cleopatra and Egypt ». Quant à Cléopâtre on sait qu’elle est née à Alexandrie en 69 avant notre ère, qu’elle est montée sur le trône à l’âge de 17 ans, trois ans avant de rencontrer Jules César et on dit qu’elle est décédée à la suite de la morsure d’un serpent venimeux après le suicide de son prince, Marc-Antoine, en 30 avant J.-C.

Archéologues et vidéos

Aujourd’hui étant un jour particulier de mon existence, je me suis demandé quel regard véhicule sur ma profession d’archéologue un média comme You Tube visionné tous les jours par des millions de personnes. Rien de plus facile que d’y entrer le mot clé « archéologue » ou « archaeologist » et de voir ce qu’on y trouve, soit 108 occurrences pour le premier terme et 1440 pour le second. Impossible de tout voir rapidement entre parties de documentaires, bandes annonces et cours métrages, mais, confiant dans la sérandipité du média voici quelques unes des découvertes que j’ai pu y faire.

archaeologist

Profession: archéologue.

D’abord un petit reportage traditionnel sur le travail d’archéologue, qualifié de métier « cool ». Poursuivons par l’archéologue qui aurait aimé se produire à Broadway, et qui profitant du passage de visiteurs sur son chantier improvise quelques pas de danses en poussant la chansonnette. Ensuite, deux petits films d’animation : l’un pour nous dire que se pencher au-dessus d’une fouille peut créer une surprise et l’autre pour encourager, en chanson, les célibataires à épouser un archéologue. Dans le registre comique deux caricatures d’archéologues l’une signée par les Monty Python qui débattent et se battent à propos de « l’archéologie aujourd’hui » et l’autre présentant la sémillante Traci, en archéologue amateur. Enfin, je ne peux m’empêcher de terminer ce petit examen du métier, vu à travers You Tube, par une présentation d’Indiana Jones en version Lego et de Lara Croft, «la meilleure archéologue de tous les temps », deux jeux vidéo qui nous rappellent que pour les jeunes, malgré nous, archéologue est synonyme d’aventurier. Trop cool !

Dix milles ans Before Christ

Impossible pour un archéologue, préhistorien de surcroît, de passer à côté d’une affiche du nouveau film à grand spectacle de Roland Emmerich, 10’000 B.C. sans s’arrêter et s’interroger. De quoi peut-il s’agir ? Compte tenu de la date évoquée et de l’origine étasunienne de la production il pourrait s’agir de la vie et de la découverte du continent américain par les Paléo-Indiens, les ancêtres des Amérindiens actuels, au cours de la dernière glaciation. Découvrons la bande-annonce pour s’en faire une idée. En ouverture, des images de chasse aux mammouths laineux, une attaque d’un tigre à dents de sabre, de la toundra et des étendues glacées semblent devoir conforter cette première impression. Mais les images suivantes font apparaître d’étranges autruches plus proches des dinosaures que des oiseaux, des troupes de cavaliers, une flotte de felouques, du métal, un grand temple et montrent à l’évidence l’édification de pyramides, à l’aide d’esclaves et de mammouths domestiqués. Tout cela signale que l’anachronisme a encore frappé et que, une fois de plus, il est au rendez-vous.

Gare au mammouth !

Gare au mammouth !

L’aiguille de la machine à remonter le temps des réalisateurs de cinéma a bien du mal à rester fixée sur une époque déterminée malgré la précision des dates indiquées. Cela se répète de film en film sur la préhistoire. Les dates utilisées par les cinéastes, n’apparaissent souvent qu’à titre indicatif et ne sont là que pour donner une information très relative sur l’époque ancienne pendant laquelle la fiction présentée est censée se dérouler. Cela était le cas avec le film Un million d’années avant J.C. peuplé d’Homo Sapiens confronté à des hommes-singes et à de drolatiques bestioles du Jurassique, et dont l’histoire du cinéma n’a retenu que la plastique de Raquel Welch vêtue de peaux de bêtes. L’introduction de La Guerre du Feu de Jean-Jacques Annaud indiquait la date de 80?000 ans avant J.-C pour le déroulement du récit. A cette date trois stades différents de l’humanité s’y confrontaient et l’on y voyait même apparaître à la fin du film un village et de la poterie. Ainsi, la nouvelle fiction 10?000 B.C. ne déroge pas à la règle de l’anachronisme pour les fictions préhistoriques au cinéma. Ne reste plus qu’à suivre les exploits du preux chevalier D’Leh, interprété par l’acteur Steven Strait, pour les beaux yeux de l’actrice Camilla Belle dans le rôle d’Evolet, la princesse que le héros se doit de délivrer. Qui a parlé d’anachronisme?

Indiana Jones à la rencontre d’E.T.

Les choses se précisent pour Indiana Jones incarné par l’acteur Harrison Ford. Après de longs mois de supputations concernant la distribution du film, relatées dans ce blog. Après la confirmation de la non présence de Sean Connery dans le rôle du docteur en archéologie Henry Jones Senior. Après l’annonce officielle du premier jour de tournage, le lundi 18 juin 2007. Après la proclamation du titre officiel du quatrième volet des aventures du célèbre archéologue, le 9 septembre 2007. Après les premières images sur le film, le 11 octobre 2007, à l’issue de la fin du tournage, c’est enfin la sortie, jeudi dernier, pour la Saint-Valentin, de la première bande-annonce du long métrage à venir. En fait, pour le même prix, deux bandes-annonces sont apparues simultanément : une version américaine et une version internationale. A première vue, seule la langue diffère. Mais, comme l’ont bien observés des internautes français dans leur comparaison, dans certains détails apparaissent quelques modifications révélatrices de l’état des mentalités outre-Atlantique et sur ce qui apparaît, là-bas, comme politiquement correct.

Indy et Matt

Indy accompagné de Matt, un père et son fils? (photo : Paramount Pictures)

Le titre donné au film : Indiana Jones et le Royaume du Crâne de cristal (en anglais : Indiana Jones and the Kingdom of the Crystal Skull) résume à lui seul quel sera le but de la quête ultime du plus célèbre des archéologues du cinéma. La trame de l’histoire se passe en 1957 et les abominables Nazis des premiers épisodes sont remplacés, époque oblige, par de non moins méchants soviétiques, dirigés par l’agente Irena Spalko (Cate Blanchett). Indy, accompagné d’un jeune homme prénommé Matt (Shia LaBeouf), devra essayer de trouver un crâne de cristal gardé par une tribu descendante des anciens Mayas, la vie de son ex-compagne Marion (Karen Allen), la mère de Matt, dépendant du succès de l’aventure. Comme dans les épisodes précédents mettant en scène des objets mythiques comme l’Arche d’alliance ou le Saint Graal, Indy se trouve confronté aux secrets des énigmatiques crânes de cristal. Ces objets existent comme en témoigne ce documentaire diffusé l’été dernier sur la chaîne de télévision française TF1. Comme archéologue, loin de ces élucubrations, l’interprétation que nous pouvons en donner est semblable à celle que l’on trouve très bien résumée sur Wikipédia. Quant à Indiana Jones, selon certaines rumeurs, la découverte du dernier crâne devrait l’amener à entrer en contact du troisième type avec des extraterrestres. Avec le retour d’Indy, Spielberg a-t-il programmé le retour d’E.T. Réponse le 22 mai 2008, date annoncée pour les premières projections publiques du film que tout le monde attend.

Cinquante ans de briques Lego

Les briques Lego ont 50 ans aujourd’hui. C’est en effet le 28 janvier 1958, à 13h58, selon les agences de presse, que Godtfred Kirk Christiansen, le fils du créateur de l’entreprise familiale créée en 1932, Ole Kristiansen, déposait le brevet de ces célèbres briques en plastique multicolores. C’est avec elles que j’ai passé toute mon enfance, et même, une partie de mon adolescence en édifiant, entre autres, des temples grecs, des villas romaines ou des pyramides, ce qui a contribué sans aucun doute à mon intérêt pour l’histoire et à ma vocation d’archéologue. J’aimais également réaliser des labyrinthes, pleins de portes dérobées donnant accès à des passages secrets, au fond desquels, gisaient quelques trésors que mon petit frère devait découvrir après avoir surmonté les embûches que j’avais placées sur le chemin de l’aventurier qu’il manipulait. A l’époque, par la seule force de notre imagination, deux briques carrées, assemblées l’une sur l’autre, représentaient nos personnages. Ce n’est que plus tard que la firme Lego, en plus des briques de base, produisit elle-même ses petits bonhommes, pour répondre à la demande des enfants et à la concurrence des Playmobils.

Indi Lego

Indiana Jones en bonhomme Lego

Depuis 1981, l’aventurier des enfants et des plus grands à un nom, il s’appelle Indiana Jones. Pour répondre à la demande des chasseurs de trésor en herbe, la firme Lego avait créé elle-même un petit bonhomme en forme d’aventurier à moustaches et favoris, dénommé Johnny Thunder, héros des boîtes Lego Adventures. Las, après le succès rencontré avec la franchise de la série Star Wars, et profitant de la sortie le 21 mai 2008 du film «Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal », la firme Lego a pris également une franchise sur les aventures du héros et lance des boîtes à thème avec le nom et l’effigie du célèbre archéologue. Exit son aventurier maison dont les dernières boîtes ont été soldées. Place au seul et unique Indiana Jones. Enfin, comme dans le cas de Star Wars, la firme Activision sortira également un jeu vidéo Lego basé sur les trois précédents volets filmés des aventures de l’aventurier. La sortie du jeu, dont le trailer est déjà en ligne, est prévue le 6 juin, soit à peine deux semaines après le film. Pleins de futurs cadeaux en perspective pour mon fils, afin que vivent encore longtemps, auprès des enfants et des parents, les briques Lego.

Le crépuscule des Celtes

En Suisse, les manifestations liées au thème « Année des Celtes 2007» se poursuivent. Ainsi, jeudi dernier le Laténium à Hauterive a inauguré sa nouvelle exposition temporaire « Par Toutatis ! La religion des Celtes » adaptée d’une création du Musée gallo-romain de Lyon-Fourvière. Hier soir à Neuchâtel, Vencelas Kruta, lors d’une conférence publique, a répondu à sa manière à la question : qui sont les Celtes? Et, à partir d’aujourd’hui, quelques dizaines d’éminents spécialistes du Second Âge du Fer participent à une Table ronde internationale afin d’échanger leurs connaissances sur la période de La Tène.

CrÂne de La Tène

Prise de tête sur La Tène (photo:Musée Schwab)

Toujours à Neuchâtel,  l’évènement attendu par tous se produira ce soir. Il s’agit de la projection en avant-première du film de Stéfane Goël « Le Crépuscule des Celtes », coproduction de la société Climage, de la SSR et d’Arte. Partant de la découverte l’année dernière d’un important sanctuaire celte sur la colline du Mormont près d’Eclépens dans le canton de Vaud, entre Lausanne et Yverdon-les-Bains, les archéologues s’interrogent sur ce qu’ils ont observés, ici et ailleurs, sur la culture et les croyances des Celtes. Que savons-nous ou croyons-nous savoir sur ce peuple et sa civilisation dont la présence est attestée sur le territoire de vingt-deux pays européens. A la lumière des dernières fouilles de La Tène et du Mormont on constate qu’il nous reste encore beaucoup d’énigmes à résoudre.

La Rome antique ressuscitée en 3D

Ayant eu l’opportunité de fouiller, comme étudiant en archéologie, les vestiges de la Domus Tiberiana sur le Palatin, je me souviens des efforts d’imagination que je devais mettre en oeuvre pour restituer la splendeur passée des monuments de la Rome antique que je côtoyais chaque jour, malgré mes connaissances et mes compétences. Que dire des possibilités de visualisation des visiteurs ordinaires face à ces ruines. Jusqu’à présent, le meilleur moyen de s’en faire une idée d’ensemble était de se rendre au Musée de la civilisation romaine, dans le quartier de l’E.U.R au sud de Rome, pour voir la grande maquette établie entre 1933 et 1974 par Italo Gismondi et montrant l’Urbs sur une surface de 270m2. Bientôt, il y aura mieux. Sous le titre « Rome reborn », littéralement: Rome ressuscitée, l’Université de Virginie, aux Etats-Unis, a mis en ligne quelques vidéos et images fixes issues de la version 1.0 d’une vision tridimensionnelle de la Rome antique.

Rome en 3D

Vue aérienne de la Rome antique (image IATH)

Présentée hier, à la mairie de Rome, par Bernard Frischer, responsable de ce projet d’archéologie virtuelle, la restitution numérique montre l’état de la ville éternelle à l’apogée de l’empire sous l’empereur Constantin, le 21 juin 320 de notre ère. A l’intérieur des 21 km de la muraille d’Aurélien le plan général de la cité a été dégagé et de nombreux espaces publics majeurs, tels le Colisée ou le Forum, ont été fidèlement restitués à partir des nombreuses données archéologiques, iconographiques et littéraires à disposition. Le projet, entamé en 1997, et qui a coûté 2 millions de dollars étasuniens, résulte de l’association d’archéologues, d’architectes et d’informaticiens des universités américaines de Virginie et de Californie, ainsi que d’instituts de recherche italiens, allemands et britanniques. Au fur et à mesure de la poursuite du projet, de nouvelles versions seront mises en ligne. Au final, il devrait être possible de disposer d’une véritable machine à explorer l’histoire et l’évolution de l’urbanisme de la ville éternelle en partant des premières cabanes de l’âge du Bronze final et de la cabane dite de Romulus sur le Palatin datant de l’âge du Fer, jusqu’à la Rome du milieu du 6ème siècle de notre ère. Le 21 avril 2008 est d’ores et déjà prévu, à côté du Colisée, l’ouverture d’un cinéma dédié à la présentation du modèle numérique. Nul doute que les Romains et les visiteurs de demain verront d’un œil plus attentif et connaisseur que jamais les ruines qui se présenteront à leur regard.

L’archéologie filmée

Il y a différentes façons de présenter des résultats archéologiques au grand public. Comme nous le démontre chaque semaine la chaîne Arte, par l’entremise de son émissions du samedi soir, L’aventure humaine, l’une des plus efficaces, sinon des plus attrayantes, est certainement le film. Et c’est pour juger de cette efficacité que des festivals internationaux du film archéologique sont organisés un peu partout. En Suisse, à l’initiative de Christophe Goumand, c’est le Musée romain de Nyon qui présente, tous les deux ans, la plus grande manifestation du genre. Dès demain, le festival international de films d’archéologie vivra sa cinquième édition, et pour tous, sans restriction, son accès étant gratuit.

Les Pharaons noirs seront en vedettes mercredi soir

Durant cinq jours, du 20 au 24 mars, seront présentés, à l’Usine à gaz, une quarantaine de film, regroupés en huit séances, chacune consacrée à une période ou un thème particulier. A retenir en particulier la soirée de mercredi dédiée à l’archéologie du Soudan, avec la présence de Charles Bonnet, et une autre soirée, celle de jeudi, consacrée au pillage des sites archéologiques et au marché de l’art des antiquités. Le festival se terminera samedi soir par la remise des prix et la projection des films primés. Alors, pour une fois, pourquoi ne pas voir en primeur sur grand écran, l’un ou l’autre de ces films, avant qu’il ne passe à la télévision.

Dirty Indy 007

En décembre 1980, à l’occasion d’une soirée, je retrouvais un camarade qui avait passé trois semaines de vacances en Tunisie. Comme j’étudiais l’archéologie j’eu droit de sa part à une confidence ciblée. Il me raconta que durant son séjour, une équipe de cinéma en tournage dans la région où il se trouvait l’avait recruté ainsi que d’autres touristes de type occidental pour faire de la figuration dans la tunique d’un soldat allemand de la seconde guerre mondiale. Il avait cru comprendre d’après le synopsis du film qu’il était question d’un archéologue à la recherche de l’arche d’alliance. Lorsqu’en 1981, sorti le film « Raiders of the Lost Ark » (Les aventuriers de l’Arche perdue) je compris que cette discussion avait été pour moi, sans le savoir alors, mon premier contact avec le personnage d’Indiana Jones, qui avec son chapeau, sa veste de cuir et son fouet allait devenir pour le grand public l’archétype de l’archéologue.

Indiana et Henry Jones

Les Jones, une dynastie d’archéologues

Harrison Ford, est prêt, semble t-il, à reprendre le rôle d’Indy pour un quatrième opus, pour autant qu’on lui laisse faire claquer le fouet du personnage, car de nouvelles normes de sécurité sur les plateaux de tournage veulent le remplacer par un objet numérique. A ses côtés on pourrait retrouver Sean Connery, dans le rôle de son père, le Dr. Henry Jones. Il semble que l’acceptation de ce dernier tienne quant à elle au scénario qui lui sera proposé. Pour compléter le casting d’autres noms sont évoqués comme celui de Nathalie Portmann, dans le rôle de la fille d’Indy, et de Clint Eastwood dans celui de son frère ou d’un autre archéologue. Si ces rumeurs se confirment, la suite de la saga réunirait sur le même plateau une brochette d’acteurs mythiques avec Dirty Harry donnant la réplique à James Bond et à Han Solo sous le regard de la reine Padme de Naboo. Quand à la mission qui leur sera confiée, le secret demeure bien gardé. Après l’arche d’alliance et le Saint-Graal je ne vois guère que l’orichalque de l’Atlantide comme quête fabuleuse à poursuivre. Pour une réponse, il n’y a plus qu’à attendre le film, produit par George Lucas et confié à la direction de Steven Spielberg. Le début du tournage essentiellement en Californie est prévu cet été pour une sortie en salles en mai 2008.